Auteur Sujet: DIGI  (Lu 1023 fois)

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vida18

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DIGI
« le: 12 avril 2024 à 18:21:16 »
Pose de fibre optique sur des façades à Schaerbeek : la commune n’a rien à dire !


Ils sont à l’œuvre en ce moment à Schaerbeek. Des ouvriers de l’entreprise belgo-roumaine DIGI posent des câbles sur les façades des maisons. DIGI, c’est le quatrième opérateur de mobilophonie agréé en Belgique. Il vient concurrencer Proximus, Télénet et Orange sur le terrain des télécoms.

Que faire en cas de pose de câbles sur votre façade ?

En 10 jours, la commune de Schaerbeek a reçu une dizaine d’interpellations d’habitants au sujet des travaux effectués par Digi sur leurs façades. Pas toujours facile d’obtenir d’explications des ouvriers de l’entreprise. Parfois, ils répondent qu’ils ont reçu l’autorisation de la commune. C’est faux. Et pour une raison toute simple : la commune n’a rien à dire. Voici la réponse-type que Schaerbeek adresse à ses habitants :

"Nous avons bien pris connaissance de votre réclamation concernant les travaux de pose de câbles sur façades réalisés par la société Digi. Digi est le quatrième opérateur de télécommunication autorisé par le Gouvernement. Le déploiement de la fibre optique par Digi a débuté il y a quelques semaines sur Schaerbeek. L’installation de câbles en façades se conforme aux lois du 21 mars 1991 LOI – WET (fgov.be) et du 13 juin 2005 LOI – WET (fgov.be)

Toutefois, les opérateurs sont tenus d’informer le propriétaire du bâtiment au préalable quant à l’endroit et à la méthode d’exécution des travaux. De plus, le propriétaire du bâtiment a le droit de signifier son désaccord s’il n’a pas reçu suffisamment d’informations ou s’il n’est pas d’accord avec l’exécution proposée. Dans ce cas, l’opérateur doit tout de même tenter de trouver un accord. L’autorisation ne s’applique pas aux façades classées. Les réclamations peuvent être adressées à l’Institut Belge des Services Postaux et des Télécommunications www.ibpt.be"


Source : RTBF Actus

yvesbeg

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DIGI
« Réponse #1 le: 19 avril 2024 à 16:52:59 »
C'était exactement la même situation il y a peu, lors du déploiement, dans les mêmes quartiers, de la fibre optique en facade par Proximus.

vida18

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DIGI
« Réponse #2 le: 02 mai 2024 à 19:51:10 »
Sur les façades, la fibre de DIGI en doublon de celle de Proximus : “On n’a pas le choix pour proposer des prix intéressants”

“Trop de câbles sur nos façades ! ”. Le déploiement de la fibre optique de DIGI Belgium fait grincer des dents à Bruxelles et préfigure ce futur où chaque opérateur développe en solo son réseau fixe de nouvelle génération, quitte à surcharger les façades de câbles et de boîtiers de distribution.



Voici un exemple de prolifération des câbles sur les façades de Schaerbeek à laquelle participe désormais un nouvel opérateur, DIGI Belgium.
©Michaël de Borman - Stop DIGI

À Schaerbeek, un habitant du quartier Plasky entre en résistance contre l’opérateur télécoms DIGI Communications Belgium et le déploiement de sa fibre optique sur les façades de la commune. Nom de code : Stop DIGI. “Trop de câbles sur nos façades à Bruxelles”, martèle son groupe Facebook appelé à fédérer les mécontents.

“Il est intolérable que l’installation de DIGI se fasse systématiquement sur le dos des habitants et de l’esthétique de notre ville”, renchérit Michaël de Borman dans son communiqué également transmis “aux autorités des 19 communes de Bruxelles et à tous les Parlementaires Bruxellois”.

Un toutes-boîtes trop générique ou qui arrive trop tard ?

Rappel : DIGI Belgium deviendra cet été le quatrième opérateur mobile de Belgique mais ses ambitions dépassent ce cadre. La coentreprise de Citymesh (Belgique) et DIGI (Roumanie) teste l’installation de la fibre optique à Schaerbeek, Saint-Josse-ten-Noode ou encore Auderghem.

Ces travaux préparatoires reposent sur la pose de câbles en façade et “ […] d’une petite boîte de distribution visible sur ou à proximité immédiate de votre façade pour distribuer nos câbles”, dixit le toutes-boîtes d’information de DIGI trop générique aux yeux de la commune d’Auderghem.



Repéré sur le forum Bel-Com, voici le courrier de DIGI qui annonce aux habitants de Saint-Josse les travaux de déploiement de la fibre optique.
Ceux d'Auderghem ont reçu un toutes-boîtes similaire. ©Forum www.bel-com.be / Bel-Com

Une loi qui facilite la vie des opérateurs

À Schaerbeek, “l’information est parfois parvenue aux habitants après l’installation du câble”, affirme l’instigateur de Stop DIGI.

Or, entre le dépôt du toutes-boîtes et le début des travaux, un propriétaire concerné a le droit de signifier son désaccord s’il n’a pas reçu suffisamment d’informations ou s’il n’est pas d’accord avec l’exécution proposée.

Ce droit est scellé dans la loi du 21 mars 1991, une loi qui fonctionne à l’envers. L’opérateur hérite par défaut du droit de poser des câbles sur les façades. Nulle autorisation n’est requise. C’est au propriétaire d’éventuellement s’opposer.

L’Institut belge des services postaux et des télécommunications (IBPT) assure l’arbitrage final en cas d’échecs des négociations sur les modalités d’exécution des travaux.



Le mouvement Stop DIGI demande l'arrêt des chantiers de déploiement de la fibre optique de DIGI à Bruxelles. ©Michaël de Borman - Stop DIGI

”C’est une liberté qui est donnée par l’État fédéral”

“Malheureusement, la commune n’a aucune compétence dans ce cadre”, regrette Marc Weber, chef de cabinet de la bourgmestre de Schaerbeek, Cécile Jodogne. “C’est une liberté qui est donnée par l’État fédéral. La commune, la seule chose qu’elle peut éventuellement délivrer ou ne pas délivrer, c’est une autorisation d’occupation de l’espace public, si jamais il faut mettre une grue, des échafaudages, etc. Nous avons d’ailleurs menacé plusieurs fois DIGI de retirer ces autorisations s’ils ne respectaient pas la loi. ”

“Bien entendu, la commune est inquiète et comprend très bien que ses habitants n’aient pas envie que des séries de câbles passent sur leur façade. Aujourd’hui, certaines personnes disent qu’il y a sept, huit, neuf, parfois dix câbles qui passent, qui sont parfois des câbles pour l’électricité publique, parfois pour autre chose. Mais surtout pour des opérateurs qui sont totalement agréés pour le faire.

”DIGI doit respecter la loi”

“Ce que la commune veut, c’est en tout cas que DIGI respecte la loi”, insiste Marc Weber. “La loi est claire. Il doit y avoir négociations en cas d’opposition et si ça ne peut pas passer par la façade, alors ça doit passer ailleurs. ”

Cet ailleurs, cela pourrait être la location d’un réseau concurrent. Proximus a déjà déployé des kilomètres de fibre optique sur les façades, à Bruxelles et ailleurs. “Ce que je note”, souligne Marc Weber, “c’est que DIGI affiche une volonté d’implanter une fibre efficace et à moindre coût et que ça leur coûte moins cher de mettre un câble sur la façade plutôt que de négocier avec un autre opérateur. ”

Déployer soi-même plutôt que négocier avec un concurrent

Sur une série de communes bruxelloises, DIGI mise effectivement sur le déploiement de son propre réseau de fibre optique, au détriment de la location du réseau de Proximus (fibre et/ou VDSL), Orange/VOO (hybride fibre/coaxial) ou Telenet (hybride fibre/coaxial).

“Offrir des prix abordables et très intéressants n’est pas possible sur les réseaux existants”, estime Dorian Kronenwerth, Customer Care Lead de DIGI Belgium.

“C’est justement pour cela qu’on déploie un réseau de fibre optique. Maintenant, on comprend entièrement les habitants de Schaerbeek et d’Auderghem. La construction d’un réseau, ça peut causer des dérangements dans les rues. On fait notre maximum pour minimiser cela.”

”Notre philosophie est d’être à l’écoute des habitants, des propriétaires. On les invite à un dialogue constructif et ouvert, on a été sur le terrain, on a parlé aux citoyens de Schaerbeek, on les a appelés, on a répondu par courrier électronique. On est en communication avec eux, la commune et l’IBPT. On fait tout ce qu’on peut pour résoudre cette situation le mieux possible.”



Dès mars 2024, un membre du forum Bel-com avait déjà repéré à Schaerbeek une équipe de techniciens du nouvel opérateur belgo-roumain DIGI.
©Forum www.bel-com.be / Bel-Com

Les prémisses de la multiplication des réseaux… et des travaux

Au-delà de DIGI Belgium et des cas de Schaerbeek et d’Auderghem se pose en filigrane la question de la multiplication des réseaux fixes de nouvelle génération. Et par extension, des travaux.

Dans les zones densément peuplées et à haut potentiel commercial, les opérateurs préfèrent visiblement avancer en solo plutôt que de partager les coûts de déploiement d’un réseau commun ou de louer le réseau d’un concurrent.

C’est un point sensible sur lequel appuie Michaël de Borman, l’initiateur de Stop DIGI.

“Le plus important et le plus urgent – à charge de l’IBPT et du Fédéral en concertation avec les Régions -, c’est d’obliger un partage des infrastructures existantes. C’est technologiquement possible. Il faut demain UN SEUL câble de fibre pour plusieurs fournisseurs de services, un partage qui existe partout où la concurrence a été installée pour les services publics (chemins de fer, télécoms, …).”

Le point sur les forces en présence

Seul propriétaire d’un réseau fixe national, Proximus a pris une longueur d’avance en entamant dès 2017 la conversion de son réseau fibre optique/fil de cuivre en réseau FTTH (fiber to the home, fibre jusqu’à la maison).

Objectifs : 40 % de couverture des ménages belges d’ici fin 2024, 95 % d'ici 2032.

En Flandre, à Bruxelles et dans la botte du Hainaut, Telenet s’est associé à Fluvius pour créer Wyre, une joint-venture chargée de transformer le réseau hybride de l’opérateur (fibre optique / câble coaxial) en réseau FTTH.

“[…] d'ici 2038, Wyre compte déployer la fibre dans 78 % des ménages et des entreprises en Flandre ainsi que dans certaines parties de Bruxelles et de Wallonie. Le gros du travail devrait être achevé d'ici 2029”.

Après avoir racheté VOO, Orange Belgique planifie de basculer en FTTH 66 % de son réseau hybride d'ici 2040.


Source : l'avenir, écrit le 2 mai 2024 par Georges Lekeu.

trekker92

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DIGI
« Réponse #3 le: 02 mai 2024 à 20:43:28 »
Orange/VOO (hybride fibre/coaxial) ou Telenet (hybride fibre/coaxial).
Ivres, deux groupes déploient encore du coaxial à l'heure où c'est retiré pour ne déployer que de l'optique..

q05

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DIGI
« Réponse #4 le: 03 mai 2024 à 07:00:44 »
https://ibpt.be/operateurs/publication/communication-du-13-juillet-2023-concernant-lacces-jusquau-premier-point-de-concentration-sur-les-reseaux-fixes-belges
A ma connaissance le câble de dérivation installé par proximus est soudé sur le boîtier posé en façade. La connexion se trouve dans le bac enterré. Cela pourrait changer.
Dans ce cas Digi réalisera aussi une nouvelle installation intérieure. J'imagine que leur câble posé en façade ira rejoindre le backbone irisnet de la région bruxelloise.
En province unifiber/fiberklaar/glasfaser déploient en P2P avec quelques abris par ville. La longueur entre l'abri et la maison peut être de plusieurs centaines de mètres. Sans doute pas assez rentable au yeux de Digi qui préfèrera installer sa fibre.
Je me demande si l'ibpt avait envisagé ce cas de figure.
L'affaire se corsera pour Digi lorsqu'il s'agira d'ouvrir les trottoirs.
On en saura plus quand les premiers clients seront mis en service.
Cela crée des doublons mais au moins on n'a pas de PM.
Sur les photos où on montre le pire des cas ce qui est le plus visible ce sont les amplis et les taps du coax. Tôt ou tard lls finiront par disparaître.
Je note que telenet se rend compte que le marché des telcos est moisi et se réoriente à présent dans les réseaux de recharge.

vida18

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DIGI
« Réponse #5 le: 03 mai 2024 à 10:00:29 »
En province unifiber/fiberklaar/glasfaser déploient en P2P avec quelques abris par ville. La longueur entre l'abri et la maison peut être de plusieurs centaines de mètres. Sans doute pas assez rentable au yeux de Digi qui préfèrera installer sa fibre.

Si c'est du P2P, pourquoi ne pas avoir choisi le système de mutualisation suisse en P2P.

q05

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« Réponse #6 le: 03 mai 2024 à 11:18:30 »
Dans ton lien, je ne vois pas la différence par rapport à la Suisse.
Un opérateur tierce peut-il se connecter en façade sur l'installation intérieure ?
On verra bientôt comment ils feront mais pour moi le point critique c'est l'endroit où se trouve ce point de raccordement: tout proche de l'habitation ou dans un area POP. La longueur étant plus grande, la redevance sera plus élevée.
Ces areas POP coûtent une blinde, il faut acheter ou louer le terrain et tirer plus de gaines qu'en P2MP. Il ne manquerait plus qu'ils ne servent à rien. A noter aussi que c'est Orange qui gère Irisnet ! Ce même Irisnet joue aussi au golf (affaire Paradigm). Ça promet !
Il n'y a pas non plus qu'Irisnet sur Bruxelles, le sous-sol est rempli de fibres.

vida18

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« Réponse #7 le: 03 mai 2024 à 16:06:37 »
Dans ton lien, je ne vois pas la différence par rapport à la Suisse.
Un opérateur tierce peut-il se connecter en façade sur l'installation intérieure ?
On verra bientôt comment ils feront mais pour moi le point critique c'est l'endroit où se trouve ce point de raccordement: tout proche de l'habitation ou dans un area POP. La longueur étant plus grande, la redevance sera plus élevée.
Ces areas POP coûtent une blinde, il faut acheter ou louer le terrain et tirer plus de gaines qu'en P2MP. Il ne manquerait plus qu'ils ne servent à rien. A noter aussi que c'est Orange qui gère Irisnet ! Ce même Irisnet joue aussi au golf (affaire Paradigm). Ça promet !
Il n'y a pas non plus qu'Irisnet sur Bruxelles, le sous-sol est rempli de fibres.

Non c'est plus simple, l'opérateur d'infrastructure tire quatre fibres jusqu'à un point de branchement (enterré principalement). Tout ce qu'un FAI a à faire pour utiliser ce réseau est d'installer ses équipements dans le POP.


q05

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DIGI
« Réponse #8 le: 03 mai 2024 à 17:03:52 »
Et donc il doit payer pour cette partie (pop->maison). Digi ne semble pas vouloir amener sa fibre jusqu'au bac proximus mais bien jusque dans la maison.
Leur plan semble être d'aller uniquement là où il y a un minimun de GC.
https://www.tvcom.be/info/economie/la-fibre-optique-debarque-waterloo-internet-la-vitesse-de-la-lumiere/29759

vida18

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DIGI
« Réponse #9 le: 07 mai 2024 à 11:27:01 »
La prochaine étape du déploiement controversé de la fibre de DIGI : l’installation des prises dans les habitations

Le déploiement de la fibre optique de DIGI à Bruxelles fera face à un nouvel obstacle dans sa deuxième phase : l’installation de la nouvelle prise murale dans un environnement éventuellement déjà encombré par l’équipement fibre maximaliste de Proximus.



Que ce soit pour Proximus ou pour DIGI, les travaux de déploiement de la fibre sur les façades sont suivis de l'installation de la prise murale au cœur de l'habitation.

Le déploiement du réseau de fibre optique de DIGI Belgium fait grincer des dents à Bruxelles. À Schaerbeek, celui qui deviendra cet été le quatrième opérateur mobile de Belgique installe sur les façades câbles et boîtiers de distribution.

Légalement parlant, l’autorisation des propriétaires n’est pas requise, à condition qu’ils aient reçu en amont le détail des travaux envisagés et un délai suffisant pour s’y opposer et ensuite négocier. L’arbitre en dernier recours : l’Institut belge des services postaux et des télécommunications (IBPT).

"Trop de câbles" et de promesses de prix compétitifs

C’est “trop de câbles sur nos façades”, s’insurge le mouvement Stop DIGI initié par un habitant du quartier Plasky (Schaerbeek). Les techniciens négligent la liste de ceux qui ont marqué leur opposition, martèle cette résistance qui s’organise sur Facebook notamment. Le toutes-boîtes d’information de DIGI est trop générique, estime la commune d’Auderghem elle aussi concernée.

Dans la tourmente, DIGI Belgium calme le jeu. “On fait tout ce qu’on peut pour résoudre cette situation le mieux possible”, commente Dorian Kronenwerth, Customer Care Lead de DIGI Belgium. “Offrir des prix abordables et très intéressants n’est pas possible sur les réseaux existants. ”

Pour le formuler autrement : louer le réseau fixe de Proximus, Orange/VOO ou Telenet ne serait pas économiquement via dans une perspective d’abonnements à prix très concurrentiels.

L’opérateur sortira du bois cet été, en dévoilant conditions et prix de ses abonnements mobiles et plus que probablement de ses services fixes (Internet, éventuellement la TV digitale).

“On arrive bientôt sur le marché, on annoncera bientôt nos prix”, positive Dorian Kronenwerth. “Une fois que cela serait fait, les gens seront convaincus de la valeur ajoutée du câble DIGI sur leur façade comme porte d’accès à des prix et à une offre qui sera très compétitive. ”

La prise murale dans la deuxième phase du déploiement

Cette promesse est assortie d’un autre obstacle à surmonter : l’installation au cœur d’habitation de la prise terminale optique (PTO) de DIGI Belgium, qui assurera le relais avec le câble installé sur la façade.

Concrètement, celui qui optera pour un abonnement Internet à la fibre optique de DIGI devra accepter ces travaux potentiellement invasifs, potentiellement destructeurs, comme l’expérimente parfois Proximus dans ses propres opérations de déploiement.



Voici la prise murale de fibre optique de Proximus, la prise terminale optique (PTO),
qui remplace la prise téléphonique / VDSL lors de la finalisation des travaux de la fibre dans une habitation.

Chez certains, la prise terminale optique (PTO) de DIGI Belgium cohabitera avec celle déjà installée de Proximus. À terme pourrait arriver également celle d’Orange/VOO ou de Telenet. Sur cette page web, l’IBPT n’y voit pas d’inconvénient.

“Certes, cela peut sembler superflu d’installer une autre connexion à la fibre optique à votre domicile s’il y en a déjà une. Pourtant, on pourrait comparer cela au fait d’avoir une connexion de cuivre (pour la téléphonie) et coaxiale (pour la télévision) dans votre maison, augmentant ainsi les options dont vous disposez en tant que client pour vos services de télécommunications. En ayant une connexion à la fibre optique supplémentaire, vous pouvez, en tant que consommateur, tirer profit au maximum de l’offre disponible et jouer sur la concurrence, pas seulement aujourd’hui mais aussi à l’avenir.”

Proximus et le choix d'une installation encombrante

Là où la cohabitation pourrait devenir problématique, c’est au niveau de l’équipement qui s’installe au-delà de la prise terminale optique (PTO).

Il existe trois options :

  • Un câble de fibre optique connecte la prise terminale optique (PTO) au boîtier ONT (Optical Network Termination) également installé par l’opérateur. Ce boîtier requiert une alimentation électrique et se connecte à la box via la prise Ethernet. On est dans une configuration encombrante à trois boîtiers et deux prises d’électricité.
  • Un câble de fibre optique connecte la prise terminale optique (PTO) à la box de l’opérateur qui intègre directement un boîtier ONT (Optical Network Termination). On reste dans une configuration classique à deux boîtiers et une prise d’électricité.
  • Un câble de fibre optique connecte la prise terminale optique (PTO) à un adaptateur SFP, une sorte de convertisseur qui s’insère dans un des ports de la box de l’opérateur. Là aussi on reste dans une configuration classique à deux boîtiers et une prise d’électricité.


Voici les trois solutions pour l'installation de la fibre dans l'habitation : 1. De la prise au boîtier ONT et ensuite à la box 2. De la prise murale à la box
3. De la prise murale à un adaptateur inséré dans la box. ©Internet

Proximus a fait le choix de la première option, ce qui lui permet de continuer à utiliser ses box qui n’intègrent pas de boîtier ONT. De prime abord, l’ancien Belgacom entend vous interdire de retirer son boîtier ONT indépendant, qui porte la mention “Cet appareil fait partie de ce bâtiment. Veuillez ne pas le débrancher ou le déplacer”.

Quid de la situation en cas de changement d’opérateur ? Le risque d’encombrement d’un pan de mur avec les équipements excessifs de l’un et le nouvel équipement de l’autre est bien réel.

La possibilité de choisir librement son modem à partir du 1er novembre 2024 pourrait changer la donne et pourrait permettre aux clients fibre de Proximus d'opter pour un appareil qui intègre directement le boîtier ONT.



Dans l'habitation, l'installation finale de la fibre optique de Proximus requiert trois boîtiers et deux prises électriques.
On retrouve la prise terminale optique (PTO), le boîtier ONT (Optical Network Termination) et l'Internet Box. ©G.L.

Source : l'avenir, écrit le 6 mai 2024 par Georges Lekeu.

Easy.Company

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DIGI
« Réponse #10 le: 07 mai 2024 à 22:32:18 »
Le réseau télécom en Belgique m'a l'air en meilleur état qu'en France. Les PBO en façade sont discret et j'avais remarqué à BXL que tout était fait correctement même après le raccordement des abonnés, contrairement à chez nous où après le passage de quelques techs le PBO est déjà à reprendre entièrement...

vida18

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DIGI
« Réponse #11 le: Aujourd'hui à 17:36:20 »
DIGI implante son siège belge à Bruxelles : quelle offre et quels prix pour la 5G, la fibre et la télé du 4e opérateur ? Et sur quelle infrastructure ?

DIGI, le 4e opérateur autorisé en Belgique, prépare son lancement chez nous pour l’été 2024. La stratégie de l’entreprise belgo-roumaine se dessine désormais depuis son QG belge au centre de Bruxelles. C’est là que la boîte au logo bleu ciel a levé un coin du voile sur ses offres et packs à venir.



DIGI, le 4e opérateur télécom de Belgique, inaugure son siège au centre de Bruxelles et prévoit le lancement de son offre mobile et télé à l'été 2024.
Son directeur général Belgique Jeroen Degadt annonce "les prix les plus compétitifs". ©EdA - Julien Rensonnet

Pas facile d’obtenir des infos précises de la part de DIGI. Le 4e opérateur télécoms du pays inaugurait ce 16 mai 2024 son nouveau siège belge, en plein centre de Bruxelles. Et ceux qui souhaitaient en savoir plus sur leur offre à venir seront déçus : pas grand-chose ne filtre sur les tarifs et les packs. Ni sur les villes qui seront servies les premières. Mais ce lancement a tout de même balayé quelques points de la stratégie que les plus de 100 employés belges de DIGI déploient pour se faire une place à côté de Proximus, Orange et Base. Voilà ce qu’on en retient.

1. Des prix planchers

DIGI “refuse de se comparer à une marque de supermarché”, glisse Jeroen Degadt, directeur général Belgique. On ne pourra donc pas assimiler l’entreprise belgo-roumaine à nos hard-discounters. Mais ce qui est martelé dans toutes les langues nationales, c’est que DIGI veut “offrir les meilleurs prix”, aussi bien en offre mobile qu’en internet fixe via la fibre. Pour appuyer ses bonnes intentions, l’opérateur a dépêché de Bucarest son directeur exécutif pour égrainer les piteuses statistiques des tarifs belges. “Les clients des pays limités à 3 opérateurs payent les données mobiles 3 fois plus cher que ceux des pays à 4 opérateurs”, assène Valentin Popoviciu. La Belgique est ainsi au 13e rang européen des pays les plus chers en la matière. “Pour la fibre, les clients des marchés limités à 3 payent 60 % plus cher que les autres”. La Belgique se classe ici au peu enviable 4e rang européen. Ce qui conforte la Ministre des télécommunications Petra De Sutter, venue saluer DIGI : “Les prix belges sont trop hauts, pour l’internet fixe, le mobile et la télé. Si on compare à nos voisins, on n’est pas premiers de classe. C’est pourquoi on a ouvert le marché de la 5G et de la fibre à un 4e opérateur”. Valentin Popoviciu note que sur les terrains portugais, italiens et espagnols, “sans compter la Roumanie qui reste particulière”, les prix sont “nettement plus attractifs”.


Citer
Les clients des pays limités à 3 opérateurs payent les données mobiles 3 fois plus cher que ceux des pays à 4 opérateurs.

Valentin Popoviciu, Directeur exécutif de DIGI

2. Une infrastructure à construire

Des prix bas, c’est bien beau : mais comment la boîte roumaine compte-t-elle tenir ses promesses ? “Il faut être efficace dans la construction de notre réseau”, plaide Valentin Popoviciu. “Et employer nos propres ingénieurs, notre propre service client, nos propres techniciens. Avoir la main sur tout, c’est le mieux pour proposer les meilleurs prix”. Aussi DIGI doit-elle installer des antennes 5G d’une part, et des câbles de fibre optique de l’autre. “Il faut de gros volumes pour des prix bas”, plaide le directeur belge Jeroen Degadt. Qui énumère : “4.500 antennes sont nécessaires pour le réseau mobile”. L’entreprise vise ainsi les 30 % de couverture fin 2025, 70 % fin 2028 et 99,8 % fin 2030. “La connexion totale de la fibre, c’est 5 millions de foyers”, reprend Degadt. Pas de date d’atterrissage ici mais on apprend que “60.000 logements bruxellois” sont théoriquement déjà connectables. Ça passe donc par la pose des câbles et boîtiers sur les façades : “nous avons testé notre réseau à Anderlecht et nous sommes satisfaits. On se concentre d’abord sur les façades dans les villes à forte densité de population”. On sait que Saint-Josse, Schaerbeek et Auderghem sont en développement à Bruxelles, où les techniciens DIGI ont aussi été vus à Saint-Gilles. “Mais on veut aller plus loin : on explore d’autres villes et la campagne”, ajoute le directeur général.

3. Quelle offre et quand ?

DIGI prévoit de se lancer “à l’été 2024”. Et “pour longtemps, au moins 50 ans”. Se basant sur une partition de la clientèle belge largement en faveur des packs (15 millions de clients pour 6 millions aux solutions “single play” distinguant téléphone, internet et télé), le boss belge Jeroen Degadt promet “des produits multiples et pas juste le mobile”. Outre la fibre au calendrier imprécis, il sera donc aussi question de télé numérique : “des négociations sont en cours avec tous les producteurs de contenu. Nous aurons notre plateforme et elle constituera une solution nationale”. Elle comprendra des chaînes belges et étrangères, mais aussi du streaming aux logos bien connus. Pas encore de grille tarifaire cependant concernant ces différents packs.

Quid des câbles qui pullulent en façade ?

On sait que DIGI roulera sur les antennes de Proximus le temps de compléter son réseau 5G. Pour les câbles de fibre optique, l’affaire semble plus délicate. Le patron roumain Valentin Popoviciu l’a déploré, comme ses lieutenants belges : “l’accès aux infrastructures passives est complexe en Belgique”. C’est ainsi qu’on appelle les sous-sols, les gaines, les éléments urbains qui permettent la pose des câbles électriques. Raison pour laquelle, selon le 4e opérateur, notre pays occupe… le dernier rang européen du taux de pénétration de la fibre.

À Bruxelles, DIGI fait déjà face à une fronde de riverains qui refusent de voir un énième boîtier vissé à leur façade. Or, la loi fédérale n’exige pas d’un opérateur qu’il demande un permis régional ou communal pour ce faire : c’est au propriétaire de refuser. Mais comment le faire si on n’est pas au courant ? Certaines communes, dont Schaerbeek et Auderghem, ont donc exigé de DIGI une meilleure communication, avec des dates de chantier claires et distribuées en amont. Le but : permettre aux citoyens qui refusent les foreuses dans leurs façades, c’est leur droit, de l’indiquer à DIGI avant que la brique ne soit percée.


Citer
Nous avons répondu à plus de 1.000 interpellations depuis qu'on travaille dans les communes bruxelloises.

Jeroen Degadt, directeur général de DIGI Belgique

Tout ça alimente le bad-buzz avant même le lancement. Le directeur Belgique Jeroen Degadt tente donc de rassurer : “Nous avons répondu à plus de 1.000 interpellations depuis qu’on travaille dans les communes bruxelloises. Certains veulent savoir qui on est ou quelles sont nos offres, d’autres s’interrogent sur le développement du réseau”. Et donc les boîtiers et câbles en façade. Ces derniers peuvent-ils être partagés avec Proximus pour éviter l’amoncellement ? “Nous n’avons pas trouvé d’accord en ce sens”, rétorque le directeur Belgique. “Nous ne pensons pas que ça soit trop tard car 75 % du réseau doivent encore être construits”.

L’échevin des travaux de la Ville de Bruxelles Bart Dhondt (Groen) note “des centaines de petites interventions” des opérateurs chaque semaine sur son territoire. Il souhaite donc “une bonne communication” entre les acteurs. DIGI pour sa part répète que “l’accès limité aux infrastructures passives” pour y glisser ses lignes mène à une “superposition inefficace” et “des gênes” pour les citoyens.


Source : DHnet, écrit le 17 mai 2024 par Julien Rensonnet.