Auteur Sujet: Y a-t-il une IA pour sauver la planète ?  (Lu 10707 fois)

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timpera

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Y a-t-il une IA pour sauver la planète ?
« Réponse #132 le: 17 février 2025 à 09:07:37 »
On ne connaît pas vraiment les compétences d'Ed Zitron comme futurologue, mais comme penseur, c'est une catastrophe.
Même en tant que futurologue, ses résultats sont assez mitigés pour l'instant. Ses prédictions sur l'impossibilité de réduire les coûts d'entraînement et d'opération des modèles semblent déjà obsolètes.
Mais c'est dommage de mettre des gigawatts dans des usines à déchets numériques automatisées, des LLM qui consomment 1000 fois plus d'énergie pour souvent halluciner.
Je suis tout à fait d'accord avec toi là-dessus (et pour tout le reste).

F6FLT

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Y a-t-il une IA pour sauver la planète ?
« Réponse #133 le: 17 février 2025 à 10:45:53 »
...
T'étais déjà en train de faire des attaques ad personam et ad hominem dans tes messages, avec toutes tes litanies sur les villains « écologistes bobos nantis du clergé persécutionniste »

Faux.
S'attaquer à une mouvance politique ne fais pas partie de l'attaque personnelle, tout le monde sait ça à moins d'avoir une culture vraiment lacunaire.
Rien à voir avec l'attaque d'un intervenant particulier qui s'exprime dans un débat, ça c'est bien de l'attaque personnelle, ce que tu fais ici faute d'argument. Le fait que tu t'identifies à cette mouvance ne change rien, c'est ton problème, pas le mien.
Mais on n'est pas étonné de la méthode. Les mouvances intolérantes d'un camp d'auto-proclamés "bons" et les individus qui croient avoir le monopole de la Vérité ont toujours combattu la liberté d'expression par les pires des moyens. Seule la leur devrait être autorisée, les autres étant des pourris.

Citer
....
Tu as la même manière de raisonner qu'un enfant de 5 ans
...
Tu n'as surtout daigné répliquer qu'à deux phrases de ma réponse, qui fait 9 000 signes.
...
Ton niveau de connaissances en matière d'écologie et de climat est à peu près égal...
...

"Si l'on s'aperçoit que l'adversaire est supérieur et que l'on ne va pas gagner, il faut tenir des propos désobligeants, blessants et grossiers. Être désobligeant consiste à quitter l'objet de la querelle (puisqu'on a perdu la partie) pour passer à l'adversaire, et à l'attaquer d'une manière ou d'une autre dans ce qu'il est ; ad personam. Mais quand on passe aux attaques personnelles, on délaisse complètement l'objet, et l'on dirige ses attaques sur la personne de l'adversaire. On devient donc vexant, méchant, blessant, grossier. C'est un appel des facultés de l'esprit à celles du corps ou à l'animalité."
Schopenhauer, L'art d'avoir toujours raison, Stratagème 38 (L'ultime stratagème).

Belle démo par MaxLebled.


F6FLT

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Y a-t-il une IA pour sauver la planète ?
« Réponse #134 le: 17 février 2025 à 10:46:03 »
...
Il se peut que tu t'exprimes mal. Mais j'ai l'impression que tu es dans la même démarche que ceux que tu veux combattre. Il n'est pas question d'avoir la foi mais juste du bon sens, ce que fait défaut à la plupart de nos grands hommes car ils ne prennent plus le temps de la réflexion et pensent détenir la vérité.

Le bons sens, tout le monde peut s'en revendiquer, et c'est mon cas tout autant que quiconque. Si l'on ne justifie pas son bon sens, c'est de la foi.
La question est seulement de justifier ce sens. J'ai apporté de nombreux arguments très factuels, y compris dans une perspective philosophique, globale et historique. Rares sont ceux qui y répondent. Si ce sens n'est pas bon, alors c'est en démontant les points évoqués qu'on peut le prouver, pas en revendiquant son monopole du bon sens (encore moins en dénigrant la personne qui s'exprime, niveau zéro de la pensée. Là je ne parle pas de toi).



artemus24

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Y a-t-il une IA pour sauver la planète ?
« Réponse #135 le: 17 février 2025 à 11:55:10 »
Vous êtes tous en train de croire que ce qui va se passer dans 1 siècle, sera basé sur les dires des pseudo écologistes (ou le GIEC) avec leur foutu simulation. De ce point de vue, je rejette leur vision du monde car personne ne sait, et pas même une IA sera capable de prédire l'avenir météorologique. Même avec des supers ordinateurs, nous ne sommes pas capable de prédire la météorologie dans six mois. Donc tout ça pour dire que ce ne sont que des hypothèses.

Par contre, ce que je sais, puisqu'il suffit d'ouvrir sa fenêtre pour constater qu'il pleut beaucoup plus, que nos hivers ne sont plus rigoureux (j'avais du -15°C en Dordogne, et je ne parle même pas des -30°C à Mouthe dans le Doubs) et que nos étés sont maintenant caniculaires. La cause de tout cela ? Je ne suis toujours pas convaincu que cela vient d'une augmentation des gaz à effet de serre seulement d'origine humaine. Le propos n'est pas dans ce que je crois, mais dans le fait que la pollution atmosphérique a bien augmentée. Et même si l'on se trompe sur l'origine de ce dérèglement climatique, cela ne veut pas dire que l'on doit continuer à polluer.

Autre point que je trouve aberrant est sur la manière d'arriver à ralentir ce dérèglement climatique. Nous allons investir (je me demande avec quel argent puisque les caisses de l'état sont vide) dans des IA, plus précisément dans des data centers consommatrices de notre électricité alors que nous sommes plus capable de créer de nouvelles centrales nucléaires, alors que le parc est vieillissant et que nous devrons certainement après Fessenheim, fermer les plus anciennes. Pour les refroidir, nous devrons utiliser plus de climatiseurs qui vont dégager de la chaleur, surtout en été. Peu importe si c'est peanuts ou pas, le principal problème reste l'électricité, celle dont la France se vante comme étant verte. Comment va-t-on faire pour produire toujours plus alors que nous sommes en retard dans plein de domaine et que nous n'avons plus l'argent pour le faire ?

Le point qui me dérange est celui de la capacité des IA à résoudre ce problème. Je suis incapable de savoir si l'on pourra faire une quelconque avancée en ce domaine. Tout le monde connait l'Attracteur de Lorenz et les limites de la prédiction à long terme. Alors que le plus simple est d'avoir une volonté politique pour trouver un consensus sur comment réduire nos gaz à effet de serre ainsi que la pollution produite par des technologies que l'on pourraient se passer.

Tout ça pour dire que l'on marche sur la tête et que ce n'est pas encore fini de voir des absurdités politiques ou technologiques qui vont soi-disant nous changer la vie.

F6FLT

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Y a-t-il une IA pour sauver la planète ?
« Réponse #136 le: 17 février 2025 à 12:41:04 »
....
Alors que le plus simple est d'avoir une volonté politique pour trouver un consensus sur comment réduire nos gaz à effet de serre ainsi que la pollution produite par des technologies que l'on pourraient se passer.
...

Je suis d'accord avec presque tout ce que tu as dit, pas vraiment avec ta conclusion.
Les "technologies que l'on pourraient se passer", ce sont toutes les technologies. Il n'y a pas de limites, la preuve en étant que les hommes du passé pouvaient vivre et vivaient sans ces technologies.
Avant d'engager des actions, il faudrait qu'on soit sûr qu'elles aient une raison. Les raisons techniques doivent être factuelles. Et pour celles qui ne le sont pas, il reste à préciser ce qu'on veut car l'existence supposée d'un bon sens unique commun à tous sur ce que devrait être la vie sur terre ne me semble pas être une idée... de bon sens !
Et avant d'engager des actions, vu ce que ça risque de coûter à l'humanité, il faudrait être sûr qu'elles auront des résultats.

Exemples de quelques questions dont les réponses devraient précéder nos actions :
  • Quelle preuve avons-nous de la fiabilité des modèles climatiques à long terme ?
  • le réchauffement que personne ne conteste, doit-il être combattu ou géré par une adaptation comme dans le passé ?
  • si nous engageons des actions, quelle garantie avons-nous de leur efficacité ?
  • si nous engageons des actions, quelle garantie avons-nous qu'elles n'auront pas de conséquences pires que le mal ?
  • notre espèce devrait-elle seulement végéter sur une planète, quand bien même ce serait dans des conditions confortables, en refusant de prendre le moindre risque pour tenter quoique ce soit de nouveau ?
  • ...

Ma tentative de réponse à la première. Si les jeux d'équations très complexes de la physique à cause d'un nombre incommensurable de paramètres, notamment en thermodynamique, nous prédisaient des conditions de vie futures incompatibles avec la vie humaine, il faudrait agir. Mais ce ne sont que certains des modèles numériques grossiers ajustables ad nauseam, faux à quelques années, qui nous l'affirment, ainsi qu'une théorie à cause unique comme dans les théories du complot, le CO2. Rien de tout cela ne constitue un contexte suffisamment sérieux pour motiver une action planétaire.

Mettre en place une véritable IA, pas une imitatrice de l'intelligence (ou de la connerie) humaine, une capable de faire aussi de l'analyse technique en physique, me semble souhaitable quand bien même elle consommerait beaucoup.
« Modifié: 17 février 2025 à 15:00:22 par F6FLT »

simon

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Y a-t-il une IA pour sauver la planète ?
« Réponse #137 le: 17 février 2025 à 16:51:53 »
Il y a une chose qui saute à l'oeil tout de même dans ton argumentaire : protéger les ressources dont on dispose (et dont nous dépendons pour vivre) n'est pas un investissement judicieux, ou du moins n'est pas haut placé sur ta liste de priorités.
Les études et tout le domaine de recherche qu'on possède aujourd'hui sur les sujets biologiques et climatiques n'ont pas de valeur à tes yeux, à priori par scepticisme.
OK, c'est ton avis, pas de souci avec cela.

Il te semble par contre "souhaitable" de développer une "véritable IA". Qu'attends-tu de cette IA ? Que penses-tu qu'elle va nous apporter, et si ton avis est basé sur ce que tu peux observer du domaine aujourd'hui (voire de ce que ses promoteurs racontent), comment juges-tu la véracité de ces prédictions/attentes ? Ou est le scepticisme  et que met-on dans la balance pour lui permettre de se développer ?

Il y a dans ton discours une opposition totale à toute forme de débat autour de l'utilisation des ressources finies dont on dispose aujourd'hui, et dont on disposera dans les 50-100 dernières années (OK, Musk et sa clique iront probablement coloniser Mars, mais pour les autres 8/10 milliards d'êtres humains, cela ne semble pas réaliste).

Ca me rappelle les ultra-libéraux quand je vivais aux US. Seul "le marché" devait pouvoir décider, les gouvernements et toute forme de régulation étaient à combattre corps et âme. Comme si ce marché entièrement dérégulé était à même de prendre en compte tous les paramètres, y compris ses propres externalités (je note que ce marché n'arrive touours pas à mettre un prix sur les émissions de CO2 ou sur les autres formes de pollution qu'il génère. Ce sont les collectivités qui vont devoir passer à la caisse pour filtrer les PFAS de notre eau potable...).

Un point étonnant, c'est que très peu d'entre eux semblaient réaliser que les marchés de la tech et de l'énergie, pour n'en citer que deux, ne sont que très peu influencables par le commun des mortels, quand bien même leur évolution a une influence énorme sur les populations.

Autre point moins étonnant, ces gens étaient tous très aisés (probablement dans les ~5-10% des plus riches de ce monde), et étaient à même de profiter financièrement de son expansion, peu importe la destruction qu'il occasionnait, mais ca, c'est annexe.

Cas typique et très loin des sensibilités de ce thread, (pour éviter un ènieme dérapage sur des soit-disant religions) : il fallait abolir les règlementation sur le transport des personnes pour permettre à Uber et Lyft une dominance totale du segment. En espérant que Lyft arriverait à remplacer les conducteurs de ces taxis par des pilotes automatiques.
En les écoutant, il n'y avait que du bon : une offre plus large, disponible à toute heure, pas de contact humain avec le conducteur (beurk!), etc.

Et en regardant de plus près, on enchaînait des conducteurs à des contrats de leasing pour des modèles de voiture dont le prix représentait ~50% de leur revenu disponible tout en compressant le coût des courses et en les lobotomisant (ils n'avaient, dans le cas d'Uber, même plus l'autonomie de choisir une route alternative sans être retoqués par l'application en temps réel...).
Les gars me racontaient souvent qu'ils travaillaient 15h de rang pour avoir de quoi se payer un toît et un peu à manger. Ils s'attendaient dans les 3 `a 5 ans à ne plus avoir de job et se retrouver avec leur leasing sur les bras (ce qui s'est révélé ne pas être le cas car la techno n'a pas fonctionné, heureusement pour eux).

Autre exemple: Bitcoin. Est-il vraiment acceptable de construire des centrales à charbon (qui ne payent pas pour la pollution qu'elles dégagent) pour l'enrichissement de quelques pouillème de pourcent de la population, au détriment de l'économie entière d'un pays ? La Chine semble avoir décidé que non.

N'y a-t-il aucune place pour la régulation ou du moins pour le concensus démocratique sur l'IA ? Pour l'instant, cela ne semble pas être le cas car ce ne sont que des effets d'annonce.
Mais je ne doute pas qu'on finira vite par avoir des débats règlementaires sur l'impact de ces usages, car à ressources énergétiques finies, la surconsommation des uns finit par porter atteinte à la survie des autres (voir l'effet de la production de biodiesel sur le cours des céréales, et on ne produit toujours pas de SAF en quantité suffisante pour faire voler 1% de nos avions...).

A ressources finies dans un horizon de temps fini, il faudra faire des arbitrages, et pas uniquement dans les domaines de l'énergie, d'ailleurs. Si l'IA venait vraiment à fonctionner et à automatiser 25% des postes, que ferait-on de ces 25% d'actifs subitement au chômage ?
Si on place le développement d'une IA sur la pyramide de Maslow, il me semble qu'elle sera bien plus haut que les deux premières strates (besoins physiologiques, sécurité personnelle). Si cela se fait au détriment de ces deux premières strates pour beaucoup d'entre nous, cela va coincer.

F6FLT

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« Réponse #138 le: 17 février 2025 à 21:52:49 »
Il y a une chose qui saute à l'oeil tout de même dans ton argumentaire : protéger les ressources dont on dispose (et dont nous dépendons pour vivre) n'est pas un investissement judicieux, ou du moins n'est pas haut placé sur ta liste de priorités.
Les études et tout le domaine de recherche qu'on possède aujourd'hui sur les sujets biologiques et climatiques n'ont pas de valeur à tes yeux, à priori par scepticisme.
OK, c'est ton avis, pas de souci avec cela.

Je n'ai pas parlé de "sujets biologiques". Quant au fait que les recherches climatiques "n'auraient pas de valeur à mes yeux", c'est une interprétation erronée de ta part et une affirmation gratuite. Je demande simplement une démonstration de la valeur de celles qui sont prises en compte (celles du GIEC), par une confrontation entre les observations quantifiées et leurs prévisions. C'est le minimum quand on prétend qu'il s'agit de science. Les recherches climatiques ont de la valeur, j'espère bien que la climatologie finira par s'imposer comme véritable science, c'est à dire un savoir. Il y a déjà dans le domaine des chercheurs compétents mais eux ne font pas de politique, ce n'est pas au GIEC qu'on les trouve majoritairement.

Citer
Il te semble par contre "souhaitable" de développer une "véritable IA". Qu'attends-tu de cette IA ? Que penses-tu qu'elle va nous apporter, et si ton avis est basé sur ce que tu peux observer du domaine aujourd'hui (voire de ce que ses promoteurs racontent), comment juges-tu la véracité de ces prédictions/attentes ? Ou est le scepticisme  et que met-on dans la balance pour lui permettre de se développer ?

De l'IA, j'attends des résultats techniques et scientifiques, non biaisés par la politique. Quand on sait que des systèmes experts réussissent déjà en médecine des diagnostics meilleurs que ceux des médecins, je ne vois pas pourquoi elle n'excellerait pas dans le domaine du climat.
Le scepticisme en science, c'est le doute raisonnable : ni gober aveuglément ce qu'un hypothétique consensus institutionnel nous dirait, ni non plus faire à n'en plus finir des objections oiseuses de risques imaginaires contre un projet, sous prétexte que leur inexistence n'aurait pas été démontré (ce qui est d'ailleurs impossible, par définition de l'inexistence).
Comme a dit Henri Poincaré :
"Douter de tout ou tout croire sont deux solutions également commodes, qui l'une et l'autre nous dispensent de réfléchir."

Citer
Il y a dans ton discours une opposition totale à toute forme de débat autour de l'utilisation des ressources finies dont on dispose aujourd'hui, et dont on disposera dans les 50-100 dernières années (OK, Musk et sa clique iront probablement coloniser Mars, mais pour les autres 8/10 milliards d'êtres humains, cela ne semble pas réaliste).

Où as-tu vu que je m'opposerais à des "débats" ? Références ? Un débat n'est pas une instance décisionnaire ni un tribunal. Tant que ce n'est pas utilisé politiquement et que toutes les tendances peuvent s'y exprimer, je ne vois vraiment pas pourquoi je m'y opposerais.
Ce à quoi je m'opposerais, c'est à l'économie de ressources dont nous avons besoin aujourd'hui, sous le prétexte d'hypothétiques besoins des générations futures demain.
J'ai été très clair à ce sujet en affirmant que les générations du 19ème siècle ont bien fait d'utiliser le charbon dont elles avaient besoin, sans se préoccuper des générations futures, celles du 20ème, qui ont eu l'intelligence d'inventer et mettre en oeuvre d'autres moyens.

Mais pour qui donc se prend la génération d'aujourd'hui ? Si supérieure que les générations futures ne sauraient se débrouiller sans elle ?
C'est d'une complète inutilité et d'une ridicule fatuité, cette propension à parler pour les générations futures. Et quand il est question d'agir c'est bien pire, c'est contreproductif, puisqu'il faudra pour ça brimer la génération actuelle par des économies aussi inutiles que l'auraient été celles du charbon au 19ème siècle, donc l'empêcher d'atteindre sa propre contribution au progrès.
Chaque génération s'appuie sur les épaules de la précédente. Si nous ne relevons pas la nôtre, la suivante ne peut progresser. Ceux qui parlent au nom des générations futures en sont en fait les saboteurs. En plus chez ceux-là il y aurait du ménage à faire, car s'il existe certainement parmi eux des gens sincères, mais qui se fourvoient, il y en a manifestement beaucoup aussi qui sont dans une pure démarche politicarde.

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Ca me rappelle les ultra-libéraux quand je vivais aux US. Seul "le marché" devait pouvoir décider...

Pour ma part je les renvoie dos à dos avec les militants anticapitalistes, ce sont des extrémistes (et avec Trump, on est servi en ce moment !).
Mais je note aussi que nous n'avons aucun exemple politique dans le monde, de société où il fait meilleur vivre que les démocraties occidentales. Il suffit de suivre la direction des flux migratoires.
Et pourtant cela n'empêche pas bien de nos contemporains de ces sociétés, qui en profitent, de cracher dans la soupe. J'ai l'impression que leur but est seulement d'écrouler le capitalisme, sans avoir aucune idée ni aucune proposition réaliste et opérationnelle de quoi mettre à la place, et tout en en profitant comme salarié ou consommateur, l'exemplarité n'étant manifestement pas leur tasse de thé. Les causes écologiques sont le bon prétexte pour essayer de faire capoter l'économie, je vois la plupart des écologistes en vue comme des militants politiques, l'écologie leur servant d'alibi. C'est pour la bonne cause, hein, comment oserait-on s'opposer à eux ?

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A ressources finies dans un horizon de temps fini, il faudra faire des arbitrages, et pas uniquement dans les domaines de l'énergie, d'ailleurs. Si l'IA venait vraiment à fonctionner et à automatiser 25% des postes, que ferait-on de ces 25% d'actifs subitement au chômage ?
...

On n'a pas plus besoin de gens à faire un travail qu'une IA peut faire, qu'on avait besoin de sabotiers quand la botte en caoutchouc est arrivée.
Et on ne sait pas ce que l'IA donnera, tant que nous n'aurons pas essayé. Ce sera essayé de toute façon, qu'on le veuille ou non, car tout ce qui est faisable est toujours fait (pour le meilleur ou pour le pire, à trier ensuite).

Contrairement aux ridicules prétentieux qui parlent au nom des générations futures, je fais confiance à l'humanité du futur pour s'adapter et inventer son nouveau mode de vie. D'où vient cette confiance ? D'une philosophie, celle de l'humanisme.
Contrairement à l'air qu'ils se donnent, je ne crois pas un seul instant que ceux qui parlent au nom des générations futures le feraient dans un souci d'humanisme. Pour satisfaire leur ego, pallier leurs propres problèmes existentiels et donner à leur vie une impression d'utilité, là par contre, il y a sûrement à dire. Et sous la manipulation de ceux qui ont instrumentalisé politiquement l'écologie, on a évidemment le risque d'une idéologie dogmatique et totalitaire. C'est déjà commencé, avec entre autres ce despotisme intellectuel récurrent "puisque nous voulons le bien et la survie de l'humanité, si vous vous opposez à nos mesures, c'est que vous voulez l'éliminer". Ceux qui ne comprennent pas le vice du raisonnement vont faire les bonnes recrues, et sûrement tôt ou tard, les victimes aussi.
https://clintel.org/message-to-the-young-people-present-at-cop26/


hiroko

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« Réponse #139 le: 05 mars 2025 à 18:46:49 »

  • Quelle preuve avons-nous de la fiabilité des modèles climatiques à long terme ?


La question ne concerne pas tant la fiabilité des modèles climatiques a long terme ( même si c'est une vraie question ) mais plutôt leurs absence complète de données exploitables sur des zone ciblées.

Par exemple annoncer un réchauffement de 1.2 degrés au niveau de la planète est une information dont on ne peut strictement rien faire , c'est comme annoncer que le revenu moyen par habitant de la terre va baisser de 1.2% , les actions a entreprendre ne seraient pas du tout du tout les mêmes si tout le monde perd 1.2% de revenu ou si 80% des moins riches perdent 50% et 10% des plus riches gagnent 200%...

Le climat c'est un peu pareil , il y a eu des débats récemment sur un potentiel ralentissement de l'AMOC qui serait causé par le réchauffement global, un rapport qui a été publié par l’université de Copenhague ( dont le réputation n'est plus à faire ) dans le journal Nature Communications, envisage par exemple un refroidissement de l'Europe , ce qui va completement à l'inverse des conclusions du GIEC...

Donc sans remettre en cause les hypothèses parfois contradictoires des un ou des autres , force est de constater que certains scientifiques manquent énormément d'humilité sur leurs conclusions, ca ressemble un peu au début de la médecine moderne ou tout un tas de théories farfelues fleurissaient avec un aplomb certains avant qu'on ne réalise des décennies plus tard que si certaines se sont révélées exactes d'autres étaient complétement fantasques.

A partir de prédictions aussi peu fiables on peut imaginer le futur que l'on souhaite , ou faire le procès de qui on veut avec un épilogue qui tiendra plus de ses propres affinités avec tel ou tel courant de pensée que de faits scientifiques avérés.

Maintenant, est ce que l'IA fera mieux que les scientifiques ?  je n'en sais rien, est ce qu'elle sera plus impartiale et rigoureuse ? c'est probable.


vivien

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« Réponse #140 le: 05 mars 2025 à 18:57:27 »
SI vous êtes intéressé, demain (jeudi 6 mars) , The Shift Project présente son rapport intermédiaire « Intelligence artificielle, données, capacités de calcul : quelles infrastructures dans un monde décarboné ? »

Inscription : https://theshiftproject.org/article/ri-intelligence-artificielle-6mars/

Le rapport sera disponible demain après-midi.

MoXxXoM

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« Réponse #141 le: 06 mars 2025 à 13:48:52 »
A partir de prédictions aussi peu fiables on peut imaginer le futur que l'on souhaite , ou faire le procès de qui on veut avec un épilogue qui tiendra plus de ses propres affinités avec tel ou tel courant de pensée que de faits scientifiques avérés.
Il faut arrêter de dire n'importe quoi la. Ou alors il faut arriver avec autre chose que des affirmation péremptoire comme ça.
Au sujet des modèles climatiques, un thème qui est quand même assez exigeant scientifiquement pour savoir de quoi on parle je te renvoie vers ce rapport du GIEC : https://www.ipcc.ch/site/assets/uploads/2018/02/WG1AR5_Chapter09_FINAL.pdf, notamment la FAQ 9.1 :

Citer
FAQ 9.1 | Are Climate Models Getting Better, and How Would We Know?

Climate models are extremely sophisticated computer programs that encapsulate our understanding of the climate
system and simulate, with as much fidelity as currently feasible, the complex interactions between the atmosphere,
ocean, land surface, snow and ice, the global ecosystem and a variety of chemical and biological processes.
The complexity of climate models—the representation of physical processes like clouds, land surface interactions
and the representation of the global carbon and sulphur cycles in many models—has increased substantially since
the IPCC First Assessment Report in 1990, so in that sense, current Earth System Models are vastly ‘better’ than the
models of that era. This development has continued since the Fourth Assessment, while other factors have also
contributed to model improvement. More powerful supercomputers allow current models to resolve finer spatial
detail. Today’s models also reflect improved understanding of how climate processes work—understanding that has
come from ongoing research and analysis, along with new and improved observations.

Climate models of today are, in principle, better than their predecessors. However, every bit of added complexity,
while intended to improve some aspect of simulated climate, also introduces new sources of possible error (e.g., via
uncertain parameters) and new interactions between model components that may, if only temporarily, degrade a
model’s simulation of other aspects of the climate system. Furthermore, despite the progress that has been made,
scientific uncertainty regarding the details of many processes remains.

An important consideration is that model performance can be evaluated only relative to past observations,
taking into account natural internal variability. To have confidence in the future projections of such models,
historical climate—and its variability and change—must be well simulated. The scope of model evaluation, in terms
of the kind and quantity of observations available, the availability of better coordinated model experiments,
and the expanded use of various performance metrics, has provided much more quantitative information
about model performance. But this alone may not be sufficient. Whereas weather and seasonal climate predictions
can be regularly verified, climate projections spanning a century or more cannot. This is particularly
the case as anthropogenic forcing is driving the climate system toward conditions not previously observed in the
instrumental record, and it will always be a limitation.

Quantifying model performance is a topic that has featured in all previous IPCC Working Group I Reports.
Reading back over these earlier assessments provides a general sense of the improvements that have been
made. Past reports have typically provided a rather broad survey of model performance, showing
differences between model-calculated versions of various climate quantities and corresponding observational estimates.

Inevitably, some models perform better than others for certain climate variables, but no individual model clearly
emerges as ‘the best’ overall. Recently, there has been progress in computing various performance metrics,
which synthesize model performance relative to a range of different observations according to a
simple numerical score. Of course, the definition of such a score, how it is computed, the observations used (which have their
own uncertainties), and the manner in which various scores are combined are all important, and will affect the end result.

Nevertheless, if the metric is computed consistently, one can compare different generations of models. Results
of such comparisons generally show that, although each generation exhibits a range in performance, the
average model performance index has improved steadily between each generation. An example of changes in model
performance over time is shown in FAQ 9.1, Figure 1, and illustrates the ongoing, albeit modest, improvement. It
is interesting to note that both the poorest and best performing models demonstrate improvement, and that this
improvement comes in parallel with increasing model complexity and an elimination of artificial adjustments to
atmosphere and ocean coupling (so-called ‘flux adjustment’). Some of the reasons for this improvement include
increased understanding of various climate processes and better representation of these processes in climate
models. More comprehensive Earth observations are also driving improvements.

So, yes, climate models are getting better, and we can demonstrate this with quantitative performance metrics
based on historical observations. Although future climate projections cannot be directly evaluated, climate models
are based, to a large extent, on verifiable physical principles and are able to reproduce many important aspects of
past response to external forcing. In this way, they provide a scientifically sound preview of the climate response to
different scenarios of anthropogenic forcing.

Et donc à l'image de tout les rapports du GIEC ce qui est écrit ci-dessus reflète le consensus scientifique, étaillé par un nombre plus que conséquent de références (plus de 20 pages de bibliographie pour le rapport cité) à des publications scientifiques.

trekker92

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« Réponse #142 le: 06 mars 2025 à 14:48:52 »
Il faut arrêter de dire n'importe quoi la. Ou alors il faut arriver avec autre chose que des affirmation péremptoire comme ça.
Au sujet des modèles climatiques, un thème qui est quand même assez exigeant scientifiquement pour savoir de quoi on parle je te renvoie vers ce rapport du GIEC : https://www.ipcc.ch/site/assets/uploads/2018/02/WG1AR5_Chapter09_FINAL.pdf, notamment la FAQ 9.1 :

Et donc à l'image de tout les rapports du GIEC ce qui est écrit ci-dessus reflète le consensus scientifique, étaillé par un nombre plus que conséquent de références (plus de 20 pages de bibliographie pour le rapport cité) à des publications scientifiques.

ça fait qd meme vachement religion biblique toute cette écologie.

Je me range derrière les démonstrations d'un ingé bien connu :

hiroko

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Y a-t-il une IA pour sauver la planète ?
« Réponse #143 le: 06 mars 2025 à 15:17:52 »
Il faut arrêter de dire n'importe quoi la. Ou alors il faut arriver avec autre chose que des affirmation péremptoire comme ça.
Au sujet des modèles climatiques, un thème qui est quand même assez exigeant scientifiquement pour savoir de quoi on parle je te renvoie vers ce rapport du GIEC : https://www.ipcc.ch/site/assets/uploads/2018/02/WG1AR5_Chapter09_FINAL.pdf, notamment la FAQ 9.1 :

Et donc à l'image de tout les rapports du GIEC ce qui est écrit ci-dessus reflète le consensus scientifique, étaillé par un nombre plus que conséquent de références (plus de 20 pages de bibliographie pour le rapport cité) à des publications scientifiques.

Vous n'avez pas compris mon commentaire , donc plusieurs choses  ;)

-J'explique  que les résultantes du changement climatique sur une surface donnée ne sont pas modélisable aujourd'hui ( or c'est bien de cette information dont nous avons besoin pour nous préparer ) vous citez dans le rapport du GIEC :

"So, yes, climate models are getting better, and we can demonstrate this with quantitative performance metrics based on historical observations. Although future climate projections cannot be directly evaluated, climate models are based, to a large extent, on verifiable physical principles and are able to reproduce many important aspects of past response to external forcing. In this way, they provide a scientifically sound preview of the climate response to different scenarios of anthropogenic forcing"

Oui on compare et on modélise l'augmentation globale des températures, non on ne peut pas évaluer l'impact de ces changements à un niveau local encore heureux que le GIEC ne dise pas le contraire ...

-Je ne suis pas sur que vous ayez compris le rôle du GIEC dont la mission est  uniquement de synthétiser a intervalle régulier l'état des connaissances sur le réchauffement climatique. Comme expliqué, de nombreuses études exploitent des hypothèses ( parfois contradictoire et c'est bien normal ) sur les effets du réchauffement libre ensuite au GIEC de les valider ou des les invalider.

Maintenant ( et c'est important de le préciser ) le GIEC s 'est deja planté avec par exemple des projections erronées sur la fonte des glaciers Himalayens. Dans un rapport publié en 2007 , les experts faisaient état d'une très probable disparition de ces glaciers d'ici 2035. Des prévisions très importantes, notamment pour la Chine et l'Inde, deux pays alimentés en eau par la fonte saisonnière de ces glaciers mais problème: cette projection n'est pas fondée! Plusieurs scientifiques avaient déjà émis des réserves ces dernières années sans aucune réaction du GIEC jusqu'à ce que l'erreur ait été mise au jour par un chercheur (Graham Cogley) qui participe  aux... travaux du GIEC et que le GIEC fasse son mea culpa...

C'est tout le problème de s'appuyer sur des seuls calculs,  quand ils ne sont jamais publiés ni vérifiés et d'ailleurs ironiquement , cette affirmation (démentie depuis) leur avait valu un prix Nobel en 2007 ! ( ce qui est quand même cocasse...)

L'idée n'est pas de dire jetons le GIEC à la poubelle , loin de là... mais plus de dire restons vigilant, vigilant face à de potentielles erreurs ( et dans des méta analyses il y en aura !) , vigilants vis à vis de travaux en constante évolution, et vigilant vis a vis du manque de fiabilité de certains modèles dont le GIEC lui même admet qu'ils s'améliorent avec le temps.