Auteur Sujet: Y a-t-il une IA pour sauver la planète ?  (Lu 7524 fois)

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F6FLT

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Y a-t-il une IA pour sauver la planète ?
« Réponse #24 le: 08 février 2025 à 17:01:17 »
...
Personnellement, je préférerai qu'il n'y ait pas d'IA, mais que je puisse garder ma lumière allumée, et laver mon slip tous les jours  :)  Simple question de point de vue ?

J'irai même plus loin. Si je pouvais chauffer pour des nèfles un carré de fraises dehors dans le jardin en janvier, je le ferais. Ce n'est même pas par amour de la fraise, mais question de philosophie, le refus de la dictature de la nature.
L'IA va aussi dans ce sens. Quel est le problème ? Au pire elle supplantera l'homo-sapiens.


Steph

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Y a-t-il une IA pour sauver la planète ?
« Réponse #25 le: 08 février 2025 à 18:52:04 »
« Nous sommes les Borgs. Abaissez vos boucliers et rendez-vous sans condition. Nous intègrerons vos caractéristiques biologiques et technologiques aux nôtres. Votre culture s’adaptera à nos besoins. Toute résistance serait futile. »

http://macha.sener.free.fr/startrek/races/borg.html

vivien

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Y a-t-il une IA pour sauver la planète ?
« Réponse #26 le: 08 février 2025 à 19:56:52 »
Pour l'instant, les américains ne s'enrichissent pas avec l'IA. Et Microsoft a beaucoup de mal à faire payer son IA Copilot, qu'il essaye de nous imposer sur nos ordinateurs windows. Il ne faut pas faire non plus de suivisme aveugle, surtout quand cela conduirait à un gaspillage insensé de ressources énergétiques.
Augmentation de prix pour Microsoft 365 suite à l'intégration de l'IA, cela va rapporter (même si les utilisateurs n'utilisent pas l'IA).

alain_p

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Y a-t-il une IA pour sauver la planète ?
« Réponse #27 le: 08 février 2025 à 20:20:48 »
Pas autant que ce que MIcrosoft a dépensé, et surtout les milliardsde dollars  qu'il a annoncé investir dans les années à venir, sauf à augmenter beaucoup encore dans le futur Microsoft365. L'abonnement a pour l'instant augmenté de 3 € par mois. Et d'un autre côté, voir le sujet dédié, on trouve des licences Office non 365 à des prix très bas.

alain_p

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Y a-t-il une IA pour sauver la planète ?
« Réponse #28 le: 09 février 2025 à 11:24:37 »
Sinon, l'Elysée a annoncé dans le cadre du sommet de l'IA une carte des 35 sites retenus pour accueillir des datacenters pour l'IA, avec selon NextInpact (devenu Next), des procédures administratives simplifiées pour accélérer leur implantation.

Voir par exemple l'article de La Tribune, avec une carte des sites, où l'on voit que les régions les plus concernées sont l'Ile de France, le Centre Val de Loire et les Hauts de France :

Citer
Data centers : découvrez la carte des 35 sites retenus


Le président de la République vient de dévoiler la carte des trente-cinq sites retenus pour accueillir en France des data centers pour l'intelligence artificielle.

latribune.fr  - Publié le 08/02/25 à 16:51

a France accélère sur l'accueil des data centers pour l'intelligence artificielle. Au lendemain de l'annonce de Clara Chappaz, ministre de l'Intelligence artificielle et du Numérique, faisant état de trente-cinq sites « prêts à l'emploi », le président de la République lui-même a dévoilé, vendredi soir à la presse quotidienne régionale, la carte des sites retenus [voir à la fin de l'article]. « Certains sont prêts tout de suite, d'autres le seront d'ici à 18 à 24 mois », a précisé Emmanuel Macron.

Pour cela, il faut réunir a minima trois conditions : du foncier disponible, une proximité avec les lieux de production et un réseau de raccordement électrique efficace. « Via EDF et RTE, notre réseau est stable, fiable. Et comme notre production est à 95 % décarbonée, nous pouvons proposer un modèle durable et soutenable, qui consomme le moins possible, sans peser sur les ménages et les entreprises, car l'escalade n'est plus soutenable », a poursuivi le chef de l'Etat.

Dire "qui consomment le moins possible" est à mon avis de l'hyppocrisie, quand on voit par exemple le projet des Emirats Arabes Unis, qui prévoit de consommer 1 GW, soit l'équivalent une tranche de centrale nucléaire. Et d'autres projets qui ont prévu aussi de fortes consommations.

https://www.latribune.fr/technos-medias/informatique/data-centers-decouvrez-la-carte-des-28-premiers-sites-retenus-1017880.html

Et donc, selon NextInpact, ce serait avec des procédures accélérées :

Citer
Des procédures administratives accélérées

Aux éventuels porteurs de projet intéressés, le comité interministériel promet le soutien d'une équipe dédiée et, surtout, la perspective de procédures administratives raccourcies. Les sites concernés devraient en effet bénéficier du régime accéléré prévu par la loi sur l'Industrie verte. Pour un vrai choc de simplification, le gouvernement devra cependant en repasser par la loi.

Les centres de données ne sont en effet pas encore éligibles au statut de « Projet d’Intérêt National Majeur » (PINM). Or c'est lui qui permet aux grands projets industriels d'obtenir des dérogations en matière de protection des espèces, des adaptations des règles d'urbanisme locales ou un raccordement prioritaire aux infrastructures RTE.

Le comité annonce à ce niveau qu'il proposera d'exclure les projets de datacenters du champ de la commission nationale du débat public (qui prévoit un long temps d'échange entre le porteur de projet et les populations). « Enfin, les procédures contentieuses contre les projets de centres de données seront simplifiées, avec à la suppression du double degré de juridiction. Un gain de 9 à 18 mois est attendu à ce titre ».

L'annonce anticipée de ces futures facilités n'a rien d'un hasard : le gouvernement souhaite profiter de l'exposition offerte par le Sommet sur l'IA pour attirer l'attention des industriels du secteur, et accélérer le dépôt de nouveaux projets.

https://next.ink/169471/datacenters-en-france-35-sites-identifies-et-un-projet-pharaonique-avec-les-emirats/

pju91

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Y a-t-il une IA pour sauver la planète ?
« Réponse #29 le: 09 février 2025 à 11:59:59 »
Sinon, l'Elysée a annoncé dans le cadre du sommet de l'IA une carte des 35 sites retenus pour accueillir des datacenters pour l'IA, avec selon NextInpact (devenu Next), des procédures administratives simplifiées pour accélérer leur implantation.
...
Et donc, selon NextInpact, ce serait avec des procédures accélérées :
Indépendamment de ce sujet (les datacenters), c'est bien un des problèmes de la France : plus rien ne se fait sans des procédures simplifiées, accélérées (Notre-Dame, les JO, Mayotte, ...).
Je le constate en tant qu'ancien élu local :  un projet de logements que j'ai lancé début 2016 va enfin sortir de terre, 9 ans après.

alain_p

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Y a-t-il une IA pour sauver la planète ?
« Réponse #30 le: 09 février 2025 à 12:15:17 »
Dans ce cas, si cela ne pouvait pas se faire, je pense que ce serait une bonne chose pour la France.

On sort d'une crise majeure de production en 2022/2023, avec les visites décennales, et le problème de la corrosion sous contrainte. Nos centrales ont en gros 40 ans (construites fin des années 70, début 80). Vers la fin de la décennie, début de la suivante, on aura de nouveau de nombreuses visites décennales, cette fois-ci pour les 50 ans, et pour viser les 60 ans de production. Avec donc des probabilités de pannes au niveau de la cuve qui augmentent avec l’ancienneté. On n'a donc pas intérêt à gaspiller l'électricité, qui risque encore de nous manquer dans quelques années. Ce serait assez catastrophique. Les futurs EPR2 ne seront pas disponibles avant 2040...

D'autre part, les milliards d’investissements promis (et les promesses n'engagent que ceux qui y croient) profiteront d'abord aux constructeurs étrangers : NVidia pour les GPUs, AMD pour les GPUs et CPU, les fondeurs Taïwanais et coréens, les constructeurs de serveurs (souvent assemblés en Chine Dell et HP, ou autres, les équipementiers réseau Cisco et autres...). Ces investissements seront surtout des importations qui augmenteront notre déficit commercial.

Et je rajouterai que si l'électricité d'origine nucléaire ne dégage pas de C02, les datacenters, c'est directement une contribution au réchauffement climatique par effet joule, avec un rendement de 100%. Vous imaginez 1 GW dégagé localement, en plein été ? Quelle consommation d'eau aussi ?

Pour info, j'ai assisté récemment à une présentation Dell où il a été dit que dans la prochaine génération, la 17eme, pour la première fois des serveurs ne pourraient plus être refroidis à l'air, mais seulement refroidissement à l'eau.

F6FLT

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Y a-t-il une IA pour sauver la planète ?
« Réponse #31 le: 09 février 2025 à 23:18:26 »
...
Et je rajouterai que si l'électricité d'origine nucléaire ne dégage pas de C02, les datacenters, c'est directement une contribution au réchauffement climatique par effet joule, avec un rendement de 100%. Vous imaginez 1 GW dégagé localement, en plein été ? Quelle consommation d'eau aussi ?
...

"La quantité d'énergie [solaire] reçue par la Terre est considérable. Chaque année, ce sont 1.070.000 PWh que reçoit la Terre, soit plus de 8.000 fois la consommation énergétique mondiale annuelle (133 PWh en 2005)".  (171 PWh en 2021)
https://www.futura-sciences.com/planete/questions-reponses/energie-renouvelable-potentiel-energetique-energie-solaire-999/

Donc si on peut à la rigueur (parce qu'on n'a pas assez étudié le pb), s'inquiéter d'un réchauffement par effet de serre, aller raconter que la chaleur dégagée par effet joule serait un danger pour la planète alors que c'est un pouième de celle reçue du soleil, là on n'est plus du tout dans le rationnel, plus du tout en sciences.

alain_p

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Y a-t-il une IA pour sauver la planète ?
« Réponse #32 le: 10 février 2025 à 09:57:01 »
Si on parle de rationnel et de sciences, on peut faire un petit calcul. La terre reçoit en moyenne 342 W/m². Voir :

https://www.digischool.fr/cours/la-puissance-solaire-recue-et-reflechie-par-la-terre

Si le datacenter occupe 1 km², ce qui est déjà pas mal, donc 1 million de m², et consomme donc 1 GW, cela 1000 W/m².

Donc localement, ce n'est absolument pas négligeable. C'est ~3 fois plus que la puissabce solaire reçue.

F6FLT

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« Réponse #33 le: 10 février 2025 à 10:16:43 »
...
Donc localement, ce n'est absolument pas négligeable. C'est ~3 fois plus que la puissabce solaire reçue.

Argutie.
D'une part quelles sont les études qui démontreraient que cette situation locale serait un problème, et que la chaleur ne serait pas évacuée sans conséquences significatives ?
D'autre part "sauver la planète" n'est-il pas dans le sujet du fil ? La question n'est pas locale mais globale. Jusqu'à preuve du contraire, l'"effet joule" est insignifiant.


« Modifié: 10 février 2025 à 10:53:07 par F6FLT »

simon

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« Réponse #34 le: 10 février 2025 à 10:31:43 »
Donc si on peut à la rigueur (parce qu'on n'a pas assez étudié le pb), s'inquiéter d'un réchauffement par effet de serre, aller raconter que la chaleur dégagée par effet joule serait un danger pour la planète alors que c'est un pouième de celle reçue du soleil, là on n'est plus du tout dans le rationnel, plus du tout en sciences.

L'analyse est juste si on considère ces datacenters et leurs centrales nucléaires associées dans un vase clos.

Étant donné qu'on brule encore *beaucoup* de produits fossiles pour générer de l'électricité, que notre conso va nécessairement repartir à la hausse du fait du report des usages vers l'électrique (c.f. analyses et rapports de RTE sur le sujet), on peut se questionner sur l'allocation de la ressource décarbonnée dont on dispose.

Je pense que le questionnement est plutôt "est-il plus judicieux de remplacer au maximum l'utilisation des énergies fossiles dans le mix électrique avec le nucléaire dont on on dispose, ou d'ajouter de nouveaux consommateurs énergivores en conservant les sources fortement carbonnées".
C'est un débat qu'il faut avoir en tant que société selon moi, je ne cherche pas à donner mon avis (qui n'a pas d'importance pour la discussion).

Je note cependant que :
- nos centrales nucléaires vont finir par être arrêtées du fait de leur âge, et les nouveaux réacteurs ne vont probablement pas être disponibles à temps (Fessenheim a creusé un trou dans la production lors de son arrêt),
- nos voisins utilisent aujourd'hui une bonne partie de notre énergie nucléaire pour décarboner leur mix électrique,
- on brûle aujourd'hui même du charbon (~550MW à l'heure où j'écris ces lignes) et 6GW de gaz pour soutenir les 71GW de conso du pays et les 2.5GW d'export,
- comme écrit plus haut, RTE envisage une augmentation importante de la conso d'électricité du fait du report des usages vers l'électrique.

La ré-industrialisation du pays (par exemple la rapatriation des usines de métaux et l'ouverture des gigafactories pour batteries de véhicules électriques, si elles voient le jour...) est également en concurrence pour cette électricité décarbonée et bon marché.

On peut ou pas être d'accord avec le questionnement (ce n'est pas mon propos, encore une fois), mais l'analyse scientifique est plus compliquée, selon moi.

Dire par contre que si l'on s'inquiète d'un réchauffement planétaire par effet de serre, c'est qu'on a pas assez étudié le problème, c'est assez gros. On a *beaucoup* de travail scientifique qui va dans ce sens, bien plus que l'inverse, il me semble. C'est limite du déni de science.
Ou alors, j'ai mal compris ton propos, et te prie d'ignorer ce dernier point.

F6FLT

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Y a-t-il une IA pour sauver la planète ?
« Réponse #35 le: 10 février 2025 à 12:33:12 »
L'analyse est juste si on considère ces datacenters et leurs centrales nucléaires associées dans un vase clos.

Donc une analyse a été présentée, qui ne correspond à aucun cas réel, vu que les datacenters ne sont pas en vase clos.
Dans ce cas pourquoi l'avoir évoquée à l'appui d'un danger ?

On connaît la raison. D'ailleurs certains écologistes ont fini par l'avouer : il s'agit de faire peur, pour que la population "prenne conscience" du danger (elle est trop stupide pour réfléchir par elle-même), et se range à leur idéologie et leur desiderata.
...
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Dire par contre que si l'on s'inquiète d'un réchauffement planétaire par effet de serre, c'est qu'on a pas assez étudié le problème, c'est assez gros. On a *beaucoup* de travail scientifique qui va dans ce sens, bien plus que l'inverse, il me semble. C'est limite du déni de science.
Ou alors, j'ai mal compris ton propos, et te prie d'ignorer ce dernier point.

"Déni de science" parce qu'on serait sceptique ?! c'est tout à fait amusant, mais triste qu'on en soit là aujourd'hui.
La science ne se construit que grâce aux sceptiques, le doute est sa fondation. Quand on a une théorie, c'est seulement en cherchant toutes les hypothèses contradictoires possibles et en vérifiant qu'elles sont fausses, qu'on peut la valider. Là je parle de "vraies sciences", c'est à dire de sciences dures, comme la physique, où un "consensus" valide bien une théorie, comme la relativité ou le formalisme de la mécanique quantique.

Dans le domaine du climat, l'idée qu'il y aurait un "consensus" des scientifiques et que ce "consensus" viendrait de personnes compétentes est déjà une première chose à vérifier. L'as-tu fais ? Le climat est avant tout de la thermodynamique, et je ne vois pas les physiciens justement, adopter massivement cette idée d'un réchauffement apocalyptique. J'ai au contraire lu un certain nombre de leurs papiers, où ils démontrent par exemple que des techniques mathématiques de traitements statistiques utilisées par les climatologues étaient tout simplement fausses ou utilisées en dehors de leur domaine d'application.
S'il y a un consensus, c'est parmi les gens payés pour démontrer l'influence humaine sur le climat, dont la carrière est aujourd'hui proportionnelle à leur alarmisme, de même que les subventions pour leur organisme, et en prenant un panel bien plus large que les seuls scientifiques vraiment compétents dans leur domaine.

Pourquoi ne sommes-nous plus en science avec la climatologie ?

Jamais en science on n'a vu un domaine se concentrer sur un seul organisme, en l'occurrence le GIEC, qui édicte une vérité officielle à laquelle s'abreuvent directement les politiques, et qui écarte ou discrédite les voix discordantes.

Ensuite en science, normalement, on prend la peine de vérifier que les observations se conforment aux prévisions. L'as-tu fais ?
Toutes les prévisions passées du GIEC se révèlent fausses à 5 ans, ou dans le bas d'une fourchette si large qu'on comprend qu'il n'y a aucune science exacte derrière.
Et leurs modèles, joués à l'envers, sont incapables de reconstituer le climat passé.

Une science récupérée par les politiques, c'est très inquiétant. Une science est austère, basée sur le doute. Sa récupération par les politiques est un symptôme qu'elle n'est pas une science. On a déjà eu le cas dans le passé, avec les théories de Lyssenko sur l'hérédité des caractères acquis, pseudo-science récupérée à son service par le pouvoir soviétique. Le climat est devenu un instrument du pouvoir politique et économique, un moyen d'action sur les populations.

Les media en font donc aussi leur joujou. Or on sait bien que les sciences ont toujours été rébarbatives pour la majorité de la population. C'est au point qu'aujourd'hui je ne vois qu'une seule chaîne TV thématique sur le sujet, Science & Vie, mais si incapable d'attirer avec la science suffisamment de clients qu'elle fait une grande partie de son audience avec des histoires d'extra-terrestres ou de phénomènes paranormaux.
Alors pourquoi les media ont-ils récupéré le climat, au point que le mot est associé avec "meteo", par exemple à France TV, comme si le climat changeait chaque jour ? Parce que le climat est à la mode et qu'avec les sujets qu'on peut présenter en faisant peur, on fait de l'audience. Le moindre événement météo local est désormais présenté, dans un réflexe pavlovien, comme une conséquence du réchauffement global. A chaque présentation d'un événement météo important, on ajoute la phrase "et ces événements exceptionnels seront de plus en plus fréquents et de plus en plus violents", alors que même le GIEC ne le dit pas, et qu'aucune statistique ne permet de le dire (j'ai vérifié sur le site de la NOAA à propos des cyclones en Amérique et en Asie : la courbe reste plate depuis un siècle). C'est que les journalistes qui y croient se sont transformés en missionnaires qui s'auto-chargent de répandre la bonne parole, dans le total mépris de la vérification des faits.

Enfin, que la climatologie ne soit pas une science aujourd'hui, c'est à dire un savoir, apparaît clairement par son irréfutabilité au sens de Karl Poppers. L'irréfutabilité est ce qui permet de différencier une théorie scientifique d'une qui ne le serait pas. Or que voit-on aujourd'hui ? S'il y a réchauffement quelque part, c'est à cause du réchauffement global, bien sûr. Mais s'il fait anormalement froid quelque part, c'est à cause d'un "dérèglement climatique" (le climat n'a jamais été "réglé"). S'il pleut trop, s'il vente trop, s'il neige, s'il grêle, quelque soit le phénomène, la faute au réchauffement. Quels arguments accepteraient les climatologues, qui pourraient invalider leur théorie qu'on irait vers un climat catastrophique ingérable ? Il n'y en a pas. Nous ne sommes donc plus en science, mais dans une idéologie de type quasi-religieuse, croire à l'apocalypse si on ne suit pas le clergé du climat.

Donc pour reprendre ton expression, il n'y a dans ce scepticisme aucun "déni de science", encore moins le déni d'un réchauffement évidemment manifeste. Le seul scepticisme et le seul déni est celui de la capacité des climatologues à nous prédire le climat à 20 ou 50 ans, ce qu'ils prétendent faire, alors qu'à 5 ans c'est déjà faux et toujours dans un sens extrêmement atténué par rapport à l'affichage de leur catastrophisme.