et la fin du monde n'a pas montré son nez, elle est toujours remise à une date ultérieure comme toujours chez les devins. Les nouveaux Nostradamus sont bien dans la lignée de leur inspirateur.
Dire que « la fin du monde n'a pas montré son nez » est, encore une fois, une réponse d'une mauvaise foi ahurissante.
Le changement climatique est un processus progressif, pas un événement unique et soudain.Les COP alertent sur l'urgence climatique, et elles ont raison. Si tu crois qu'on nous « dit la même chose depuis 10 ans », c'est justement parce que les mesures nécessaires n'ont jamais été prises à la hauteur du problème. Résultat : les catastrophes climatiques s'intensifient, les températures battent des records chaque année, et les scientifiques révisent leurs prédictions... toujours à la hausse.
CEPENDANT, et ceci n'est pas contradictoire : c'est précisément parce que les gouvernements ont pris
certaines mesures (quand bien même elles sont insuffisantes) que les scénarios les plus catastrophiques ont été
partiellement évités jusqu'à présent. Il y a eu une (petite) inflexion de la vitesse à laquelle les gaz à effet de serre s'accumulent, mais une (petite) inflexion, ça n'est pas suffisant. De même, toutes les régulations environnementales ont prouvé leur efficacité, mais le poids des lobbies et de la corruption nous empêche de prendre les mesures les plus ambitieuses qui seraient nécessaires pour aller plus vite.
Le réchauffement climatique va, dans son ensemble, plus vite que ce qui était annoncé par nos « Nostradamus » :
https://lejournal.cnrs.fr/articles/le-rechauffement-climatique-en-france-sannonce-pire-que-prevuhttps://www.lemonde.fr/en/environment/article/2024/06/05/climate-change-is-accelerating-faster-than-ever_6673802_114.htmlLa science du climat ne repose pas sur des « devins », mais sur des milliers d'études convergentes basées sur des données empiriques. Les points de bascule, comme la fonte des calottes glaciaires ou le dépérissement de l'Amazonie, sont des réalités physiques. Ce n'est pas parce qu'une maison brûle lentement qu'elle ne finit pas en cendres.
Et ce n'est pas parce que nous avons évité le pire du pire (pour l'instant) que le danger n'existe pas.
Les effets du changement climatique sont déjà là : records de chaleur, mégafeux, sécheresses, fonte des glaciers, inondation, montée du niveau de la mer, violence des tempêtes… si tu ne les vois toujours pas, c'est que tu ne veux pas les voir. Si tu veux faire l'autruche, libre à toi, mais ne viens pas prétendre que ce que tu vois dans le sable est représentatif du monde entier.
Le progrès technologique effectue cette transformation, et cette transformation n'a pas de limite contrairement au leitmotiv des décroissantistes.
Pourtant, tu disais l'inverse il y a quelques messages !
Le techno-solutionnisme est beau sur le papier et fait une grosse partie du travail (notamment pour l'éolien, le solaire, l'efficacité énergétique et une partie de l'agriculture mécanisée). Il ne pourra par contre pas tout faire.

Tu continues de parier sur l'existence de solutions hypothétiques : le techno-solutionnisme (qui ne nous sauvera pas).
Au pire nos déchets d'aujourd'hui seront nos mines de demain.
Voir ci-dessus.
L'univers est ainsi fait que rien ne se perd, tout se transforme. (...) On n'épuise rien, car les atomes sont toujours là.
Les atomes de carbone ont mis des
millions d'années à se transformer en pétrole

Et ce même pétrole transforme en gaz a effet de serre pérenne très vite. Comme quoi...
Grâce aux générations qui nous ont précédés, nous sommes arrivés à un niveau de vie sans commune mesure avec celui des générations passées. Nous avons seulement le devoir pour les générations futures, de leur rendre la pareille (...)
Ce n'était pas aux gens du 19ème siècle d'économiser le charbon pour les générations du futur au 20éme
. Ils ont bien fait d'en profiter, et celles du 20ème ont su se démerder autrement. Nos aïeux ont-ils mis en place un tribunal des générations futures quand ils ont pris le risque de répandre la pomme de terre ou d'électrifier les pays ? Heureusement non, les compulsifs de la réglementation et les grands sachants auto-proclamés leur auraient mis des bâtons dans les roues.
Certains dommages sont irréversibles — en tout cas à l'échelle humaine. Je dis ça dans le sens où la Terre survivra, les écosystèmes finiront par se régénérer, mais si c'est dans 50 000 ans, je ne crois pas qu'on devrait en tenir compte... actuellement, ce qui compte pour nous, c'est notre vision à 100-150 ans grand max. Détruire un écosystème, acidifier les océans, faire fondre un glacier ou déclencher des migrations climatiques incontrôlables ne sont pas des phénomènes anodins qu'on pourra régler en ce laps de temps si on fait trop de conneries maintenant.
Les générations du 20ème siècle ont surtout profité d'un monde encore en bon état, avec un développement et une population bien moindres. Mais aujourd'hui, on va laisser aux générations futures un écosystème dégradé, un climat instable et des ressources épuisées. Leur « point de départ » risque donc d'être bien pire que le nôtre.
Si nous savons que notre mode de vie compromet l'avenir, fermer les yeux serait de la lâcheté, pas du progrès. Les gens du 19ème siècle n'étaient pas en mesure de limiter l'usage du charbon, mais nous, nous avons le choix. Ne pas agir aujourd'hui, ce n'est pas du pragmatisme, c'est de l'égoïsme.
Le progrès n'a jamais consisté à foncer tête baissée sans réflexion. Si on avait suivi cette logique, on n'aurait jamais interdit le plomb dans l'essence, limité les CFC qui détruisent la couche d'ozone, ou mis en place des normes de sécurité. Ce n'est pas de la « réglementation compulsive de sachants auto-proclaimés », c'est du bon sens.
La méthode est : on essaie, si ça marche on garde, si ça ne marche pas, ça périclitera tout seul. Ca devrait même faire plaisir aux écolos, c'est comme ça que marche la Nature.
C'est une vision dépassée et simpliste du marché. Aujourd'hui, l'offre est largement décorrélée de la demande.
D'abord, les industries fossiles, l'exemple le plus pertinent étant donné cette discussion, continuent de prospérer non pas parce qu'elles répondent à une demande « naturelle », mais parce qu'elles sont massivement subventionnées (plus de 7 000 milliards de dollars en 2022 selon le FMI). Ces aides artificielles faussent totalement le jeu du marché en rendant compétitives des activités qui, sans cela, seraient déjà obsolètes face aux énergies renouvelables et au tout-électrique.
La demande elle-même est en grande partie fabriquée. Le marketing, la publicité et les lobbies industriels façonnent les comportements de consommation bien plus qu'ils ne les suivent. Les SUV consommant 12L/100km, par exemple, sont devenus la norme non parce que les gens en avaient spontanément besoin, mais parce que l'industrie automobile les a imposé via des campagnes agressives et des stratégies commerciales, au mépris des conséquences environnementales.
La mondialisation et le capitalisme sauvage dérégulé ont créé des bulles productives où des secteurs entiers survivent non pas parce qu'ils répondent à une demande réelle et durable, mais parce qu'ils sont soutenus par des flux financiers opaques et des mécanismes spéculatifs. Pour prendre un autre secteur comme exemple, l'industrie de la « fast fashion » produit des montagnes de vêtements dont une énorme partie finit directement à la décharge ou invendue : une des nombreuses preuves que « ce qui ne marche pas » ne « périclite » pas tout seul.
Le marché ne reflète pas tous les véritables coûts des activités humaines. Les externalités négatives, et surtout celles liées à la pollution et à la santé, ne font aujourd'hui pas partie du prix d'achat d'un bien ou d'un service. Si la pollution, l'épuisement des ressources et le changement climatique avaient un prix visible dans le système économique, beaucoup d'activités deviendraient immédiatement non rentables. Mais comme ces coûts sont externalisés (c'est-à-dire que la société et les générations futures en paient le prix, et non les entreprises), des industries nuisibles continuent d'exister bien au-delà de leur viabilité réelle.
Et croire que le simple jeu du marché éliminera les industries nuisibles ou inefficaces est une illusion.
Dans une économie mondialisée et dérégulée, les forces qui maintiennent un modèle économique destructeur sont bien plus puissantes que la simple logique de l'offre et de la demande. On voit la même chose avec l'I.A. (c.f. mes précédents messages) : la demande des entreprises pour des chatbots qui hallucinent ne suit pas l'offre gargantuesque et le trilliard de dollars investis.
Parier sur une autorégulation magique, c'est s'aveugler volontairement face aux mécanismes qui prolongent et aggravent les crises écologiques (et économiques). L'idée que « si ça ne marche pas, ça disparaîtra tout seul » est un fantasme qui choisit d'ignorer tous les rapports de force qui façonnent le monde d'aujourd'hui.
C'est avoir bien peu confiance en l'homme que de croire qu'il va lui-même s'anéantir et qu'il ne serait pas assez inventif pour continuer à progresser sans les actions de la génération d'aujourd'hui, aussi prétentieuse que nantie et complexée.
Pourquoi ceux qui ont si peu de foi dans l'humanité, notamment dans celle des générations futures puisqu'ils prétendent résoudre ses problèmes pourtant encore imaginaires, ont-ils si confiance en eux quant à ce qu'il préconise ?!
Pourtant l'Homme est très apte à se mettre une balle dans le pied. Ou une bombe nucléaire. Les civilisations et les empires disparaissent par un long et lent suicide. L'empire romain est l'exemple le plus connu, mais on pourrait aussi citer les Maya qui ont disparu à cause de la déforestation et sécheresse qu'ils avaient eux même causé. Difficile de faire un exemple historique plus pertinent...
Les problèmes climatiques ne sont pas imaginaires. C'est une réalité scientifiquement établie, attestée par des décennies de recherches et de données empiriques. Mais bon, tu peux continuer à faire l'autruche en répétant que c'est un « poncif », si tu veux... tu sais, au fait, même
les compagnies pétrolières savaient ce qu'elles faisaient, dès 1954.
Agir maintenant, ce n'est pas une marque de pessimisme sur l'avenir, ni « un manque de foi » ; c'est une preuve de lucidité, de responsabilité. Un futur prospère n'est garanti que si nous mettons en place des solutions durables dès aujourd'hui, en acceptant que
la nature a des limites que l'ingéniosité humaine ne peut contourner une fois franchies.Quant à la prétendue « prétention » des écologistes, elle n'a d'égale que celle de ceux qui, sans expertise, balayent d'un revers de main les conclusions des scientifiques du monde entier.
Tu te méfies des solutions proposées aujourd'hui, mais tu mises aveuglément sur les solutions complètement hypothétiques du futur.Et pour finir, je me permettrai de souligner que tu ne peux pas te retenir d'être constamment méprisant et insultant. Tes discours sont la preuve d'une paresse intellectuelle si sévère qu'elle atteint le stade de la malhonnêteté. Ton seul argumentaire depuis plusieurs pages, c'est de reformuler les mêmes idées prémâchées dans tous les sens :
« ouin ouin les méchants bobos écologistes décroissantistes nantis persécutent tous ceux qu'ils ont désignés comme climatosceptiques tel un clergé de l'inquisition, avec leur consensus scientifique qui est un poncif alarmiste, et de toute façon on va se débrouiller. » Je te prie de te relire deux secondes avant de nous proposer ta prochaine énième mauvaise imitation d'un plateau de CNEWS.