Auteur Sujet: Blackout électrique en Espagne et au Portugal, le 28 avril 2025  (Lu 27210 fois)

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thenico

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Blackout électrique en Espagne et au Portugal, le 28 avril 2025
« Réponse #300 le: 02 juin 2025 à 22:04:09 »
Oui mais c'est le mécanisme d'ilotage qui se déclenche quand un incident se produit.
C'est trop tard pour le pilotage.

alain_p

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Blackout électrique en Espagne et au Portugal, le 28 avril 2025
« Réponse #301 le: 02 juin 2025 à 22:17:00 »
Oui, que les sites de particuliers se déconnectent quand il y a un problème, c'est bien, mais c'est déjà trop tard. Pour assurer l'équilibre entre production et demande, il faut que le gestionnaire du réseau sache quel est le niveau de production des petits sites. En Espagne, REE ne connaitrait pas la production d'une multitude de sites < 1 MW, représentant au total une capacité de 7 GW. On peut estimer que quand c'est très ensoleillé, ces sites produisent un maximum. Mais on ne sais pas combien exactement. C'est difficilement gérable, surtout quand ils n'ont aucun mécanisme de régulation de la tension et de la fréquence.

C'est ENEDIS qui a les mesures des compteurs Linkt, pas RTE. Cela doit être la même chose en Espagne.

Il faut que le gestionnaire du réseau, comme HydroPower au Canada dans la référence de Moxxom, impose aux petits producteurs qu'ils aient des capacités en réserve, dans ce cas 8%, mobilisables rapidement (donc stockage), et renouvelables rapidement (2 mn dans son exemple), pour que les EnR participent à la régulation des réseaux, pas seulement les centrales classiques. Je crois que jusqu'ici, on ne s'en est pas assez préoccupé.

Free_me

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Blackout électrique en Espagne et au Portugal, le 28 avril 2025
« Réponse #302 le: 03 juin 2025 à 07:52:01 »
Il faut que le gestionnaire du réseau, comme HydroPower au Canada dans la référence de Moxxom, impose aux petits producteurs qu'ils aient des capacités en réserve, dans ce cas 8%, mobilisables rapidement (donc stockage), et renouvelables rapidement (2 mn dans son exemple), pour que les EnR participent à la régulation des réseaux, pas seulement les centrales classiques. Je crois que jusqu'ici, on ne s'en est pas assez préoccupé.

c'est ce que je soutiens depuis le debut : c'est au producteur d'elec de se demerder a garantir un min et un max d'elec.
Fournir de l'elec seulement a 14h quand le soleil tape a fond, donc quand tout le monde fait la meme chose : ca n'a pas beaucoup d'interet.

simon

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Blackout électrique en Espagne et au Portugal, le 28 avril 2025
« Réponse #303 le: 03 juin 2025 à 10:41:30 »
On peut estimer que quand c'est très ensoleillé, ces sites produisent un maximum. Mais on ne sais pas combien exactement. C'est difficilement gérable, surtout quand ils n'ont aucun mécanisme de régulation de la tension et de la fréquence.
Encore une fois, c'est gérable et géré avec les marchés de réserve, de services système et d'effacement.

Même si il ne sait pas si un site en particulier produit à un instant T, le gestionnaire de réseau se base sur des moyennes, des prévisions et sur le foisonnement. Il est très peu probable qu'on se retrouve en déficit de prod parce que 50% de ces parcs (donc 3.5GW, potentiellement, mais apparament on a pas de chiffres exacts) soient en maintenance et ne produisent pas, ou que leur prod soit significativement différente des prévisions de prod à partir de la météo.

Pour donner une idée, quand je bossais avec une équipe qui faisait des prévisions de prod ENR à partir de modèles météo il y a quelques années, la marge d'erreur était d'environ 10% pour le PV, 15% pour l'éolien. C'était à la grose maille... si on arrivait à leur fournir des relevés de prod au pas 15min, ils pouvaient gratter entre 3 et 5% de points de pourcentage en plus.

Donc on sait faire dans le cas nominal car on peut prévoir des réserves. Maintenant, dans le cas pathologique, si de nombreux sites se découplent sur critère RoCoF (vitesse de variation de la fréquence) comme ca semble avoir été le cas et notamment pour des générateurs fossiles conventionnels, c'est game over. Le fait d'avoir la télémétrie en temps réel ne t'aidera pas beaucoup à mobiliser les réserves nécessaires en 2-3 min pour enrayer le souci.
Il faut que les réserves soient prévues et prêtes à l'avance, et que leur activation soit automatique. C'est ce qui est fait et c'est pour cela qu'il y a un marché.
Les délestages aussi sont automatiques, qu'ils soient prévus (marché d'effacement) ou subis (ouverture des protections automatique car cas pathologique).

C'est ENEDIS qui a les mesures des compteurs Linkt, pas RTE. Cela doit être la même chose en Espagne.
Si tout ce qu'il manquait, c'était un lien de comm instantané ENEDIS<>RTE, je crois qu'on saurait faire :-)

En réalité les Linky n'envoient pas les relevés de prod en temps réel mais 1x par jour, donc même ENEDIS n'a pas les valeurs en temps réel.
Sur des très grosses centrales, RTE a une télémétrie temps réel, mais tu parles d'un agrégat de centrales < 1MWc ici.

Il faut que le gestionnaire du réseau, comme HydroPower au Canada dans la référence de Moxxom, impose aux petits producteurs qu'ils aient des capacités en réserve, dans ce cas 8%, mobilisables rapidement (donc stockage), et renouvelables rapidement (2 mn dans son exemple), pour que les EnR participent à la régulation des réseaux, pas seulement les centrales classiques. Je crois que jusqu'ici, on ne s'en est pas assez préoccupé.
Deux choses:
- effectivement, on ne s'en est pas préocupé, je suis d'accord avec toi. Toutes les politiques de gestion des réseaux de transport et d'équilibre étaient établies sur le postulat que l'ENR ne représenterait jamais plus de 30% du mix (j'ai même le souvenir de gens qui se battaient pour qu'il y ait moins que ca, sans pouvoir expliquer d'où venait ce seuil magique de 30%...).
- les ENR sans stockage peuvent bien mieux participer au réglage de fréquence qu'aujourd'hui (en commencant à réduire leur prod après 50.1Hz, par exemple, voire 50.05), et peuvent faire du réglage de tension même sans productible.

Le stockage/réserves peuvent tout à fait être découplés de la prod ENR, et c'est même souhaitable à mon sens. Il n'est pas pertinent, que ce soit économiquement ou sur critère environnemental, d'imposer à des fermes éoliennes offshore de 100MWc de déployer 20MW/40MWh de stockage li-ion en mer... ou même sur terre tout près de la côte.
On peut par contre demander contractuellement à ces producteurs soit de posséder des moyens de réserve situés autre part, soit de contractualier avec une entité qui en a.

Par exemple, EDF hydro, avec ses STEP d'une part mais aussi avec les barrages plus classiques, peut fournir ce service à un coût bien plus bas et à impact environnemental inférieur (les barrages sont déjà là, la capacité est là, etc.).
Ca ne suffira probablement pas pour stabiliser un système qui souihaite intégrer 80-90% d'ENR mais c'est très conséquent. Le reste se fera avec des parcs batteries, des centrales au gaz et du nucléaire.

c'est ce que je soutiens depuis le debut : c'est au producteur d'elec de se demerder a garantir un min et un max d'elec.
Fournir de l'elec seulement a 14h quand le soleil tape a fond, donc quand tout le monde fait la meme chose : ca n'a pas beaucoup d'interet.
Si cela n'avait pas d'intérêt, on  peut penser que les développeurs solaires n'auraient pas investi autant ces dernières années... et le nombre de centrales prévues ne fait qu'augmenter.
Alors oui, il faut du stockage et flexibiliser les consommations, mais à priori, même si tu imposais un stockage de 2h à chaque grosse ferme solaire ou éolienne, je pense que le bilan financier serait meilleur que de continuer à bruler du fossile.

Certains producteurs ont des engagements. La plupart des producteurs significatifs en ont, d'ailleurs. Ils s'engagent à produire un profil de puissance pour la journée et payent des pénalités (parfois quadratiques) si ils sortent du gabarit annoncé. Ces pénalités ont au moins trois fonctions à mes yeux :
- augmenter la précision des plans de production car on incite les producteurs à ne pas dévier,
- financer les marchés des réserves et des flexibilités en responsabilisant les mauvais acteurs (plutôt que de faire porter le coût par les consommateurs),
- inciter les producteurs à développer du stockage pour stabiliser leur production, dans une certaine mesure.

Il y a un problème avec les producteurs ENR sur contrat EDF OA, qui eux n'ont aucun engagement et sont payés un prix fixe par MWh. On voit que ces tarifs d'achat dégringolent d'année en année (c.f. leur baisse de début mars).
On peut soit considérer que ce prix de rachat baisse car on n'en veut plus, ou parce que la contrepartie de ce qui n'est plus versé au producteur sert à financer des réserves, du stockage et des services système.

Demander à un particulier avec une 3kWc d'installer 6kWh de batteries n'a vraiment aucun sens : cela fait exploser le coût de déploiement, est dangereux et difficile à exploiter/maintenir.
Lui acheter son kWh à un tarif variable en fonction des besoins du réseau ou même de l'heure de production en a beaucoup plus.
À côté de cela, déployer du stockage de forte puissance dans le réseau (au niveau des postes sources, par exemple) permet de stabiliser le système (au niveau global) et le réseau (au niveau local). Ce stockage peut se situer dans une zone industrielle, loin des habitations, et être maintenu par du personnel formé et qualifié. On limite *énormément* les risques et l'économie d'échelle est substantielle.

Si les ENR se déploient aussi massivement, c'est certes car leur installation est rapide, mais surtout parce qu'elles ne consomment pas de carburant. On peut aisément financer la transformation du réseau, le stockage nécessaire et la flexibilisation des charges avec l'économie massive réalisée sur ce poste de dépense absent, pour pallier leur intermittence. Et c'est là que tout le monde va, pour des raisons économiques et d'indépendance géopolitique avant tout... l'environnement, c'est vraiment juste un plus pour les investisseurs, il ne faut pas se leurrer.

Il y a déjà des relais qui séparent automatiquement la production du réseau quand la fréquence n'est pas entre 47.5 et 50.2 Hz et que la tension n'est pas entre 80% et 115% nominale.

Oui mais c'est le mécanisme d'ilotage qui se déclenche quand un incident se produit.
C'est trop tard pour le pilotage.
C'est même contre-productif en cas d'instabilité du système car cela fragilise encore plus le réseau... mais les gestionnaires de réseau l'ont voulu à une époque où ils considéraient la prod ENR comme un "plus" qui n'avait pas vraiment d'impact sur le système.

L'Allemagne a lancé un plan de retrofit de ces centrales ENR existantes vers 2010 pour faire quelque chose de bien plus sensé : mettre en place des rampes de bridage progressive de la production lorsque la tension/fréquence dépasse des bornes (plus basses il me semble, d'ailleurs) et augmenter les plages de tolérance avant découplage.
Pour la majorité des onduleurs, c'est une simple modification des réglages.

Donc les choses vont changer à ce niveau, et j'espère plus tôt que tard.

Et il ne serait pas possible d'imposer le "pilotage" du PV chez les particuliers par le linky dans les contrats ? Comme ajouter un contacteur de sécurité qui peut-être coupé sur ordre d'Enedis si jamais ça devient trop tendu ? Sur le même modèle que le HP/HC finalement. Les contacts virtuels de la TIC serviraient enfin à quelque chose^^
On pourrait, oui, mais le découplage doit probablement être le dernier recours. Selon moi, il est bien plus intéressant de pouvoir limiter la puissance de sortie.
En utilisant 2 de ces bits, tu as 4 palliers de bridage (25-50-75-100%). En en utilisant 3, tu en as 8. etc.

renaud07

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Blackout électrique en Espagne et au Portugal, le 28 avril 2025
« Réponse #304 le: 04 juin 2025 à 00:55:54 »
On pourrait, oui, mais le découplage doit probablement être le dernier recours. Selon moi, il est bien plus intéressant de pouvoir limiter la puissance de sortie.
En utilisant 2 de ces bits, tu as 4 palliers de bridage (25-50-75-100%). En en utilisant 3, tu en as 8. etc.

Je pensais au système du contacteur car c'est "facile" à mettre en place et indépendant. C'est sûr qu'un pilotage plus fin comme les grosses installs serait le top mais encore faut-il que les onduleurs soient compatible.

thenico

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Blackout électrique en Espagne et au Portugal, le 28 avril 2025
« Réponse #305 le: 13 juin 2025 à 12:09:48 »
A la suite de leur deuxième réunion, l'ENTSO-E a mis en ligne un site dédié.
Rien de bien neuf, mais il semblerait que des données manquent vu les lettres envoyés à MITECO (Ministère de l'Environnement espagnol) et à Red Eléctrica.

xp25

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Blackout électrique en Espagne et au Portugal, le 28 avril 2025
« Réponse #306 le: Hier à 15:33:52 »
Bon bah voilà, le rapport va sortir -> https://www.20minutes.fr/monde/espagne/4158956-20250617-espagne-connait-enfin-cause-panne-electricite-geante-28-avril

« La coupure du 28 avril dernier a eu une origine multifactorielle, c’est-à-dire qu’une combinaison de facteurs a joué un rôle », a expliqué la ministre de la Transition écologique Sara Aagesen en détaillant, à l’issue du Conseil des ministres, les conclusions de ce rapport.

alain_p

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Blackout électrique en Espagne et au Portugal, le 28 avril 2025
« Réponse #307 le: Hier à 17:03:19 »
Avec cette phrase, on est bien avancés... Il y a heureusement quelques précisions.

« Un phénomène de surtensions »

La chute brutale du système électrique a été provoquée par « un phénomène de surtensions » ayant entraîné « une réaction en chaîne » avec des déconnexions de plusieurs sites de production d’électricité ayant à leur tour « provoqué de nouvelles déconnexions », a-t-elle précisé.

Le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez avait annoncé la création d’une commission d’enquête chapeautée par le ministère de la Transition écologique au lendemain de la panne, en invitant les habitants à « ne pas spéculer » dans l’attente des résultats détaillés.


Et aussi :

En outre, « le système ne disposait pas d’une capacité suffisante de contrôle de la tension » ce jour-là, en raison notamment d’un défaut de programmation de ces capacités, a poursuivi la ministre, en insistant sur le fait que l’Espagne dispose en théorie d’un réseau suffisamment solide pour faire face à ce type de situation.

Ce jour là, 3 réacteurs nucléaires sur 7 fonctionnaient et 2 barrages hydroélectriques sur 5. J'avais déjà remarqué que depuis, la production du nucléaire était toujours dans les 60-70% de ses capacités totales, et que donc il y avait plus de 3 réacteurs en fonctionnement simultané. Une mesure de précaution à mon avis, pour avoir la capacité de réguler la tension...

P.S : voir ElectricityMap, aujourd'hui, pourtant jour très ensoleillé. Pour le solaire, on est à 55% de la capacité installée.
https://app.electricitymaps.com/zone/ES/72h/hourly
« Modifié: Hier à 17:23:33 par alain_p »

thenico

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« Réponse #308 le: Aujourd'hui à 00:57:04 »
C'est juste une reformulation de la chronologie initiale fournis par l'ENTSO-E depuis le 7 juin:
Preliminary findings indicate that during the half hour preceding the blackout, two periods of oscillations (power and frequency swings) were observed in the Continental Europe Synchronous Area (CE SA).

The first one took place from 12:03 to 12:07 CET. Preliminary analysis of the available information indicates that this was a local oscillation, primarily affecting the Spanish and Portuguese power systems.

The second oscillation started at 12:16 CET to 12:22 CET. This was an inter-area oscillation corresponding to the well-known East-West Continental mode. It was effectively mitigated through countertrading measures, which reduced power flows between France and Spain, also with a switch from AC emulation to fixed power in the operation mode of the HVDC link and the coupling of the internal power lines in the South of Spain.


Vu le cirque politique, le rapport préliminaire ne doit pas être joyeux pour le gestionnaire de réseaux.

alain_p

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« Réponse #309 le: Aujourd'hui à 07:48:13 »
Le lien original, en Espagnol, est celui-ci :
https://www.miteco.gob.es/es/prensa/ultimas-noticias/2025/junio/se-presenta-el-informe-del-comite-de-analisis-de-la-crisis-elect.html

Vu le flou du rapport, qui montre une certaine gêne à donner des informations précises, il n'y a pas que le gestionnaire du réseau qui peut être mis en cause. Par exemple, les premières centrales qui ont coupé ne sont toujours pas nommées, et par exemple on ne sait pas s'il s'agit de centrales solaires. Malgré les 300 Go de données dépouillées mises en avant, pour vanter le travail de la commission. On ne sait toujours pas ce qui a provoqué la hausse des tensions au départ.

On ne sait toujours pas non plus quelles centrales classiques n'auraient pas joué leur rôle pour redresser la situation.

PHASE 2 : Pertes de production (32/12/57 – 33/12/18). La tension a commencé à augmenter rapidement et régulièrement, et de nombreuses déconnexions progressives des installations de production ont été enregistrées à Grenade, Badajoz, Ségovie, Huelva, Séville, Cáceres et dans d’autres provinces.
...
Deuxièmement, plusieurs des centrales capables de réguler la tension – et qui compensaient spécifiquement cette dernière, programmées en raison de restrictions techniques – n'ont pas répondu adéquatement aux instructions du gestionnaire du réseau visant à la réduire ; certaines ont même produit de la puissance réactive, contrairement à ce qui était requis, ce qui a contribué au problème.


Quelles sont ces installations de production qui se sont déconnectées ? Quelles sont ces centrales "capables de réguler la tension" qui ne l'ont pas fait, et même produit de la puissance réactive ? Pas nommées...

Par contre, Simon va être content, dans les préconisations, il y a celle d'utiliser de l'électronique de puissance pour contôler la tension et la fréquence. Ce n'était donc pas fait jusqu'ici, malgré la multiplication d'installations solaires et éoliennes.

La mise en œuvre de l'OP 7.4, confiée à la Commission nationale des marchés et de la concurrence (CNMC), est essentielle à cet effet. Elle permettra aux installations asynchrones d'utiliser des solutions d'électronique de puissance pour gérer les variations de tension et contribuera à la réduction des coûts grâce à l'introduction de technologies plus compétitives.



alain_p

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Blackout électrique en Espagne et au Portugal, le 28 avril 2025
« Réponse #310 le: Aujourd'hui à 07:57:19 »
Sinon, voici la localisation des centrales nucléaires en Espagne, selon wikipedia. Plutôt au centre et à l'Est, et pas au Sud. Donc seulement 3 réacteurs sur 7 étaient en fonctionnement le 28 Avril.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_centrales_nucl%C3%A9aires_en_Espagne

vivien

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Blackout électrique en Espagne et au Portugal, le 28 avril 2025
« Réponse #311 le: Aujourd'hui à 08:51:47 »
Péninsule ibérique : "surtensions" et réactions en chaîne à l'origine de la mégapanne électrique

Article de France 24 : https://www.france24.com/fr/europe/20250617-p%C3%A9ninsule-ib%C3%A9rique-surtensions-r%C3%A9actions-cha%C3%AEne-origine-m%C3%A9gapanne-%C3%A9lectrique-espagne-portugal

France 24 a également expliqué en vidéo (ce n'est pas dans l'article papier) que suites aux fortes variations de fréquence / tension les jours précédents, le gestionnaire du réseau avait demandé plus de centrales pour le jour de la panne, mais que tous les moyens de productions supplémentaires demandés n'avait pas été mis en place.