Petit à petit, on a davantage de détails sur l'origine de la panne en Espagne, avec notamment aujourd'hui la localisation des trois incidents qui ont entrainé la perte initiale de 2.2 GW de puissance à 12h33, et la baisse de la fréquence en dessous de 49.5 Hz.
Next.ink a un article aujourd'hui sur ce sujet, qui cite un journaliste espagnol de Bloomberg, Javier Blas, spécialisé dans les énergie et les biens, qui a traduit en anglais le discours de la ministre de l'écologie, Sara Aagesen, qui apporte quelques précisions qui vont au-delà des information publiées par l'entso-e (l'organisme européen de gestion du réseau électrique), voir copie ci-dessous.
La localisation des trois incidents serait donc :
12h32 m et 57 s à Grenade (Andalousie, sud-est)
12h33 m et 16 s à Badajoz (Estrémadure, sud-ouest)
12h33 m et 17 s à Séville (Andalousie, sud-ouest)
Donc dans le sud de l'Espagne, comme déjà dit, région qui compte beaucoup de centrales solaires. La ministre a même indiqué que le gestionnaire du réseau connaissait les sous-stations du réseau concernées, mais ne les a pas précisées, ni les centrales électriques qu'elles pouvaient desservir.
Cela laisse ouverte l'hypothèse que j'avais évoquée ici que ce ne soit pas les centrales elles-mêmes qui aient défailli, mais les lignes électriques qui transportaient leur électricité, par surcharge.
Ensuite, six niveaux consécutifs de délestage (load shedding) se sont succédés en 3 secondes, entrainant l'effondrement complet du réseau.
https://x.com/JavierBlas/status/1922641724699996456https://next.ink/184331/black-out-en-espagne-comment-le-reseau-electrique-sest-effondre/https://www.entsoe.eu/news/2025/05/09/entso-e-expert-panel-initiates-the-investigation-into-the-causes-of-iberian-blackout/