exemple si la fréquence monte trop réduction progressive de la puissance etc ...
idem je pense que les éolienne peuvent être pilotées à la baisse
C'est effectivement implémenté dans tous les onduleurs (peut-être pas dans des micro onduleurs no-name chinois à $50/pièce, mais passons), qu'ils soient PV, éoliens ou batterie. Ca fait partie de ce qu'on appelle les exigences "grid code".
Si la fréquence monte au dessus de 50.2Hz, l'onduleur réduit linéairement sa production jusqu'à 51.5 Hz, où il n'injecte plus. Il se découple si il le peut au dessus de 52 Hz après un timer.
Après reprise sur une coupure, l'onduleur ne se met pas à réinjecter à pleine balle, il effectue une rampe très lente et ne la commence que si la tension et la fréquence est restée stable pendant ~1 minute (normalement il y a une composante aléatoire à cette tempo pour qu'ils ne commencent pas leur rampe tous en même temps).
On peut donc, par un temps très ensoleillé/venteux, reprendre de la charge avec des ENR. Il faut éviter les grosses dérives en fréquence, mais il faut savoir qu'un générateur pilotable va également se découpler et se mettre en sécurité si la fréquence sort de 47.5-52Hz.
C'est certes plus compliqué qu'avec des turbines hydroélectriques qui ont une masse énorme et peuvent réagir assez rapidement à une déviation de fréquence.
Les onduleurs peuvent également (et parfois doivent, en fonction de la taille de l'installation) participer à la régulation de la tension en générant de la puissance réactive. Là aussi, c'est pareil : il y a des rampes, ce n'est pas tout ou rien, et c'est imposé par le "grid code".
Avec des batteries grid scale, on réagit encore plus rapidement à des variations de fréquence et on peut stabiliser les variations de production intermittentes de courtes durées. On en installe pas mal en Europe même si la France est en retard. Le marché est déjà très développé aux US, et on voit que ca fonctionne bien en Californie, par exemple.
Selon moi, la limite de 30-50% max de renouvelables sur un réseau continental est purement arbitraire de nos jours. Plus le réseau est gros, plus il a de l'inertie et plus les sources et consommations foisonnent.
J'ai participé à des projets d'installations de *beaucoup* plus petites tailles (quelques centaines de kW, sur des îles donc sans foisonnement) où on obtient des taux de pénétration ENR proches de 80-90%, voire par moment > 150%. En cas de surprod, on charge les batteries, on pilote des charges, etc.
Bref, c'est un peu compliqué, mais ca se fait sans souci. L'électronique de puissance dont on dispose aujourd'hui n'a rien à voir avec les onduleurs des années 2000 et les grid codes ont fait des progrès énormes.