A rien il me semble en fait, je l'ai déjà posté plus haut, il y a hydro-quebec qui impose des contraintes d'inerties aux parc éoliens nouvellement raccordé, mais c'est une exception à ma connaissance...
Il y a des obligations de régulation de tension au niveau du point d'interconnexion pour les gros parcs reliés en HTB, mais pour les plus petites centrales en HTA, c'est un peu au cas par cas... et bien souvent rien du tout en effet, à part le fait de se découpler si la tension varie trop brusquement ou sort de bornes acceptables (donc, pas de regulation).
Au dessus de 36kVA ENEDIS se réserve le droit de demander une possibilité de piloter la centrale par un équipement appelé DEIE... mais sur le continent, je n'en ai pas vu installé en dessous de quelques centaines de kWc. Par ce DEIE, ENEDIS peut agir en temps quasi réel pour contôler les puissances actives et réactives max au niveau du point d'interco, ou pour donner un ordre de découplage de la centrale.
Combien cela coûte, même en "électronique de puissance", surtout avec les puissances nécessaires ?
Bien moins cher que 3000 euros/kW :-) En electronique de puissance, un convertisseur de 2MW peut se trouver pour ~80k.
Ensuite, il faut le parc batteries qui va derrière si on veut stocker un peu (pour faire du réglage de fréquence), mais là encore, on est très en dessous de cela.
Les compensateurs synchrones ne font qu'apporter un peu d'inertie (très peu, finalement, car il n'y a pas tant d'énergie cinétique stockée que cela) et faire du réactif. Ils sont donc très chers au kWh (énergie, vs puissance en kW) par rapport à des batteries grid scale qui peuvent tenir ~1-2h à fond sans souci, donc faire de la réserve primaire (FCR), de la réserve secondaire (FFR) voire de l'arbitrage (charger l'aprem, décharger à la pointe)... bref, hormis cas très limités, le compensateur synchrone n'a pas d'avenir, pas plus que le stockage inertiel.
Trop cher, trop peu, trop complexe et trop dangereux (une toupie de 150t qui se fait la malle alors qu'elle tourne entre 1.5 et 15k tours/min, ca fait pas mal de dégats et c'est assez imprévisible).
Sinon, ne pas oublier qu'il y a 7 GW de capacité solaire qui se balade sur le réseau (les panneaux sur les toits des particuliers), sans être monitoré. Même les 7 GW sont une estimation. Pas facile d'assurer l'équilibre entre la production et la consommation dans ces conditions.
C'est pour cela qu'un gestionnaire de réseau dispose de beaucoup de réserves et qu'il peut appeler des flexibilités de conso. Finalement, une prod plus basse que prévu est vue par le système comme une conso plus élevée que prévu, ce n'est pas ingérable.