Auteur Sujet: Datacenter de 1400 MW pour l'intelligence artificielle en Seine-et-Marne (Fouju)  (Lu 2608 fois)

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vivien

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J'ai déjà posé la question "À Fouju, RTE a-t-il prévu l'aménagement ou la construction d'une nouvelle ligne électrique, afin d'assurer la sécurisation de l'alimentation électrique des centres de données du campus d'IA ?"

Tu souhaites que je la complète ?

Il y a 3 lignes en parallèle (deux lignes double circuit de 400 000 volts et une de 225 000 volts), je pense que cela tient 1400 MW sans problème (c'est 4400 MW à 6000 MW par ligne 400 000 volts double circuit), mais se pose la question de la sécurisation, que ce soit via une autre ligne (d'autres lignes 400 000 volts passent à proximité) qui ne serait pas parallèle à la première, mais aussi avec les batteries ou les groupes. Si on est sûr des groupes de 1 MW comme on voit dans les datacenter, il en faut un bon millier sur site !

Pouvoir tenir 15 minutes à 1400 MW, il faut combien de batteries ?

Sur la photo le premier pylône visible est celui de la ligne 225 000 volts, les deux suivants sont deux lignes 400 000 volts :

alain_p

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Mes excuses, je n'avais pas vu cette ligne qui n'était pas en gras. En fait, qu'une ligne de 400 kV puisse tenir 1.4 GW, OK, mais cette puissance était aussi bien sûr prévue pour être utilisée ailleurs.
Et si les lignes secondaires sont parallèles, c'est sûr que pour la redondance, ce n'est pas terrible, et en plus de toute façon, elles ne font pas la même puissance.

Il est vraisemblable qu'à terme, si tout est construit, cela reste à voir, une seconde ligne 400 kV, venant d'une autre direction, sera envisagée...

vivien

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Le campus IA a deux lignes 400 000 volts qui passent sur sa passerelle, mais il y en a deux autres qui passent à proximité (de l'autre côté de l'autoroute).

Donc, il est possible que le raccordement final inclus un raccordement sur ces lignes situées à proximité. Le raccordement RTE à la ligne 400 000 volts s'effectuant en deux phases selon le projet.

Il y a également le poste électrique de Courtry qui est à proximité, mais c'est un poste 225 000 volts. Toutes les lignes qui s'y arrêtent sont en 225 000 volts.
Les lignes 400 000 volts ne s'arrêtent pas sur ce poste.




À droite sur le photo, on voit l'arrivée d'autres lignes RTE :



Le poste RTE de Courtry et Moisenay est mentionné en bas à droite, sur cette carte expliquant le raccordement électrique de la RATP :
Parallèlement nous avons eu le schéma en pièce jointe issu sur Journal Officiel du 4 juin 2002 illustrant l'infrastructure de la RATP.

alain_p

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Il y a aussi le problème général de l'équilibre du réseau. S'il y a deux lignes redondantes de 1.4 GW, et en considérant que l'on est dans une configuration active/active, où l'on tire la moitié de chaque côté, et mettons que ce ne soit même pas à pleine puissance, mais 500 MW de chaque côté. Que se passe-t-il si une des deux lignes tombe ? Est-ce que l'autre peut absorber 500 MW de plus d'un coup ?

Si on est dans une configuration actif/passif, ce serait même 1 GW de plus d'un coup... N'y a -t-il pas un risque comme cela s'est vu par exemple en Italie en 2003, que de proche en proche, toutes les lignes sur lesquelles on reporte l'appel de puissance tombent, puis tout le réseau ?

Hugues

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1,4GW, c'est combien par rapport à la consommation électrique de tous les datacenters actuels de France réunis ?

alain_p

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D'après Google, ce serait environ 4.5 GW à cette date. Et 4.5 GW de plus d'ici 2035. Mais ici, c'est concentré en un point du réseau.

vivien

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Selon les données de l'Arcep, qui collecte la consommation des centres de données dont la puissance maximale admissible en équipements informatiques est supérieure à 500 kW :

La consommation électrique des centres de données étudiés continue de progresser en 2023 pour atteindre 2,4 TWh.

Quelles entreprises ont été interrogées ?

La présente publication se centre sur les entreprises dont l’activité principale consiste en la mise à disposition à des tiers d’infrastructures et d’équipements hébergés dans des centres de données. Elle exclut de fait les entreprises dont la principale activité n’est pas celle d’opérateur de centre de données, mais qui disposent de centres de données pour leur propre activité, telles que les établissements financiers, les centres de recherche, etc.

Les acteurs interrogés dans le cadre de la présente publication sont des opérateurs de centres de données au sens du code des postes et communications électroniques, c’est-à-dire des opérateurs de colocation et de co-hébergement. Les entreprises clientes des opérateurs de centres de données au sens où elles utilisent les locaux des opérateurs de centre de données pour héberger leurs serveurs informatiques ne sont pas interrogées.

En outre, les opérateurs de centre de données interrogés dans le cadre de la présente publication sont ceux dont le chiffre d’affaires, en France, est égal ou supérieur à 10 millions d’euros hors taxes. Ce seuil permet de collecter des données auprès des plus gros centres des données, c’est-à-dire ceux dont
la puissance maximale admissible en équipements informatiques est supérieure à 500 kW. Ce seuil conduit également à collecter des données auprès de certains centres de données pour lesquels la puissance maximale admissible est inférieure à 500 kW, sans que ces centres de données ne soient
représentatifs de l’ensemble des centres de données dont la puissance est inférieure à 500 kW en France.

Enfin, d’après l’étude ADEME-Arcep sur l’évaluation de l’impact environnemental du numérique, les centres de données étudiés dans le cadre de la présente publication représentent environ 50 % de l’ensemble des centres de données de colocation en service en France en 2020.


Source : https://www.arcep.fr/fileadmin/user_upload/observatoire/enquete-pns/edition-2025/enquete-annuelle-pour-un-numerique-soutenable_edition2025.pdf