AMIENS France CitéVision licencie en toute discrétionL'opérateur local de télécommunications, France CitéVision, vient d'annoncer sept licenciements économiques. Hier, les personnels visés ont manifesté.
Scène de mécontentement de cinq des salariés licenciés devant l'agence rue de Metz :
Voilà une publicité dont se serait bien passé l'opérateur national et local de télécommunications, France CitéVision. Surtout au moment de son dixième anniversaire. Hier, une poignée de salariés s'est mis en grève et a manifesté devant l'agence de la rue de Metz. En déployant une banderole qui donnait les raisons de leur mécontentement.
Le 23 juillet prochain, ces sept salariés seront licenciés pour motif économique. « Parmi eux, cinq avaient saisi les prud'hommes pour des réajustements de salaire et une autre est déléguée du personnel. Nous n'avons pas été choisis par hasard », assure cette salariée qui regrette qu'aucune négociation ne soit possible avec sa direction. Une direction jointe à plusieurs reprises, hier au siège rue Saint-Fuscien, et qui n'a pas souhaité donner suite à nos appels.
« Nous sommes les premiers à trinquer »
Hier, les sept salariés en question souhaitaient que le grand public soit informé. «Notre direction a décidé de fermer le service téléphonique client et une partie du service recouvrement. D'ici peu, le service client sera sous-traité par un centre d'appels », explique Gaëlle Potelle, déléguée du personnel (CFDT).
Les grévistes s'étonnent de cette situation, «d'autant plus qu'on entend dire que tout va toujours bien chez France CitéVision ». Faute de contact avec la direction, ce sont les salariés sur le point d'être licenciés qui évoquent la situation de leur entreprise. « Pour se justifier, elle évoque des pertes financières depuis de nombreuses années. Pour autant, il y a eu de nombreuses embauches dans divers services. Elle prétend aussi que la mise en place de la téléphonie mobile, en début d'année, a été un fiasco et qu'il y a encore eu des pertes d'argent ». Des grévistes qui avancent le chiffre de 80 clients seulement pour la téléphonie mobile.
Ils font état du licenciement de l'ancien directeur général, il y a un mois et demi. « Cette décision a été prise par les actionnaires du fait de l'absence de stratégie dans l'entreprise ». Depuis, un nouveau directeur général est arrivé. «Il dit vouloir diminuer la masse salariale. Nous sommes les premiers à trinquer ».Source :
Le Courrier picard, le mardi 26 juin 2012, par Christophe Berger
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