Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - n°258Mobile aux USAVers le mariage du début du siècle dans le secteur mobile aux USA ? Le géant nippon des télécoms Softbank et Deutsche Telekom sont parvenus, selon le quotidien japonais Nikkei, à un accord de principe pour fusionner leurs opérateurs mobiles Sprint et T-Mobile US aux États-Unis. Si ce mariage aboutissait, il donnerait naissance à un géant, capable de rivaliser avec les deux leaders actuels, AT&T et Verizon.
Au 31 décembre 2016, le marché se partage entre ATT (35,5%), Verizon (30%), T-Mobile (18,8%) et Sprint (15,6%).
Pour aboutir, il faudra l'aval de l'exécutif, et celui du Department of Justice (DoJ) et de la Federal Trade Commission (FTC).
Vivendi et l’ItalieVivendi a annoncé la création d’une coentreprise entre Telecom Italia et Canal+. Canal + va soutenir Telecom Italia dans l'acquisition de droits et la production de films et de séries télévisées mais aussi de droits sportifs. Telecom Italia contrôlera 60 % du capital de la société commune et Canal +, 40 %. Le premier nommera trois administrateurs et le second en aura deux. C'est le premier pas avant de trouver un accord de distribution de Canal + en Italie auprès des 7,4 millions de clients en téléphonie fixe et 29 millions de clients mobiles.
Mediaset rentrera-t-il dans le tour de table ?
Vers la vente partielle d’Orange ?Selon
Les Echos (23/10), dans le cadre de la participation de l’Etat dans Orange, des discussions exploratoires se sont déroulées entre l’Etat et Altice, Bouygues et Vivendi. Le ticket d’entrée pour la reprise totale est de 9 milliards.
Vendre à Bouygues ou à Altice reviendrait à rouvrir le dossier de la consolidation du secteur des télécoms et pour Altice cela reviendrait à vendre SFR (à Bouygues ?).
Mais une vente totale rallongerait forcement les délais afin de couvrir la France en très haut débit comme s’y est engagé le gouvernement.
Pendant la campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait déclaré à propos d’Orange : "
La participation de l’Etat dans une entreprise comme Orange peut évoluer. Cependant l’Etat joue chez orange un rôle de stabilisation de l’actionnariat dans un contexte ou le secteur connait des évolutions importantes".
La solution retenue sera donc – certainement – une vente partielle pouvant aller jusqu’à 4 ou 5%. A ce jour, l’Etat est actionnaire pour 22,95% (13,39% via la BPI et 9,56% via l’APE).
De son coté, lors de la présentation des résultats d’Orange – fin août - Stéphane Richard avait déclaré qu’il n'avait pas d'information sur les projets de l'Etat concernant ses 23% au capital du groupe. Toutefois sa position est connue, il l’avait rappelé lors d’un entretien au quotidien
Le Monde (26/05) : "
Sur le plan économique, en tant que dirigeant, cela ne pose aucun souci. L’entreprise est prête grâce à un bilan solide et de bonnes perspectives, jugées telles par le marché. Mais ce sujet n’est pas qu’économique et financier, il est aussi politique et culturel. A l’international, ce serait un avantage pour nous de ne plus avoir l’Etat dans notre capital. En France, c’est plus compliqué car la moitié du personnel est encore sous statut de fonctionnaire. C’est aussi un actionnaire de long terme. Mais des conflits d’intérêts peuvent apparaître entre l’Etat actionnaire, régulateur et stratège.".
A suivre…