Fibre optique: les travaux tirent à leur fin à BécancourBécancour — Tout près de cinq ans après avoir adhéré au déploiement de la fibre optique, la Ville de Bécancour est sur le point de voir l’ensemble de ses six secteurs avoir accès au réseau.
Les travaux permettant de terminer la desserte du secteur de Saint-Angèle et d’une grande partie du secteur de Saint-Grégoire sont maintenant terminés. Bientôt, c’est tout le secteur de Gentilly qui sera desservi. Ceux-ci s’ajoutent aux secteurs de Bécancour, Sainte-Gertrude et Précieux-Sang qui étaient déjà complétés.
Une carte interactive disponible sur le site Internet de la Ville de Bécancour au www.becancour.net permet de visualiser les endroits où il est possible d’avoir accès à la fibre optique.
En ce qui concerne la finalisation des travaux, la Ville assure que les efforts se poursuivent «de façon intensive» afin d’offrir le service le plus rapidement possible à tous les foyers de Bécancour. D’autant plus que l’accès à la fibre optique et à un réseau Internet haute vitesse est devenu une nécessité pour de nombreuses personnes qui doivent faire du télétravail ou étudier par visioconférence.
Les gens intéressés peuvent demander un branchement en contactant le service à la clientèle de Sogetel. L’objectif de la Ville de Bécancour, qui a investi 7 millions $ pour le déploiement de la fibre optique, c’est qu’au moins 30 % des gens desservis adhèrent à son réseau. «On était autour de ça, mais avec le nombre de nouvelles adresses qui viennent de s’ajouter, on est descendu autour de 23 %», estime le maire de Bécancour, Jean-Guy Dubois.
La lumière au bout du tunnel
Alors qu’il estime à environ 95 % du territoire qui est couvert, Jean-Guy Dubois ne cache pas que l’implantation du réseau a été le dossier le plus «pénible» et le plus «souffrant» avec lequel il a eu à composer durant sa vie politique.
«C’est tout le monde qui attendait après ça. Ça n’avançait pas, raconte-t-il. On s’est chamaillé avec le CRTC et avec Bell Canada pendant des années pour avoir les permis. Pour chaque poteau, il peut y avoir trois ou quatre permis. Chaque locataire de poteau doit donner sa permission. Il envoie un expert indépendant le regarder. Il dit «il est magané, il faudrait le changer». Et là ça coûte 5000 $, à nos frais.»
«Il y a eu toutes sortes de situations qui sont arrivées, comme une servitude pour passer sur un terrain qui n’avait jamais été signée. Une autre place, c’est que les branches n’avaient pas été coupées le long de la route. Un moment donné Hydro-Québec a envoyé son monde dans les provinces de l’Ouest et aux États-Unis. (…) Ç’a été difficile pour le contracteur, énumère Jean-Guy Dubois. Il n’y a rien qui n’est pas arrivé.»
«Ç’a été difficile politiquement pour nous autres, de faire attendre du monde, admet-il. On devient tanné et il vient un temps où les gens ne nous croient plus. C’est pour ça qu’un moment donné, on ne disait plus rien. Parce que tout ce que l’on pouvait dire n’était pas certain.»
«Ça achève, mais ce n’est pas fini encore, avertit le maire. Je n’ai pas encore donné le dernier grand souffle. Quand tout le monde qui aura demandé d’être branché va l’être, je vais faire un soupir de satisfaction. J’ai une bouteille de champagne toute dorée qui attend dans le frigo de l’Hôtel de Ville et que je vais pouvoir ouvrir le jour où il n’y aura plus personne qui attend après la fibre optique.»Source :
Le Nouvelliste, écrit le 23 février 2021 par Sébastien Lacroix.