Auteur Sujet: VoIP: 11% du trafic en France (Lu 6869 fois)

lepalois · « **le:** 26 avril 2005 à 23:16:52 »

Les indépendants de la voix sur IP affûtent leurs armes

Les fournisseurs d'accès à Internet ne sont plus les seuls à vouloir secouer le monde la téléphonie avec la voix sur IP. A leurs côtés fleurissent désormais des spécialistes de la téléphonie, qui s'inspirent du modèle Skype : Wengo, Annatel Networks ou encore PhoneSystems.

En quelques mois, le développement effréné du haut-débit a bousculé la donne de la téléphonie. Engagés dans une compétition féroce, plusieurs fournisseurs d"accès à Internet français ont lancé leurs offres de voix sur IP : Free, Wanadoo, neuf telecom, Club-Internet, etc. Et 01net., en partenariat avec IP-Label, publie même un classement. Mais les FAI ne sont pas les seuls à se positionner sur ce nouveau créneau, qui bouscule le monde jusqu"ici plutôt tranquille de la téléphonie.

Dans l"Hexagone, de nouveaux acteurs èmergent, bien décidés à profiter de la souplesse et de l"innovation permises par le protocole IP pour se faire une place au soleil. Ils s"appellent – pour le moment – Wengo, Annatel Networks et PhoneSystems. En proposant un logiciel et un boîtier à raccorder au PC et au téléphone, ils permettent de téléphoner à des coûts très bas, partout dans le monde, voire de façon gratuite entre abonnés au même service. Et ce, quel que soit votre type d"accès haut-débit (ADSL, câble ou autre).

Le plus connu d"entre eux à ce jour, Wengo, a largement bénéficié de l"exposition médiatique de sa maison mère, neuf telecom. Après plusieurs semaines de test, le service est entré en phase commerciale en janvier dernier. Il vient d"enrichir son logiciel, en lui adjoignant de la messagerie instantanée et la possibilité de visualiser la présence éventuelle de ses autres contacts Wengo.

Côté matériel, la Wenbox va passer à la version 2, qui, reliée au port Ethernet du PC, permettra désormais de téléphoner et recevoir des appels même si l"ordinateur est éteint. Cette évolution était très attendue par les utilisateurs – ils sont 11 500 à ce jour, dont 40 % qui ont commandé la Wenbox (les 60 % autres utilisent uniquement le logiciel Wengo de PC à PC, un service totalement gratuit). Wengo précise par ailleurs avoir amélioré la qualité sonore de son service, en installant des équipements spécialisés de Cirpack (qui vient d"être acheté par Thomson).

Tarifs attractifs et services innovants

Moins connus PhoneSystems et Annatel Networks jouent la carte des tarifs mais aussi des services. PhoneSystems, qui fonctionne avec les modems du fabricant Linksys, permet à ses clients de gérer aussi finement que possible leur poste téléphonique : transfert d"appel, rappel automatique, filtrage des communications sortantes, conférence téléphonique rassemblant jusqu"à 10 personnes, etc.

Annatel met également en avant certains services innovants, comme le numéro virtuel (l"équivalent de SkypeIn), qui permet par exemple à un résident français de se créer un numéro d"appel anglais, espagnol, new-yorkais, etc. (l"inverse n"étant pas encore possible, pour des raisons réglementaires). La famille de cette personne, située à l"étranger, peut ainsi l"appeler et payer le prix d"une communication locale ou nationale.

Autre service attractif : « Infinite Mobile », offert avec toute souscription au service. Hors de ses frontières, l"abonné Annatel compose depuis une cabien ou sur son mobile un numéro spécial Annatel et peut appeler où il veut à des tarifs très bas. Terminé, donc, la facture de téléphone mobile qui explose durant les vacances.

L"entreprise annonce, par ailleurs, qu"elle va faire évoluer son offre ces jours-ci. Elle abandonne donc ses forfaits de communication (5, 10 et 20 heures de communication), pour passer à deux formules plus simples : un forfait illimité à 9,90 € pour des appels locaux et nationaux illimités en France et un forfait illimité « Monde » pour 39,90 euros. « La voix sur IP est associée à de l"illimité, il faut nous adapter », explique Jean-Karl Cohen, directeur marketing d"Annatel.

Selon lui, la voix sur IP est mûre pour venir bousculer la téléphonie traditionnelle. « Je pense que nous offrons aujourd"hui une qualité suffisante. Nous sommes satisfaits du résultat. Selon moi, ce n"est pas tant la voix sur IP qui pose problème que la fiabilité des connexions fournies par les FAI. »

Les jeunes loups de la voix sur IP comptent bien ne pas séduire que les particuliers branchés en haut-débit. Les PME-TPE, artisans et indépendants sont aussi en ligne de mire…« Aujourd"hui, 80 % de notre clientèle est professionnelle, explique Jean-Karl Cohen. Nous comblons un vide, car jusqu"ici, la voix sur IP en entreprise signifiait recourir à des systèmes complets et coûteux. Nous sommes une vraie alternative. »

Source : 01.net le 26 avril 2005 par Guillaume Deleurence

fox 64 · « **Réponse #1 le:** 27 avril 2005 à 02:35:43 »

Moi je teste Voipbuster, j'ai eu de la chance je me suis inscrit juste avant la clôture des inscriptions(c'est du bêta test). Pour l'instant c'est 0.01ct€ l'appel quelle que soit la durée de l'appel en France, si le tarif reste en l'état ça sera parfait. Par contre en 6 jours de test j'ai eu 4 jours de panne

En clair, j'ai réussi à passer 3 appels qui apparemment ne m'ont d'ailleurs rien coûté.

ExxaG · « **Réponse #2 le:** 30 mars 2006 à 17:50:24 »

Voix sur IP : la rupture dans les télécoms

La voix sur IP a le potentiel de changer radicalement la structure actuelle du marché." Les autorités de régulation des télécommunications des 25 Etats membres de l'Union européenne donnent le ton. En février 2005, la Commission européenne a effectué un premier état des lieux sur quelques marchés phares : 4,9 millions d'utilisateurs au Japon, un million aux Etats-Unis et l'Europe semble moins volontariste (220 000 en France, 110 000 en Allemagne et 50 000 au Royaume-Uni).

Que ce soit pour les clients résidentiels ou les entreprises, l'essor de la téléphonie sur IP repose sur un argument efficace : elle permet de réduire les frais de télécommunications. Un engouement à nuancer avec des inconvénients non négligeables qui peuvent survenir comme des problèmes liés à la qualité sonore des connexions de voix sur IP et des failles de sécurité des appels (confidentialité des messages...).

Le marché de la voix sur IP est polyforme avec l'intervention d'opérateurs télécoms qui placent ce service de téléphonie dans des offres multiplay (Free, Club-Internet, Wanadoo…) mais aussi de start-up spécialisées comme Wengo ou Skype. Et les déclinaisons technologiques sont infinies. Les premiers terminaux mobiles VoIP/Wi-Fi devraient également être commercialisés en France.

Source: VNUnet.fr Mars 2005

ExxaG · « **Réponse #3 le:** 09 mai 2006 à 16:22:59 »

VoIP: 11% du trafic en France

La téléphonie sur Internet n'en finit pas de séduire, soutenue par l'agressivité des abonnements triple-play. De son côté, le fixe poursuit son érosion

Les Français sont fans de téléphonie sur Internet. Aguichés par les économies sur leurs factures télécoms, et par des abonnements triple-play de moins en moins chers et de plus en plus disponibles, ils utilisent en masse la VoIP.

Encore marginale en 2005, la VoIP devient aujourd'hui un acteur de poids du secteur des télécoms. Ainsi, selon le dernier Observatoire des marchés réalisé par l'Arcep, le régulateur des télécoms, la VoIP représentait 11% du trafic sur les réseaux au quatrième trimestre 2005, contre 6% au premier trimestre de l'an dernier. On comptait 3,3 millions d'abonnements VoIP à la fin du trimestre, soit une hausse de 252% sur un an. Une progression importante qui pourrait plus impressionnante : les services du type Skype ne sont pas pris en compte dans cette étude.

Pour le régulateur, le développement de la téléphonie sur IP et des nouvelles offres (accès à Internet, TV sur DSL), est rendu possible par l'essor rapide du dégroupage en France. Le nombre de lignes dégroupées a presque doublé en un an, passant de 1,5 million de lignes à fin 2004 à 2,8 millions à fin 2005. Près de 592.000 lignes font l'objet d'un dégroupage total à la fin de 2005.

La baisse du nombre d'abonnements téléphoniques "classiques" (-2,8% sur un an, un million de lignes en moins pour un total de 39,96 millions) est largement compensée par la croissance rapide des abonnements à un service de téléphonie sur IP, ajoute l'Arcep.

Outre la VoIP et le haut débit, le marché français des télécoms est encore une fois dopé par l'essor continu de la téléphonie mobile. Le nombre total de clients dépasse 48 millions au quatrième trimestre 2005. La croissance sur un an atteint 8%, soit un rythme légèrement supérieur à celui observé au cours des trois années précédentes.

Essor du multimédia mobile

Les services multimédias mobiles (MMS, services Wap, e-mail, ..) ont été utilisés par plus de 14 millions de clients au quatrième trimestre 2005 soit près de 30% de l'ensemble des clients des opérateurs mobiles.

Les revenus des services mobiles (téléphonie et transport de données) représente 4,1 milliards d'euros au quatrième trimestre 2005 soit près de 40% de l'ensemble des revenus du marché des communications électroniques.

Globalement, le marché des communications électroniques en France s'élève à 10,4 milliards d'euros de revenus au quatrième trimestre 2005. Les trois principaux segments du marché que sont la téléphonie fixe et mobile et Internet totalisent près de 8 milliards d'euros, soit un taux de progression de 4,9% par rapport au quatrième trimestre 2004.

Source: Silicon