http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article8795
La mesure de CO2 s’effectue à 1 m 50 ou 2 m du sol, avec un relevé au cours du temps. Le taux de CO2 doit être amené, en permanence, au niveau le plus bas possible. Un objectif quantitatif consiste à essayer d’atteindre 200 ppm de plus qu’à l’extérieur (soit 650 ppm à Paris). Les mesures préliminaires effectuées en milieu universitaire et scolaire montrent des taux anormalement élevés, y compris là où les VMC sont aux normes. Passer de 1500 ppm à 650 ppm permet de gagner au moins un facteur 5 en probabilité d’infection, et probablement beaucoup plus, par effet de seuil/de dose. Il conviendrait de fixer un maximum raisonnable (850 ppm est une valeur type recommandée par différents scientifiques) au delà duquel il faille :
- diminuer la jauge d’occupation
- ajouter un système de filtration (voir ci-dessous)
- faire réviser la ventilation forcée pour augmenter le débit
Ah quel bel endroit où il fait bon vivre. Je parle bien entendu de cet endroit que tout le monde connait et où beaucoup se sont déjà aventurés. En effet qui n'est jamais allé "en théorie" ?
En théorie, tout le monde est beau, tout le monde est gentil, tout va bien dans le meilleur des mondes.
Par contre après ça il y a un endroit beaucoup moins drôle qui s'appelle "en pratique". Et "en pratique" ventiler plus, filtrer mieux, diminuer les jauges d'occupation, ça a un coût tellement astronomique que personne ne s'y aventure, car bizarrement et comme souvent, ceux qui pondent des conneries à Paris (car oui ça vient quand même souvent du "haut" de la pyramide), ne veulent pas payer pour les mettre en application.
Et pour parler des sujets que je connais à peu près, les établissements scolaires, diminuer les jauges d'occupation revient à séparer le nombre d'élèves dans les classes ou d'élargir les murs pour augmenter les surfaces (et les volumes), avant de pouvoir ventiler plus et ce avec une meilleur filtration et bien entendu avec de l'air neuf sinon recycler du CO2 (et tous les autres composants dans l'air) n'a jamais amélioré la qualité de l'air.
Et pour faire ça, ils le prennent où le pognon ? Déjà quand je fais un devis à 500 balles pour dépanner des machines ou simplement pour remplacer des filtres sur les CTA j'ai limite droit aux larmes du gestionnaire, alors demander aux départements de mettre des centaines de k€ par établissement pour ventiler mieux je souhaite bonne chance à ceux qui s'attèleront à cette tache.
Et derrière, qui paye l'énergie nécessaire pour chauffer cet air neuf et froid l'hiver (car la récupération sur double flux ne suffira pas) ? Car encore une fois, le coût de l'énergie dans un établissement scolaire n'est pas anodin, j'entends les mêmes gestionnaires pleurer tous les ans pour avoir une rallonge budgétaire pour payer le gaz, le fioul, le bois, ....
Et c'est sans compter sur les contrats de maintenance et les consommables supplémentaires qui vont encore alourdir la facture.
J'ai en maintenance un collège relativement récent, construit suivant des normes draconniennes. Bâtiment étanche, ventilation double flux, gestion du CO2 pièce par pièce, .... et au final, il n'y a jamais moins de 1500ppm de CO2 quand les salles sont occupées, volet d'air ouvert à fond, et il faut ouvrir les fenêtres pour ventiler mieux. Sauf qu'ouvrir les fenêtres par 0°, il va falloir chauffer et le système n'a pas été prévu pour.
Donc même même si je suis d'accord sur le fond, reste que la forme est loin d'être fonctionnelle.
La photo jointe représente à cet instant la valeur de CO2 dans un magasin de mon coin.