Une autre analyse critique de l'étude publiée sur le live du Monde :
Gilles Pialoux : Bonjour,
Les principales critiques de l’étude publiée dans une revue dont le rédacteur en chef est aussi signataire de l’étude… Au-delà de la communication , sont les suivantes tels que argumentés par le Pr Dominique Costagliola membre de l’Académie des Sciences :
Sur les 26 patients traités, on nous explique que 6 patients ont été perdus de vue, dont 3 pour passage en réanimation à J2, J3 et J4, 1 pour décès à J2, 1 qui est sortie de l'hôpital (décision du patient) à J3 et un arrêt de traitement pour évènement indésirable (nausée) à J3. Ces 6 patients sont exclus de l'analyse et leur caractéristiques ne sont pas décrites ce qui est contraire aux règles élémentaires de ce type d’étude. Une analyse rigoureuse aurait dû considérer ces cas comme des échecs. C'est par exemple ainsi qu'on analyse les essais dans le domaine du VIH ou le critère primaire est aussi un taux de charge virale en dessous du seuil de détection, toute donnée manquante, quel que soit la cause étant analysée comme un échec.
Il n’y a aucune donnée clinique hors décès et passages en réanimation…
L'article ne porte que sur 36 personnes dont 20 des 26 inclus dans l'essai (sur un nombre attendu de 25 selon le registre des essais européens) et seules ces personnes sont décrites.
Les résultats présentés par les auteurs, ne sont pas conformes à ce qui est été réalisé selon la suplementary Table 1. Si on exclut les patients non prélevés alors on compare l’efficacité dez 2/11 versus 13/19 (p=0,021) et dans l'hypothèse la pire, inverse de celle choisie par les auteurs (manquant = négatif chez les non traités et manquant = positif chez les traités) cela devient 7/16 versus 13/20 p= 0,313, illustrant la faible robustesse de cette étude et l’absnece effet d’éffet du traitement sur le plan statistique.
Les résultats portant sur l'ajout d'azitrhomycine, essentiellement sur des patients avec pneumonie (4 des 6 recevant ce traitement), sont encore plus difficile à interpréter, d'autant que peu de personnes non traitées sont atteintes d'une pneumonie et qu'aucun n'a reçu d'azitrhomycine.
L'analyse semble avoir été conduite en vue de favoriser le bras « traité ».