Je ne dis pas non par esprit de contradiction, mais parce ce que tu dis est factuellement pas faux. Les universités anglo-saxonnes ne sont pas plus grosses que les universités françaises, elles sont au contraire plus petites.
Pour l'effet des regroupements, j'ajouterai un fait. En 2019, et avant, l'université Paris-sud, Orsay, Paris XI était vers la quarantième place du classement de Shangaï, au coude à coude depuis des années avec l'Université Paris VI Jussieu.
En 2020, l'université Paris-Saclay, qui est l'héritière de Paris-sud est passée à la 15eme place, alors qu'elle n'a eu cette année là et les précédentes aucun prix nobel ou médailles Fields, qui comptent beaucoup dans ce classement, et aurait pu expliquer une telle progression. Alors d'où vient-elle ? Du fait que l'Université a convaincu celle de Shangaï qu'il fallait compter ensemble l'ex-université paris-sud, l'école normale ex-cachan, l'école centrale, les laboraroires du CEA Saclay, les laboratoires CNRS à Gif, l'IHES etc...
C'est grâce à ce changement de taille que l'Université Paris-Saclay est montée à cette place, pas grâce à une meilleure recherche.
Pour ce qui est de la visibilité, oui, monter dans classements en se faisant plus gros peut satisfaire quelques ego. Mais ce qui est le plus important est de faire une meilleure recherche, alors qu'elle a été plutôt en déclin ces dernières années à cause de moyens en baisse.
Et aussi, comme le souligne Steph, de faire mieux dans les classements Pisa, alors que la place des maths dans les études secondaires a été constamment diminuée ces dernières années, ce qui se paye maintenant au niveau des études supérieures, où l'on manque de candidats au CAPES, d'ingénieurs, etc..., notamment chez les filles.
Je pense que malgré tes études antérieures, tu connais mal la situation des universités et de la recherche en France, et que tu te fais trop facilement influencer par la Com officielle (je dirai la propagande), et la hype sur certains sujets (par exemple l'informatique quantique).