Allez, un peu de technique ultra simplifiée.
Au final, sur un réseau alternatif, il y a deux types de composants : les producteurs qui imposent la tension (grandeur vectorielle, complexe, à deux composantes : valeur efficace et phase qu'on peut choisir à 0 arbitrairement) et les consommateurs qui imposent le courant (grandeur vectorielle, complexe, à deux composantes : valeur efficace et phase). D'un point de vu modèle, c'est une source de tension qui débite dans une source de courant.
Idéalement, on cherche à ce que le transfert de puissance entre producteurs et consommateurs se fasse sous la forme d'énergie dite active (le fameux 3.V.I.cos(phi)) en minimisant idéalement à 0 la puissance réactive (Q=3.V.I.sin(phi)), phi le déphasage entre tension et courant.
Cette puissance réactive est néanmoins indispensable au fonctionnement d'absolument tous les producteurs (alternateurs et onduleurs). C'est la fameuse inertie dont on parle en ce moment. L'intérêt d'un alternateur classique est qu'il peut fournir de la puissance réactive à qui en a besoin autour de lui, pour qu'au global, la puissance réactive soit nulle. On trouve aussi le terme de statisme : le pilotage en fréquence du réseau.
L'autre intérêt de l’alternateur est qu'il tolère la surcharge en puissance active et réactive bien plus facilement qu'un convertisseur statique (onduleur). En cas de surcharge, l’alternateur décroche tout seul et les protections font le job.
Coté onduleur, il y a à la serpe trois types.
1) Onduleur autonome : produit une source qui doit être toute seule, d'où la présence d'inverseur de source (dans les data-center par exemple).
2) L'onduleur hybride qui peut marcher tout seul et produire une source autonome ou bien se caler sur une source existante. On parle de grid following. C'est le cas des micros-onduleurs des panneaux solaires des particuliers et probablement de pas mal de fermes solaires. Simon a détaillé le fonctionnement de ces onduleurs qui s'éteignent lorsque la fréquence augmente trop ou baisse trop en dehors du nominal. Le soucis de ces onduleurs est qu'il leur faut un réseau fort (strong grid) pour bien fonctionner et que dans le cas contraire, tout peut s'effondrer en cascade. On peut très vite avoir des effets de pompage entre trop et pas assez de puissance localement qui conduisent à l'extinction locale (puis globale)...
3) L'avenir avec les onduleurs grid forming qui sont capables idéalement de remplacer les alternateurs, en introduisant de l'inertie virtuelle.
Lien vulgarisé :
https://energycentral.com/c/iu/grid-forming-vs-grid-followingLien vers la recherche actuelle :
https://www.google.com/search?q=grid+forming+inverter+virtual+inertia