Auteur Sujet: La fibre a Velotte a Besançon  (Lu 179 fois)

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AhRiMaN

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La fibre a Velotte a Besançon
« le: 23 janvier 2024 à 19:10:41 »
Bonjour ,

Vu dans la presse locale un article sur une « zone blanche » fibre a Besançon , le petit quartier de Velotte.

https://www.macommune.info/urgence-fibre-a-velotte-vallieres/

Seuls quelques petits immeubles sont connectés sinon la plupart des maisons sont encore avec un ADSL poussif en bout de ligne…

tdamienjd

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La fibre a Velotte a Besançon
« Réponse #1 le: 26 janvier 2024 à 10:57:49 »
Sans fibre internet, les habitants du quartier de Velotte, à Besançon, alertent les élus bisontins

Des oranges distribuées aux élus de la Ville de Besançon par des habitants des quartiers de Velotte et des Vallières. Un clin d'oeil à l'opérateur, alors que ces deux quartiers ne sont toujours pas raccordés à la fibre pour internet, ce qui laisse leurs habitants dans des situations compliquées.


Des habitants des quartier de Velotte et Vallières à Besançon ont distribué aux élus des oranges, juste avant le conseil municipal, jeudi soir. Des oranges, clins d'œil au fournisseur internet. Car six ans après une convention signée entre Orange et la ville de Besançon, la fibre se fait attendre dans ces quartiers de la capitale comtoise. Et le quartier ne bénéficie que d'un débit internet particulièrement faible voire inexistant. Un vrai problème à l'heure du télétravail, des démarches administratives et des cours en ligne.

"Ce n'est pas anecdotique"

"Ce sont de vraies réalités", souligne André Gudefin, membre du collectif Velotte-Vallières Fibre 2024. "Aujourd'hui, dans une famille, il faut arbitrer entre les devoirs des enfants et le télétravail des parents." Les deux quartiers disposent en effet d'un débit très faible, car situé en bout de ligne ADSL. "C'est comme les canalisations d'eau ou un tonneau, sur la fin, il y a moins de débit forcément."

Et ce n'est pas le seul exemple que donne cet habitant de Velotte. "On a même alors une connaissance précise des jeunes couples actifs qui sont aujourd'hui à distance, qui hésitent à revenir chez leurs parents parce qu'un des deux membres du couple a besoin de travailler en télétravail, en visioconférence, et là, ça ne passe pas."

Autre exemple, cette fois-ci plus cocasse fournit par André Gudefin. "A l'époque des start-up et des nouvelles technologies, eh bien nous, nous regardons la télévision en reposant un râteau sur la cheminée. Parce qu'on avait une parabole et des satellites, contrat abandonné par Orange. Aujourd'hui, dans la grande modernité qui est la nôtre, on est obligé de reposer des râteaux."

"J'ai perdu un client"

Sylvain Batilde est lui aussi habitant du quartier. Son entreprise d'aménagement d'intérieur est installée chez lui et il doit faire face à des coupures internet et de boite mail régulières qui ont un gros impact sur son activité. Alors pas d'autres choix, souvent il se déplace plutôt que d'envoyer certains dossiers par mail. "Des fois, j'échange avec mon comptable sur des pièces ou des documents assez complet pour la TVA par exemple. Et dans le doute, je préfère prendre la voiture et les déposer moi-même." Une perte de temps et d'énergie, mais pas d'autres choix pour le chef d'entreprise.  "Si c'est un client, il peut penser qu'on a peur, qu'on répond pas." Une situation délicate qu'a vécu Sylvain Batilde. "J'ai eu des cas où je n'ai pas eu de retours et en fait j'ai perdu le marché parce qu'entre temps quelqu'un a répondu et ça a été validé un peu plus vite." Une situation d'autant plus difficile à accepter que la fibre a été installée à quelques mètres de la maison de Sylvain Batilde. "Elle est là à une trentaine de mètres, je sais pas pourquoi ils ne l'installent pas plus loin, et j'ai pas de réponse."

"C'est une question de justice sociale"

Chez Claire Lagesse, la situation est aussi compliquée pour le travail. Elle est enseignante-chercheuse à l'université de Franche-Comté, elle travaille parfois depuis chez elle, tout comme son mari. Lui aussi est chercheur mais à Paris, il est donc en télétravail trois jours par semaine. Ils doivent donc se partager tant bien que mal la bande passante. "Il y a des choses que on ne peut pas faire, répondre à certains dossiers, télécharger certains types de données. On ne fait pas deux réunions en même temps en visio."

Sa crainte, c'est que l'employeur de son mari n'accepte plus le télétravail. "Mon conjoint travaille sur Paris et moi j'ai mon poste ici, donc il a été contraint de faire une demande pour être trois jours par semaine en télétravail en 2018." Une possibilité soumises à condition, dont celle d'un accès à internet qui soit viable. "Notre crainte c'est plus qu'il soit forcé de retourner tous les jours à Paris, ce qui serait complètement catastrophique dans votre organisation familiale, parce qu'avec deux enfants en bas âge, c'est pas possible d'être sur deux sites différents."
E
n s'installant à Velotte, Claire et son mari s'étaient évidemment posé la question de savoir s'ils pourraient travailler. "On nous faisait miroiter que la fibre serait pour très bientôt, et puis, on a vu que non, on a changé d'opérateur, mais ça n'a rien changé."

La chercheuse voit dans la question du raccordement à la fibre une question de justice sociale. En effet, tous les habitants paient leurs abonnements internet, et les seules solutions pour avoir un peu plus de débit c'est de payer un galet 4G, une solution plus chère. "Beaucoup de foyers ne pourront pas se le permettre, il n'y a que les foyers qui pourront y accéder et qui, à terme, pourra mieux se former, mieux s'informer, mieux se divertir." Car aujourd'hui, et encore plus depuis la période du Covid-19, beaucoup de démarches, de formation, passent par internet. "Etre empêché de cette manière là, ça coupe une partie de la population de certaines choses essentielles."

Pour Claire Lagesse, "la mission d'une commune c'est d'assurer une égalité d'accès à ses habitants à la formation, l'information, à l'ensemble des services publics proposés."

Une pétition lancée par le collectif Velotte-Vallières Fibre 2024 à destination de la mairie de Besançon et de Grand Besançon Métropole a déjà recueilli 230 signatures.


Source : Léa Giraudeau, France Bleu Besançon, vendredi 26 janvier 2024

AhRiMaN

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La fibre a Velotte a Besançon
« Réponse #2 le: 26 janvier 2024 à 11:05:22 »
En attendant les gens peuvent toujours faire un partage de connexion, il y’a 2 antennes Orange 5G qui couvrent le quartier , mais bon c’est sur que c’est pas l’idéal.