Il faudra voir sur quoi. Globalement le mix cadres/non-cadres s'écroulerait par exemple. La simplification drastique de l'offre, si elle a bien lieu (enfin !) va tuer le pouvoir destructeur du SI, qui était bien trop lourd à gérer pour les nouveaux projets, mais ça va aussi se traduire côté effectif.
Les économies massives côté SI (et je dis bien massives) ça n'est pas du low-cost : supprimer les offres des abonnés de 1995 pour les migrer sur des offres récentes et faire une structure souple et évolutive, ce n'est pas du low cost c'est du bon sens. D'ailleurs, même en gardant de l'ordre de la centaine d'offres mobiles différentes, ils réduiraient la complexité de plusieurs ordres de grandeur.
Par contre, oui ça détruit de l'emploi et oui ça diminue les coûts de fonctionnement. Mais je ne dirais pas que c'est low cost : je connais des gens partis de Bouygues parce qu'ils ne pouvaient plus respirer et créer dans l'usine à gaz qu'est devenue l'entreprise, après s'y être éclatés à ses débuts il y a 20 ans. Justement parce que personne n'a cherché à rationaliser les offres, la structure... au fur et à mesure de sa croissance. Vu que les abonnés payaient le surcoût, où était le problème ?
Free fait du low cost dans pas mal de choses (pas toutes, cf. le support plus 'français' qu'ailleurs, et un call center dans le 8e c'est un non-sens d'un point de vue économique) : je pense au backhaul du réseau mobile en xDSL qui est une solution pas chère mais qui dégrade le service rendu au client, à leur réseau peu redondé ou à leur politique de bridage du débit en itinérance. On pourrait aussi dire qu'ils font du low cost en faisant très peu d'offres mobiles, privant les clients d'offre intermédiaire : pour le coup vu ce qu'ajouterait en complexité une offre intermédiaire, je pense que ce n'est pas le sujet.
Là, on va voir ce que By va annoncer et comment ça se traduira dans les faits, mais il y a une différence entre une entreprise qui simplifie sa structure et refond son management pour aller d'un point A à un point B pour moins cher et du low cost, qui fera aller à un point B' différent de B, et a priori moins bien (on imagine que la simplification de l'offre fera perdre à certains comme la suppression d'Ideo récemment, mais ça n'implique pas forcèment de changement sur le réseau). Exemple : passer de 5 réunions à une voire 0 en acceptant de discuter de façon plus informelle, pour prendre la même décision, c'est un gain de temps et de coût énorme; gérer un nombre raisonnable d'offres au lieu de milliers d'offres dont certaines n'ayant que quelques clients, c'est aussi bien plus simple.
Free appelle ça le smart cost. Eux le poussent clairement loin vu la pression qui règne sur certaines équipes sous-dimensionnées; il y a certainement moyen de trouver un bon compromis.