Auteur Sujet: Différences ZTD - ZMD  (Lu 38847 fois)

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SinstralK

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Différences ZTD - ZMD
« le: 20 août 2015 à 19:14:09 »
Bonjour à tous,

Comme vous l'avez lu dans le titre, je m'interroge sur les différences entre les deux zones. Mis à part le fait qu'en ZTD Haute Densité le PM est à l'intérieur de l'immeuble et qu'en ZMD le PM est dans le domaine public, quelles sont les différences entre ces deux zones ?

Merci,

SinstralK

Nico

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Différences ZTD - ZMD
« Réponse #1 le: 20 août 2015 à 23:08:10 »
Euh, c'est un peu vague. Tu n'as pas de question plus précise sur un aspect en particulier ?

Kaelhan

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Différences ZTD - ZMD
« Réponse #2 le: 21 août 2015 à 08:14:50 »
Tu as la réponse sur le site de l'ARCEP : http://www.arcep.fr/index.php?id=11310&L=0, dans le document de référence de 2009 qui précise ce que sont les zones très denses i.e "Elles sont définies comme les communes à forte concentration de population, pour lesquelles, sur une partie significative de leur territoire, il est économiquement viable pour plusieurs opérateurs de déployer leurs propres infrastructures, en l’occurrence leurs réseaux de fibre
optique, au plus près des logements. ".(http://www.arcep.fr/uploads/tx_gsavis/09-1106.pdf)
Le choix est basé sur les zones IRIS de chaque ville, ces délimitations de zone se trouvent sur le site de l'INSEE (ou en vue plus schématique sur le site de l'ARCEP).



vivien

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« Réponse #3 le: 21 août 2015 à 08:25:38 »
Il est tout a fait possible d'avoir des PMZ en ZTD et c'est le cas des nouvelles ZTD déployés.

Par contre il est possible en ZTD de mettre le point de mutualisation en bas d'immeuble, ce qui est interdit en ZMD.

Raccordement en :
- PMI
(Point de Mutualisation d'Immeuble)
- PMZ (Point de Mutualisation de Zone de 360 logements)
- PMR (Point de Mutualisation de Rue de 100 logements) ?


Un document d'Orange explique bien les différents cas possibles :


Document ARCEP :


Les recommandation ARCEP pour les immeubles de moins de 12 logements en zone très dense : Recommandations du déploiement des réseaux FTTH dans les zones denses pour les immeubles de moins de 12 logements

Une fois le PM (Point de Mutualisation) prêt à raccorder les premiers clients, l'opérateur qui a déployé le PM (Orange dans la majorité des cas) doit prévenir les autres opérateurs qu'il est possible de se connecter au PM et il faut attendre 3 mois pour commercialiser ses offres. Ce délais de 3 mois a été mis en place pour éviter de donner un avantage à l'opérateur qui déploie le PM qui serais le seul à proposer du FTTH et donc pourrait récupérer de nombreux clients.


Dans cette architecture, le délai de 3 mois court après la mise en place du PRDM (Point de Raccordement Distant Mutualisé)


Dans cette architecture, le délai de 3 mois court après la mise en place du PMI (Point de Mutualisation d'Immeuble) ou PMZ (Point de Mutualisation de Zone).
PMI => Cas où le point de mutualisation est en bas d'immeuble (En zone très denses uniquement)
PMZ => Cas où le point de mutualisation est dans une armoire de rue (regroupant un minimum de 360 logements)
PMR => Uniquement dans les poches de haute densité dans les zone très denses, pour connecter des petits immeubles / maisons.


Dans cette architecture, le délai de 3 mois court après la mise en place du PMZ (Point de Mutualisation de Zone), une armoire de rue.

La liste des 106 villes de l'ARCEP classées en "zones très denses" :
(mise à jour janvier 2014)
(cliquez sur la miniature ci-dessous - le document est au format PDF)


Liste des 148 villes de l'ARCEP classées en "zones très denses" en janvier 2012 (il y a eu des villes qui ont changé de classement depuis)

vivien

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Différences ZTD - ZMD
« Réponse #4 le: 21 août 2015 à 08:28:24 »
Je suis étonné que Melun, la plus grande ville de Seine-et-marne soit en zones peu dense alors sa banlieue Le Mée-sur-Seine est en zone moyennement dense. Si quelqu'un connaît les critères retenu, je suis preneur.

Le Mée-sur-Seine : (zone très dense)

- Population : 20 844 habitants en 2007
- Superficie : 5,34 km2
- Densité : 3 900 hab./km2
- Taux de chômage (1999) : 12,8%
- Revenus moyens par ménage (2004) : 15 136 € / an
- Prix moyen de l'immobilier (vente) : 2 100,59 € / m²

Melun : (siège de la préfecture)
- Population : 39 400 habitants en 2009
- Superficie : 8,04 km2
- Densité : 4 900 hab./km2
- Taux de chômage : 7,8%
- Revenus moyens par ménage : 13 962 € / an
- Prix moyen de l'immobilier (vente) : 2 860,69 € / m²

La réponse :
Pour les zones trés dense voici la méthodologie :

Compte tenu de ce qui précède, l’Autorité retient la méthode suivante, pour la détermination des communes composant les zones très denses :

1 – Le point de départ de l’analyse n’est pas une approche administrative (la commune) mais socio-économique (l’agglomération). Sont donc retenues les principales agglomérations françaises. Ces grandes agglomérations regroupent un ensemble de communes périphériques
autour d’une commune centre. Pour les besoins de l’analyse, on retient l’unité urbaine2,définie au sens de l’INSEE. Un seuil limite est fixé afin de ne retenir que les agglomérations les plus peuplées. Ces agglomérations sont aujourd’hui concernées par les déploiements de réseaux en fibre optique des opérateurs ou sont susceptibles de l’être dans un avenir proche compte tenu de leur importance. Aucune agglomération d’outre-mer n’est retenue à ce stade, d’une part, compte-tenu du critère de taille, d’autre part, en l’absence de projet d’opérateur.

=> Un premier ensemble est ainsi constitué des unités urbaines de France métropolitaine dont la population est supérieure à 250 000 habitants. À partir des éléments les plus complets et homogènes en termes de date de recensement, en l’espèce les bases de données de population et de topologie d’habitat issues des recensements de 1999 et 2006 disponibles auprès de l'INSEE, ce premier ensemble de 24 unités urbaines regroupe 1294 communes et 9,86 millions de foyers. Ces données seront corrigées, le cas échéant, dans le cadre de la consultation publique.

2 – Au sein de ce premier ensemble, il convient de ne retenir que les unités urbaines présentant des caractéristiques suffisantes en termes de densité et de typologie de l’habitat. La proportion de logements dans les grands immeubles d’habitation est à ce titre un critère important au regard des déploiements de réseaux en fibre optique, dans la mesure où elle détermine le marché immédiatement adressable, au regard des contraintes économiques et des modalités fixées dans la présente décision.

=> Un deuxième ensemble est ainsi délimité en ne retenant que les unités urbaines du premier ensemble pour lesquelles la proportion de logements en grands immeubles, c’est-à-dire dans les immeubles de plus de 12 logements, est d’au moins 20%. À partir des données précédemment mentionnées, ce deuxième ensemble de 20 unités urbaines regroupent 1083 communes et 9,30 millions de foyers.

3 – Au sein de ce deuxième ensemble, on distingue les communes dans lesquelles les opérateurs devraient, dans un premier temps, concentrer leurs déploiements. Il s’agit tout d’abord de la commune centre, puis de certaines communes périphériques.
Certaines communes périphériques présentent en effet des caractéristiques, en termes de densité et de typologie de l’habitat, du même ordre que celles des communes centres, voire même davantage propices aux déploiements de réseaux en fibre optique. Une proportion majoritaire de logements en grands immeubles est à ce titre le critère retenu. En complèment, les projets de déploiements de réseaux en fibre optique des opérateurs connus à ce jour concernent plusieurs communes périphériques qui sont également incluses.

=> Un troisième ensemble est ainsi délimité en retenant, au sein des unités urbaines constituant le second ensemble, d’une part les communes centres et, d’autre part, les communes périphériques pour lesquelles la proportion de logements en grands immeubles, c’est-à-dire dans les immeubles de plus de 12 logements, est supérieure ou égale à 50% ou pour lesquelles un projet de déploiement de réseau en fibre optique a été annoncé à ce jour.

La liste des communes formant les zones très denses est alors déterminée en retenant les communes constituant ce troisième ensemble. Elle figure en annexe de la présente décision. À partir des données précédemment mentionnées, les zones très denses ainsi définies regroupent 148 communes et 5,54 millions de foyers, dont environ 3,5 millions de foyers (soit environ 60%) en grands immeubles ou accessibles via des galeries visitables de réseaux d’assainissement.


Dans la liste des 148 communes, seul Champs-sur-Marne et Le Mée-sur-Seine restent pour la seine et marne. (visiblement toute l’île de France fait parti de la communauté urbaine de Paris)

Le critère pour sélectionner des villes dans la communauté urbaine de Paris est "Une proportion supérieure ou égale à 50% de logements en grands immeubles est à ce titre le critère retenu. En complèment, les projets de déploiements de réseaux en fibre optique des opérateurs connus à ce jour concernent plusieurs communes périphériques qui sont également incluses."


SinstralK

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« Réponse #5 le: 25 août 2015 à 18:58:06 »
Merci pour ta réponse. Justement en parlant de mutualisation du réseau, concrètement quelles parties du réseau sont mutualisées ? Comment fonctionne cette mutualisation ?

Cordialement.

eruditus

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Différences ZTD - ZMD
« Réponse #6 le: 25 août 2015 à 19:07:15 »
Du point de mutualisation de zone (PMZ ou PMI) au point de branchement optique (PB sur les schémas).
Les opérateurs déploient leur propre réseau jusqu'au point de mutualisation. Ils peuvent aussi louer des fibres du NRO au point de mutualisation et s'adducter uniquement au NRO de l'opérateur qui a déployé.

L'opérateur commercial (le FAI chez qui tu t'abonnes) réalise la connexion PBO / PTO (point de terminaison optique chez le client) si elle n'existe pas.