Auteur Sujet: ADSL en France : Le retour sur la terre ferme sera difficile  (Lu 3122 fois)

0 Membres et 1 Invité sur ce sujet

ryback64

  • Pau Broadband Country (64)
  • Abonné SFR fibre FttH
  • *
  • Messages: 147
  • Lons - 64
Internet haut débit : vers la fin de la grande braderie

La France est le marché le plus concurrentiel et le plus innovant d'Europe.

Achetez vite une connexion ADSL ! En effet, les prix ont arrêté de baisser et ils devraient remonter, selon une récente étude de JP Morgan. Selon la banque, les prix « se stabilisent ». Pire : ils « pourraient remonter en 2006 ». Il y a « un consensus général entre opérateurs et régulateur » pour estimer une hausse « nécessaire » : France Télécom, Iliad, Neuf Telecom, Cegetel et l'Arcep (ex-ART) y sont « tous favorables ». Cette hausse ne devrait pas se produire directement sur le prix mensuel facial ; les opérateurs « étudient d'autres moyens », tels qu'une hausse des services annexes, comme le dégroupage total.

Explication : la réduction du nombre d'acteurs, bien sûr, avec le rachat de Tiscali France par Telecom Italia, puis de Cegetel par Neuf. Cette dernière opération « devrait réduire les capacités disponibles [pour les opérateurs] sur le marché de gros, aidant à doper les prix et affaiblir la concurrence ».

JP Morgan se base sur des entretiens avec les principaux acteurs français. L'Arcep estime que les prix sont trop bas et devraient remonter tôt ou tard. Pour le régulateur, beaucoup d'opérateurs perdent de l'argent sur leurs offres ADSL.

Iliad estime aussi que les prix se sont stabilisés. Pour la maison mère de Free, la fusion Neuf-Cegetel va rendre la vie plus difficile aux petits opérateurs.

Chez Neuf, on pense que les prix se sont stabilisés, mais trop bas, et qu'il y a de la marge pour une hausse. L'ex-LDCom prévoit de maintenir son offre de base à 15 euros, mais va essayer d'augmenter le prix de services annexes. Si sa priorité a été dans le passé de recruter des clients, elle est désormais la rentabilité. Il prévoit donc une baisse de ses recrutements : 40.000 clients par mois contre 60.000 actuellement.

Pour la banque, le principal risque de ce scénario serait une conquête de parts de marché « agressive » de Telecom Italia et Club Internet, qui devra se battre sur les prix pour atteindre ses objectifs de parts de marché.

L'étude souligne que Wanadoo « continue de gagner des parts de marché », bien qu'il soit plus cher que ses concurrents. Il gagnerait en effet du terrain dans les zones où il n'a pas de concurrents (où il n'y a pas de dégroupage). Face à cela, Free reste stable, Cegetel et Neuf progressent et les autres reculent.

JP Morgan rappelle que, jusqu'à présent, la baisse des prix en France a été la plus forte d'Europe (- 25 % en 2004). L'Hexagone a aussi été le marché « le plus concurrentiel et le plus innovant ». Mi-2005, il a dépassé l'Allemagne pour devenir le plus important d'Europe en nombre d'abonnés.


Source: Les échos, le 4 août 2014