Il y a quand même quelques trucs un peu étrange dans ce dossier
J'aimerais bien avoir une source sur cette incongruité.
Quelques constructeurs américains ont résolu autrement le problème en intégrant dans le même boîtier deux téléphones : l'un pour les communications vocales l'autre pour les communications de données. Évidemment, tout cela est transparent pour l'utilisateur. C'est le module téléphonique concerné qui prend la main. L'ennui est que le terminal est plus épais et, surtout, que l'autonomie de la batterie en est affectée, puisqu'elle doit alimenter deux modules à la fois.
Le 3GPP est tenu par les opérateurs telecom, les constructeurs d'infra-structures et de mobiles.
Le Wimax était tenu par des informaticiens. Le wimax a été "normalisé" par l'IEEE. Et si normalisé est entre guillemet, c'est que la normalisation consistait plus en une spécification rédigée sur un coin de table avec pleins de portes ouvertes qu'à autre chose.
Ne pas avoir prévu la voix en LTE est un choix délibéré, puisque le but était une infrastructure d'accès tout IP et Flat. Faire du connecté en tout IP est tout simplement un non sens.
Cet « oubli » de la voix vient du fait que la 4G est fruit des cogitations des informaticiens, qui n'ont pas pris en compte les spécificités de la voix, alors que la 2G et la 3G avaient été mises au point par des opérateurs et des constructeurs télécoms, dont le métier historique étaient précisèment la voix.
SON est beaucoup plus que cela, et concerne aussi les cellules macro. Dans une architecture flat, la pluspart des handover sont gérés par les eNodeBs (normal, le controleur (BSC ou RNC) a disparu. Le but de SON c'est de connecter un équipement au réseau et que le réseau d'accès lui-même s'auto-configure en tenant compte de ce nouvel équipement. En gros, découverte automatique des cellules voisines, exploitation des mesures remontées par les mobiles pour
définir dynamiquement les paramètres radios des cellules du réseau suite à l'insertion du nouvel équipement, découverte du core network et configuration du réseau transport automatiquement etc... (J'ai personnellement beaucoup de doutes sur la partie en gras).
Cependant, la gestion de ces « Small Cells » sera plus facile en 4G, grâce à des mécanismes tels que SON (Self Organized Network) qui permettent aux stations de base e-Node B de communiquer directement entre elles, au lieu de remonter dans la hiérarchie du réseau comme en 2G et 3G, ce qui permettra de gérer plus efficacement le « Hand Over », c'est-à-dire le passage d'une cellule à l'autre.
C'est un peu plus compliqué que cela. Orange ayant deux fournisseurs (Alcatel et Ericsson), son déploiement se fait en overlay même si le matériel Ericsson est convergé, celui d'Alcatel est spécifique 4G. Cela ne pose pas de problème puisqu'il déploie en 800 et 2600, 2 bandes qui n'existaient pas avant. BT a rénové ses équipements 2G/3G les années précédents l'arrivée de la 4G avec du matériel convergé. C'est d'ailleurs grace à cela qu'il a pu déployer aussi rapidement la 4G en 1800 Mhz.
En fait, un déploiement en Overlay, c'est un déploiement d'une nouvelle technologie qui se fait sans que l'on touche aux réseaux existants 2G/3G.
Le déploiement de la 4G aux USA s'est fait entièrement ainsi par exemple.
Dans le cas de l'option « Converged », tous les réseaux sont réunis en un seul, ce qui suppose le changement des modules 2 et 3G dans les stations de base e-NodeB. L'avantage est qu'il n'y a qu'une seule plate-forme donc des coûts d'exploitation plus réduits, mais un temps de déploiement plus long.
Côté constructeurs, Ericsson, par exemple, a fait ce choix. Chez les opérateurs, c'est aussi celui d'Orange et de Bouygues. Quant à SFR, « l'opérateur va renouveler tout son réseau, y compris les antennes qui passent en 5 bandes, mais gardera les pylônes. Les stations de base seront raccordées au réseau (collecte) par fibre ou par faisceaux hertziens en mode paquets dans les cas difficiles (équivalent au Gigabit Ethernet). Pour le moment, la voix reste en 2G/3G (Circuit Switch Fallback). Nous ne passerons immédiatement à la VoIP », déclare Annie Rozoy, responsable marketing réseaux chez SFR.
Le MIMO existe sur le papier dans la norme 3G (UMTS). Par contre, à ma connaissance, il n'y a eu aucun développement commercial dans le monde de ce type de solution.
En 4G, généralement, les équipements sont dotés de systèmes 2x2 (deux antennes pour l'émission et deux antennes pour la réception), avec des variantes 4x2 ou 4x4. MIMO n'a guère été utilisé en 3G. Il le sera en 4G LTE. C'est ce que confirme Cédric Levasseur, architecte réseau chez Bouygues : « Bouygues utilise le MIMO 2x2 . MIMO était possible en 3G+, mais peu d'opérateurs l'utilisaient. Pour atteindre les performances du LTE, il est obligatoire ».
Vision très française. Ailleurs dans le monde, VoLTE va etre déployé à grandes échelles dans les prochains mois.
C'est pourquoi, les opérateurs, tous accaparés par le déploiement du LTE de base, n'envisagent pas, pour le moment, d'ajouter des mécanismes comme VoLTE. Il faudra probablement attendre la seconde phase, le LTE-Advanced et que le terminaux intègrent un client VoLTE. Il y en aurait déjà quelques uns en Corée.
La rupture est totale en fait. Plus de mode connecté possible en 4G, et ce sont toujours les "téléphonistes" qui font la loi au 3GPP.
La rupture est plus ample avec la 4G, mais pas totale, puisque la voix reste en mode circuit. Cependant, elle révèle une profonde évolution à l'intérieur du 3GPP, le faiseur de normes : ce ne sont plus les téléphonistes qui font la loi, mais les informaticiens. Le coeur de réseau, l'EPC, est un réseau IP, plat, comme ils les aiment et ils ne se sont pas soucié de la voix. Il faudra donc attendre le LTE-Advanced, avec VoLTE (donc la voix sur IP), pour que la rupture soit totale.