Auteur Sujet: 4G: Comprendre la saturation des réseaux mobiles à gare de Lyon à Paris  (Lu 8370 fois)

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Leon

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4G: Comprendre la saturation des réseaux mobiles à gare de Lyon à Paris
« Réponse #108 le: 06 juin 2025 à 12:23:47 »
Est-ce que ce sont des antennes tous opérateurs, ou est-ce qu'ils se sont mis d'accord entre eux pour installer le même type d'antennes dans une même station ?
Ce sont bien des antennes mutualisées entre tous les opérateurs. Donc des antennes "tous opérateurs" comme tu le dis.
1 seule installation DAS = [Distributed Antenna System], et les "opérateurs commerciaux" (Free, Bouygues, SFR, Orange) qui le veulent/peuvent se raccordent dessus, en installant leurs BTS/eNODE dans des locaux mutualisés.
Et évidemment, entre l'opérateur qui possède le DAS facture (très cher) à l'opérateur commercial qui se raccorde dessus.

L'opérateur qui possède le DAS est soit l'entreprise de transport, soit un opérateur mobile, soit une société privée créée pour l'occasion, qui est parfois une filiale d'un opérateur ou filiale de l'entreprise de transport.
N'hésitez pas à compléter / corriger.

Leon.
« Modifié: 06 juin 2025 à 12:51:12 par Leon »

vivien

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4G: Comprendre la saturation des réseaux mobiles à gare de Lyon à Paris
« Réponse #109 le: 06 juin 2025 à 13:25:07 »
Le déploiement de la 2G dans le métro parisien a commencé en 1999, mais en 2012 il n'y avait que de la 2G (alors que la 4G avait été lancée) et la RATP avait étudié un possibilité de n'avoir qu'un seul opérateur et les autres qui lui paye de l'itinérance, si je comprends bien.

Ce qui est sur, c'est que la RATP a noté trs vite que les ses usagers utilisent beaucoup le mobile sur ses réseau et à une époque où chaque usage était facturé, la RATP souhaitait avoir sa part du gateau : "Nous avons 5 millions de voyageurs par jour, dont le tiers réalisent 2 actes téléphoniques - SMS, appel... - à chaque trajet. On ne peut pas exiger de poser ses antennes chez nous comme s'il s'agissait d'un toit ou d'un château d'eau au fin fond de la Beauce !"

Pendant longtemps, les opérateurs ont jugé inacceptable les conditions financières imposées par la RATP.


La RATP veut émarger sur la 3G

Cinq millions d’usagers sont quotidiennement privés d’une connexion efficace à Internet. Leurs smartphones sont seulement bons à téléphoner. Cela se passe en sous-sol, dans le métro parisien. Au mieux, ils disposent du réseau Edge, loin du confort de la 3G. Même régime pour les 1,6 million de voyageurs qui empruntent les lignes A et B du RER, sur les tronçons exploités par la RATP. Ce n’est pas l’envie qui manque, pourtant, aux opérateurs. Mais le schéma retenu par la RATP pour apporter la 3G fait grincer des dents : réserver à un opérateur l’exclusivité pour déployer son réseau. Et donc, faire grimper les enchères en les mettant en compétition. La RATP s’apprête à lancer son appel d’offres. Selon nos informations, un courrier a été adressé aux quatre opérateurs (Orange, SFR, Bouygues et Free), le 5 octobre, un « appel à manifestation d’intérêt » les invitant à s’inscrire dans la procédure pour récupérer le dossier de candidature. Ceci pour « construire un réseau 3G dans les emprises souterraines de la RATP ». L’idée : la régie constituerait une société commune avec l’opérateur élu, à charge pour lui de poser ses équipements radio. Le réseau construit serait loué, sur le principe de l’itinérance. Et au passage, la RATP prélèverait sa dîme. Une sorte d’intéressement au chiffre d’affaires.

Les opérateurs avaient quinze jours pour réfléchir… Ils ont tous répondu présents. Mais l’ambiance n’y est pas. « Pourquoi ne pas retenir le schéma choisi il y a dix ans pour la 2G ? » interroge l’un d’entre eux. À l’époque, la RATP avait cofinancé avec les opérateurs l’antenne réceptionnant leurs fréquences 2G, et ces derniers avaient chacun déployé leurs baies radio. « Mais pourquoi s’interdirait-on douze ans plus tard de réfléchir à d’autres schémas ? rétorque Marie-Catherine Lecoufle, en charge du dossier à la RATP, alors que les techniques, les acteurs et les possibilités de montage ont évolué. » Précisèment, s’il y a eu un changement, c’est bien la saturation des fréquences, notamment 3G. « Nous sommes comme la RATP ! Nous aussi, nos réseaux saturent », riposte un opérateur. Qui met au défi la régie d’assurer un service de qualité, en faisant écouler le trafic internet de plusieurs millions de voyageurs sur les fréquences radio d’un opérateur : « N’oubliez pas qu’à Paris, un usager du métro sur deux a un smartphone ! » Ce sera comme lorsqu’on passe une frontière : « La conversation initiée à l’extérieur du métro va forcèment couper en changeant de réseau. »

Une autre critique porte sur la robustesse juridique du dispositif : « Cela va générer toutes sortes de contentieux », prévient un autre acteur. D’ailleurs, l’Arcep, le régulateur du secteur, a été alertée. En cause, la discrimination entre opérateurs puisque cela revient à interdire à tous, sauf un, l’accès à l’espace public. Soit « l’exemple même d’un schéma problématique sur le plan concurrentiel », alors que la RATP est déjà en situation de monopole sur son réseau.

Sans parler de la facture… Des discussions préliminaires à l’appel d’offres, qui se sont tenues pendant de longues semaines, il filtre que la régie a placé très haut le niveau de ses ambitions financières. Discrète sur les termes de son appel d’offres — la procédure est soumise à des engagements de confidentialité —, la RATP se défend de rançonner les opérateurs. Mais, s’agissant du domaine public, elle se dit fondée à percevoir une redevance pour son occupation. Et même plus encore : « Nos millions d’usagers apportent du chiffre d’affaires aux opérateurs. Cela a une valeur ! Il est normal que les transports publics en retirent quelque chose. » Défendant son schéma, la RATP argue qu’on ne peut pas laisser chacun faire n’importe quoi : « Ce qui nous importe, c’est de couvrir l’intégralité de notre domaine en 3G, et non de se retrouver avec 50 stations [sur 316 souterraines], où chacun aurait ses installations », conclut Marie-Christine Lecoufle.

Chez Free, on confirme le lancement de l’appel d’offres « dans les jours qui viennent ». Chez Bouygues, on s’interdit même de tout commentaire pour cette procédure publique en cours, précisant que « la RATP est en train de finaliser son montage » et que le cahier des charges devrait sortir « avant la fin de l’année ». Idem chez SFR où l’on ajoute : « Le sujet 3G est important pour nous et très attendu par nos abonnés. » Même attitude chez Orange qui se dit « pressé de trouver une solution pour répondre aux besoins des clients ». La RATP sait qu’elle a les opérateurs dans sa main…


Source : Libération - le 26 novembre 2011 par Catherine Maussion

vivien

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4G: Comprendre la saturation des réseaux mobiles à gare de Lyon à Paris
« Réponse #110 le: 06 juin 2025 à 13:26:40 »
Maintenant, je note qu'aujourd'hui le réseau en zone RATP ne fonctionne pas si mal. L'upload est limité. Quelques stations comme Châtelet-les-halles peuvent être inaccessibles en cas de forte affluence, mais le problème est plus important à la SNCF.

À gare de Lyon, on voit clairement la différence entre les quais RATP et les quais SNCF.

Le problème de la SNCF ne concerne pas que gare de Lyon, par exemple la gare Montparnasse est également une zone dans laquelle le réseau est régulièrement inaccessible.

Je ne comprends pas le désintérêt de la SNCF. Pour le Wi-Fi dans les TGV INOUI, quand ils sont à quais, ils utilisent le réseau 4G des opérateurs ou ils basculent en Wi-Fi ?

Ce n'est pas précisé dans la vidéo : (Vidéo SNCF de septembre 2017)


Vidéo Orange d'aout 2017 :

Hugues

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4G: Comprendre la saturation des réseaux mobiles à gare de Lyon à Paris
« Réponse #111 le: 06 juin 2025 à 14:15:10 »
Est-ce qu'un jour, la connexion dans les tunnels du RER A sera rétablie ? J'ai souvenir d'une époque (2017) où ça marchait pas trop mal

timpera

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4G: Comprendre la saturation des réseaux mobiles à gare de Lyon à Paris
« Réponse #112 le: 06 juin 2025 à 16:38:11 »
Je me demande où est ce local pour qu'il affecte plusieurs gares à la fois  ???

krypton

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« Réponse #113 le: 06 juin 2025 à 17:03:15 »
Ça, ce serait moins étonnant qu’une saturation, bien vu

Guigui_L92

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4G: Comprendre la saturation des réseaux mobiles à gare de Lyon à Paris
« Réponse #114 le: 06 juin 2025 à 19:33:58 »
Est-ce qu'un jour, la connexion dans les tunnels du RER A sera rétablie ? J'ai souvenir d'une époque (2017) où ça marchait pas trop mal

Non toujours la cata dans les tunnels chez tous les opérateurs, en particulier CDG <-> La Défense !

Le RER b, RAS ça roule dans les tunnels

Et la ligne 14 entre Chatelet et Gare de Lyon (très long tunnel pour du métro), ça saute en 3G parfois où ça coupe un peu mais c’est « ok »

Free est un peu plus impacté que les autres en l’absence de 700 et pas de licence 800 pour eux

vivien

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« Réponse #115 le: 06 juin 2025 à 19:42:13 »
Est-ce qu'un jour, la connexion dans les tunnels du RER A sera rétablie ? J'ai souvenir d'une époque (2017) où ça marchait pas trop mal
Cela dépend de quelle inter-station tu parles.

Entre Gare-de-Lyon et Châtelet : Ces deux SpeedTest sont effectués entièrement en inter-station, avec le RER A à pleine vitesse.

Le débit descendant est correct, le débit montant mauvais et fluctuant.


vivien

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« Réponse #116 le: 06 juin 2025 à 19:45:25 »
Gare de Châtelet : Pas de connexion data possible

Entre Châtelet et Auber : Pas de connexion data possible.

Sur le test de débit ci-dessous, on voit le débit descendant nul qui a duré un temps important. Le débit montant n'est pas si mauvais, car on était en approche finale d'Auber : (il faut considérer qu'au moins en heure de pointe, il n'y a pas de connexion data possible).



Gare de Auber :



Guigui_L92

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« Réponse #117 le: 06 juin 2025 à 20:11:01 »
Au delà des débits j’ai 0 réseau chez aucun des 4 opérateurs entre CDG-E et La Défense.

C’est sur qu’une antenne pour le tunnel ferroviaire le plus emprunté de France, c’était dur à poser en 20 ans !

Leon

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« Réponse #118 le: 06 juin 2025 à 21:40:08 »
Au delà des débits j’ai 0 réseau chez aucun des 4 opérateurs entre CDG-E et La Défense.

C’est sur qu’une antenne pour le tunnel ferroviaire le plus emprunté de France, c’était dur à poser en 20 ans !
Vu la longueur du tunnel, ~4.2km, il faut probablement plus qu'une seule antenne.
Les câbles rayonnants comme on les vois sur la ligne 14 font des miracles pour ces tunnels assez longs.

Leon.

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« Réponse #119 le: 06 juin 2025 à 22:17:17 »
Photo du câble rayonnant de la ligne 14 (sur la partie historique de la ligne)

Photos a la station Cour Saint-Émilion :