10 Gbps, c'est la vitesse de l'accès « local », celui du « dernier kilomètre ». 10 Gbps, c'est la garantie que le lien entre toi et le NRO/OLT ne soit jamais le goulot d'étranglement, contrairement à l'ADSL, ou les fibres commercialement restreintes (par ex. les anciennes offres Sosh en 500/500). Désormais, le goulot d'étranglement se situe quasiment toujours en face, et même chez Free, de moins en moins au milieu.
Je me souviens, quand j'avais 16 ans, et que je venais de passer du 56k à l'ADSL2+ : malgré les fulgurants 20 Mb/s / 2,3 Mo/s (!!!) dont je disposais, je m'étonnais de ne pouvoir télécharger certains fichiers qu'à 100 Ko/s... c'est un peu la même chose aujourd'hui.
Par exemple, Google Drive ou Dropbox ne vont pas ingérer vos fichiers à 10 Gbps : leurs disques durs (mutualisés eux aussi) ne le permettent sûrement pas.
Après, oui, le réseau de Free est certainement critiquable, et sa propensité pour le BBR / multi-thread peut s'avérer être un poil gênante, mais dans l'ensemble, il y a peu de cas qui nécessitent plus de 3 Gbps en continu à partir d'une connexion résidentielle, même pour de l'auto-hébergement. Sans vouloir tomber dans le relativisme, on est quand même ultra bien lotis en France, et nos FAI ont gardé un ratio de division des arbres GPON relativement faible. J'ai des amis en Angleterre qui, même dans des villes et agglomération de moyenne taille, luttent pour avoir plus de 50 Mbps aux heures de pointe, car réseau beaucoup trop mutualisé. Il me semble avoir lu que certaines zones en Inde ont des arbres GPON partagés par 1024 abonnés... ici, on reste à 128 voir 64 dans le cas de Free (si je ne me trompe pas).
Bref, tout ça pour dire que je n'estime pas que la communication de Free soit trompeuse.