Auteur Sujet: Saint-Quentin en Yvelines va transformer son réseau FTTLA en FTTH  (Lu 61661 fois)

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vivien

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Ile-de-France. Saint-Quentin en Yvelines décide de déployer le très haut débit en deux ans

Saint Quentin en Yvelines se lance pour défi, d’apporter la fibre optique à toute sa population, habitants et entreprises, d’ici la fin 2011. Voté à l’unanimité le 12 février 2009 par l’ensemble des élus communautaires, ce projet verra le déploiement de 65 000 prises pour un montant estimé de 35 millions d’euros.
Les sept communes de la communauté d’agglomération des Yvelines se sont données les moyens de leurs ambitions en devenant propriétaire en 2005 du réseau coaxial qui délivre la télévision câblée à la quasi-totalité de leurs 147 000 habitants. Jugé audacieux à l’époque, ce choix permet aujourd’hui une maitrise globale du déploiement du FTTH sans dépendre du calendrier des opérateurs privés et en traitant au même rythme zones denses et moins denses.

Acquis pour 4,5 millions d’euros auprès de France Télécom, le réseau a été modernisé pour un montant de 3,5millions d’euros. La fibre optique a déjà remplacé les fils de cuivre pour le transport des données et un nouveau centre d’exploitation a été construit pour accueillir les opérateurs qui se connecteront au nouveau réseau FTTH pour offrir des services très haut débit. La prochaine phase consistera à l’extension de ce réseau, en tirant la fibre optique sur les derniers mètres qui séparent les locaux techniques du domicile des habitants ou du site de l’entreprise.
Un appel d’offre est lancé pour installer les 5 000 premières prises avant la fin de l’année 2009 et valider le modèle technique qui sera choisi pour la généralisation. La structure juridique qui gérera la relation commerciale avec les opérateurs est en cours de définition et fera l’objet d’un appel d’offre avant l’été.

L’arrivée de la fibre optique est expliquée aux habitants dès la page d’accueil du site de la Communauté d’Agglomération.


Source : La Gazette des Communes le 3 mars 2009



Edit : Le réseau fibre optique Très Haut Débit (THD) de Saint-Quentin-en-Yvelines est exploité par Quentiop
Pour les contacter, il faut aujourd'hui privilégier l'adresse postale :

          REGIE D'EXPLOITATION DE LA FIBRE OPTIQUE DE SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES
          Immeuble Edison
          43 Boulevard Vauban
          78 280 Guyancourt

J@NuS

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Quelques liens et informations complèmentaires
Deux réunions d'information sur le THD se tiendront les:
- 2 avril 2009 à 20h30 (Théatre de St Quentin),
- 7 avril 2009 à 20h30 (Ecole de musique de Trappes).

Il semblera bien y avoir du FTTH d'ici fin 2009 (5000 prises pilotes).
Budget: 35M€ / 65000 prises > 538€ par prise (amortissement prévu d'ici 2025)
Page récapitulative concernant le THD à St Quentin.
Interview vidéo du Président de la CA ici.
Dossier spécial TVFil78 .




J'ai ajouté quelques notes ici suites à la réunion qui a pris place hier.

vivien

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78 : Saint-Quentin en Yvelines va transformer son réseau FTTLA en FTTH
« Réponse #2 le: 03 avril 2009 à 21:10:47 »
Merci pour ces information et surtout n'hésite pas à nous raconter l'évolution du projet.

Un petit historique est présent sur Internet :

  • 1987 : création du réseau câblé. En parallèle est créée la Slec, la Société locale d'exploitation du câble (dont l'agglomération est le principal actionnaire), titulaire de l'autorisation d'exploitation commerciale du réseau, qui a délégué cette gestion commerciale du réseau auprès d'un opérateur de services privé, initialement Yvelines Citévision à la création du réseau, puis France Télécom Câble devenu depuis 2005 Numéricable.www.cable-sqy.com

  • 2005 : préemption des infrastructures du réseau par la CA et la ville de Coignières. Elles en assurent désormais l'entretien, la rénovation et le développement. La Slec reste l'exploitant commercial.

  • 2008 : prise de conscience de la nécessité de développer l'accès au très haut débit et aux nouvelles technologies de l'information et de la communication, favorisé par l'Etat à travers la loi de modernisation de l'économie du 4 août 2008. Le gouvernement lance un plan France Numérique 2012 (http://francenumerique2012.org) pour favoriser le THD.

  • 2009 : lancement d'un nouveau réseau très haut débit, dont la fibre optique empruntera les mêmes fourreaux que ceux du réseau câblé. Ouvert, à terme, à l'ensemble des opérateurs privés, en concurrence sur leurs services proposés aux utilisateurs finaux (habitants et entreprises).

Source : http://www.agglo-sqy.fr/thd

Leon

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Le choix de St Quentin en Yvelines pose énormèment de questions. Je ne suis pas certain qu'il soit si judicieux que ça:

  • Pourquoi investir? St Quentin est une agglomération riche, densèment peuplée, avec une bonne proportion de CSP intéressantes. Dans ces conditions, elle attire de base les opérateurs privés. Le fibrage de St Quentin était prévu par les opérateurs privés. Dans ces conditions, pourquoi dépenser de l'argent public ainsi? Le fait d'investir "à la place des opérateurs privés" ne me parait pas forcèment judicieux.
  • renforcement de la fracture numérique: si les aglomérations les plus intéressantes et les départements les plus riches et les plus intéressants (St Quentin, Hauts de Seine) investissement massivement dans des réseaux d'accès, cela ne va faire que renforcer la fracture numérique. Et ce pour 2 raisons: premièrement, ils veront la fibre avant les autres, et deuxièmement, les opérateurs privés se montreront réticents au fibrage de localités moins intéressantes qui n'auraient pas réalisé ce genre de démarche d'investissement. L'investissement public risque fort de devenir la règle, et surtout de devenir un prétexte de non fibrage par les opérateurs privés des collectivités ne souhaitant pas investir.
  • Pourquoi ne pas avoir choisi d'autres modes d'action? Paris est à mon avis un exemple, et a choisi plus simplement de faciliter à l'extrème l'investissement des opérateurs privés, en annulant les redevances d'occupation du sous-sol. Pourquoi ne pas avoir choisi un tel modèle? Entre une collectivité qui récupère de l'argent des opérateurs par les redevences d'occupation, et une collectivité qui construit son propre réseau pour le revendre à bon prix aux opérateurs, n'y a-t-il pas un juste milieux à trouver? Tous les modes d'action possibles ont-ils vraiment été considérés? Clairement pas!
  • Quel opérateur/FAI a déjà signé avec la Communauté? C'est très étrange, car personne n'en parle. C'est pourtant LA question essentielle. Regardez Pau, où la communauté d'agglomération a payé un réseau pour 1 seul opérateur (après 2 ans sans opérateur crédible).
  • les conditions techniques (GPON?) permettent-elles réellement de proposer un accès le plus neutre possible à tous les clients potentiels de ce réseau (FAI, opérateurs, hébergeurs, entreprises)?

Leon.

Leon

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Intervention inopportune de Colt:
    Un employé s'est insurgé lors de la présentation, soutenant que cette initiative publique remet en cause les investissements privés faits depuis plusieurs dizaines d'années. Pour sûr, cela va impacter leurs marges/chiffre d'affaires.
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Merci encore et je ris encore de l'intervention ubuesque et pathétique du type de chez Colt!
Certes, je n'y étais pas, mais je prend quand même sa défense. Oui, c'est un coup du pour Colt, qui a massivement investi dans la proche banlieue parisienne. Les investissements publics vont se substituer à leur investissement privé. Colt risque donc de perdre des parts de marché, sans pouvoir rentabiliser l'investissement. Oui, le risque est de mettre en difficulté l'entre prise avec l'arrivée d'une concurrence qui n'aura pas eu a réaliser les très lourds investissements de Colt. Le risque? Perte d'emplois... Et en temps de crise, doit-on rire au nez de gens qui s'inquiètent pour leur entreprise et pour leur emploi?

Je ne comprend pas cette mentalité franco-française qui consiste à voir tous les investisseurs privés comme des escrocs qui ne sont là que pour faire des marges, et qui de toutes façon gagnent beaucoup (trop) d'argent, donc que l'on ne va pas plaindre. Partout ailleurs dans le monde, l'investisseur privé est considéré avec infiniment plus d'estime. C'est quand même celui qui créé de la valeur, apporte des emplois, etc...

Merci de ne pas cracher sur Colt, qui est un des premiers opérateur alternatif en France (avec Completel et Cegetel) à avoir déployé de vraies solutions fibres pour les entreprises. Et il y a 10 ans, déployer un réseau fibre n'était pas chose simple, car les autorités étaient beaucoup moins sensibilisées qu'aujourd'hui.

Dans des domaines voisins, lorsqu'un investissement public concurrence ou se substitue à un investissement privé déjà réalisé, la collectivité rachète le plus souvent le bien à l'investisseur privé, et c'est normal! Ici, ce n'est visiblement pas prévu, et c'est un tort! Pourquoi St Quentin ne rachèterait-elle pas le réseau de Colt situé sur son territoire? Ca me semblerai la solution la plus judicieuse.

Leon.
« Modifié: 04 avril 2009 à 08:59:37 par leon_m »

J@NuS

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En réponse aux premiers points

  • Pourquoi investir? St Quentin est une agglomération riche, densèment peuplée, avec une bonne proportion de CSP intéressantes. Dans ces conditions, elle attire de base les opérateurs privés. Le fibrage de St Quentin était prévu par les opérateurs privés. Dans ces conditions, pourquoi dépenser de l'argent public ainsi? Le fait d'investir "à la place des opérateurs privés" ne me parait pas forcèment judicieux.
    Assurer l'attractivité du territoire, assurer une concurrence certaines (pas sûr que plusieurs opérateurs s'attaquent à un tel projet tout en assurant la couverture de zones qui aujourd'hui ne le sont déjà pas en ADSL ...).
    La communauté veut également couper court à tout monopole (cas actuel pour le câble).
  • renforcement de la fracture numérique: si les agglomérations les plus intéressantes et les départements les plus riches et les plus intéressants (St Quentin, Hauts de Seine) investissement massivement dans des réseaux d'accès, cela ne va faire que renforcer la fracture numérique. Et ce pour 2 raisons: premièrement, ils veront la fibre avant les autres, et deuxièmement, les opérateurs privés se montreront réticents au fibrage de localités moins intéressantes qui n'auraient pas réalisé ce genre de démarche d'investissement. L'investissement public risque fort de devenir la règle, et surtout de devenir un prétexte de non fibrage par les opérateurs privés des collectivités ne souhaitant pas investir.
    Pourquoi un second opérateur s'attaquerait à un fibrage aussi compliqué (génie civil) si un autre est déjà passé par là? Conclusions de l'ARCEP sur la mutualisation à suivre.
  • Pourquoi ne pas avoir choisi d'autres modes d'action? Paris est à mon avis un exemple, et a choisi plus simplement de faciliter à l'extrème l'investissement des opérateurs privés, en annulant les redevances d'occupation du sous-sol. Pourquoi ne pas avoir choisi un tel modèle? Entre une collectivité qui récupère de l'argent des opérateurs par les redevences d'occupation, et une collectivité qui construit son propre réseau pour le revendre à bon prix aux opérateurs, n'y a-t-il pas un juste milieux à trouver? Tous les modes d'action possibles ont-ils vraiment été considérés? Clairement pas!
    Paris a un certain nombre de caractéristiques différentes: densité, réseau d'égout utilisés pour la couverture horizontale ...
    Ici, il semble que les fourreaux existants soient déjà saturés pas le déploiement d'un seul réseau THD.
  • Quel opérateur/FAI a déjà signé avec la Communauté? C'est très étrange, car personne n'en parle. C'est pourtant LA question essentielle. Regardez Pau, où la communauté d'agglomération a payé un réseau pour 1 seul opérateur (après 2 ans sans opérateur crédible).
    Bonne question, surtout si l'architecture est de type GPON. A moins qu'il existe une architecture hybride où chaque abonné ne recevrait que son signal (réseau actif?)?
  • les conditions techniques (GPON?) permettent-elles réellement de proposer un accès le plus neutre possible à tous les clients potentiels de ce réseau (FAI, opérateurs, hébergeurs, entreprises)?
    Idem.

Concernant le second je ne rentrerai pas dans ce débat, mais si des opérateurs comme Colt compte pérenniser leurs investissements, leurs offres me semblent le meilleur moyen d'assurer le business. Sans compter les éléments différenciant d'autres offres alternatives sur le réseau de la communauté: débit, backup, maîtrise du réseau, expérience ...

Leon

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Pourquoi investir? St Quentin est une agglomération riche, densèment peuplée, avec une bonne proportion de CSP intéressantes. Dans ces conditions, elle attire de base les opérateurs privés. Le fibrage de St Quentin était prévu par les opérateurs privés. Dans ces conditions, pourquoi dépenser de l'argent public ainsi? Le fait d'investir "à la place des opérateurs privés" ne me parait pas forcèment judicieux.
Assurer l'attractivité du territoire, assurer une concurrence certaines (pas sûr que plusieurs opérateurs s'attaquent à un tel projet tout en assurant la couverture de zones qui aujourd'hui ne le sont déjà pas en ADSL ...).
La communauté veut également couper court à tout monopole (cas actuel pour le câble).[/li][/list]
Pau a voulu couper court à tout monopole en prenant exactement ce genre de décision, et se retrouve avec un très beau monopole Neuf...

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renforcement de la fracture numérique: si les agglomérations les plus intéressantes et les départements les plus riches et les plus intéressants (St Quentin, Hauts de Seine) investissement massivement dans des réseaux d'accès, cela ne va faire que renforcer la fracture numérique. Et ce pour 2 raisons: premièrement, ils veront la fibre avant les autres, et deuxièmement, les opérateurs privés se montreront réticents au fibrage de localités moins intéressantes qui n'auraient pas réalisé ce genre de démarche d'investissement. L'investissement public risque fort de devenir la règle, et surtout de devenir un prétexte de non fibrage par les opérateurs privés des collectivités ne souhaitant pas investir.
Pourquoi un second opérateur s'attaquerait à un fibrage aussi compliqué (génie civil) si un autre est déjà passé par là? Conclusions de l'ARCEP sur la mutualisation à suivre.[/li][/list]
Où est le rapport avec mon propos sur le renforcement de la fracture numérique? Ce que je veux dire, c'est que les villes qui ne prendront pas ce genre de décision risquent d'attendre très très longtemps la fibre. C'est leur droit de ne pas prendre ce genre de décision, soit parce qu'elles ne voudront pas, soit parce qu'elles ne pourront pas (villes endettées).

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Pourquoi ne pas avoir choisi d'autres modes d'action? Paris est à mon avis un exemple, et a choisi plus simplement de faciliter à l'extrème l'investissement des opérateurs privés, en annulant les redevances d'occupation du sous-sol. Pourquoi ne pas avoir choisi un tel modèle? Entre une collectivité qui récupère de l'argent des opérateurs par les redevences d'occupation, et une collectivité qui construit son propre réseau pour le revendre à bon prix aux opérateurs, n'y a-t-il pas un juste milieux à trouver? Tous les modes d'action possibles ont-ils vraiment été considérés? Clairement pas!
Paris a un certain nombre de caractéristiques différentes: densité, réseau d'égout utilisés pour la couverture horizontale ...
Ici, il semble que les fourreaux existants soient déjà saturés pas le déploiement d'un seul réseau THD.[/li][/list]
Densité? St Quentin n'est pas la localité la moins dense de France, loin de là! Penses-tu sérieusement que seul Paris est rentable pour les opérateurs FTTH privés? Pourquoi les travaux de génie civil nécessaires à l'arrivée du THD devraient être financés par l'argent public, surtout dans les zones archi rentables?

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Concernant le second je ne rentrerai pas dans ce débat, mais si des opérateurs comme Colt compte pérenniser leurs investissements, leurs offres me semblent le meilleur moyen d'assurer le business. Sans compter les éléments différenciant d'autres offres alternatives sur le réseau de la communauté: débit, backup, maîtrise du réseau, expérience ...
C'est un peu facile de dire "ils n'ont qu'à proposer des services intéressants". Colt est avant tout un opérateur réseau, qui a fait les investissements nécessaires pour offrir une boucle locale fibre en proche banlieue. Suite au projet de fibrage de St Quentin, il est évident que des opérateurs "low cost", pour les entreprises (PME surtout) vont arriver sur le marché, et c'est tant mieux. Exemple à Pau avec Heliantis. Ces offres constituent une concurrence déloyale pour Colt: les petits opérateurs "low cost" n'ont pas besoin de faire des plans d'investissement sur 30 ans comme Colt, vu que St Quentin les aura fait pour eux.
C'est pour cela que je propose le rachat du réseau de Colt par St Quentin.

Leon.

vivien

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78 : Saint-Quentin en Yvelines va transformer son réseau FTTLA en FTTH
« Réponse #7 le: 05 avril 2009 à 09:40:30 »
Pau a voulu couper court à tout monopole en prenant exactement ce genre de décision, et se retrouve avec un très beau monopole Neuf...

Exact, je ne vois pas quand un second opérateur viendra sur le Pau Broadband Country : Numericable déploie le FTTLA en ce moment sur Pau, Orange à toujours méprisé le PBC et c'est ne pas le style maison d'utiliser les boucles local des autres et Free cf ci-dessous.

Voici la vision de Free sur les réseaux d'initiative public :

Date: Sun, 10 Dec 2006 22:31:37 +0100
    Subject: Re: Re: [FRnOG] Re: [FRnOG] RE: [FRnOG] Content Delivery Network (CDN) =?ISO-8859-1?B?4CA=?=la francaise
    From: Alexandre Archambault

    Selon Laurent GUERBY le 8/12/06 23:02:

    >> Donc en resumé l'isp est surtout intéressé par des infra "passive"
    >> fibre, pop....
    >
    > Est-ce que le (ou les) point de vue des ISP majeurs en France sur le
    > sujet (quoi deployer au niveau d'infrastructure fibre sur argent public
    > pour que cela soit interessant a exploiter par l'ISP, par exemple le
    > nombre de liaison par PoP, ...) est exprimé publiquement quelque part ?

    Oui.

    En ce qui concerne Free, tout ce qui ne s'insère pas harmonieusement dans le
    réseau (traduire : tout ce qui n'est pas passif et non optimisé au niveau
    local, coucou Pau) et/ou revient plus cher qu'un déploiement + exploitation
    en propre, no way.


    Alec,
    --


+ d'infos sur le refus de Free de venir à Pau : https://lafibre.info/index.php/topic,1789.0.html


Il reste les petits FAI :
- FDN ? Le projet est abandonné sur Pau
- DECLIC Telecom ? Tout ne semble pas se passer comme prévu pour ce micro FAI

J@NuS

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Une dernière réponse pour la route (j'ai l'impression qu'on tourne autour du pot).

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Pau a voulu couper court à tout monopole en prenant exactement ce genre de décision, et se retrouve avec un très beau monopole Neuf...
Du fait de l'infrastructure P2P non réellement exploitable (locaux trop exigus et infrastructure semi-passive si j'ai bien compris). Voir lien renvoyé par vivien plus haut.

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Densité? St Quentin n'est pas la localité la moins dense de France, loin de là! Penses-tu sérieusement que seul Paris est rentable pour les opérateurs FTTH privés? Pourquoi les travaux de génie civil nécessaires à l'arrivée du THD devraient être financés par l'argent public, surtout dans les zones archi rentables?
Je n'ai jamais dit que la communauté devrait faire du génie civil pour le privé, mais ce serait en effet le meilleur moyen pour assurer une concurrence égale.
Je ne pense pas que seul Paris soit rentable, mais je pressens que seules quelques villes verront plusieurs réseau se bâtir en parallèle. Pour les autres, ça se rapprochera du monopole (premier arrivé, premier servi).
A l'heure actuelle elle utilise le peu de fourreaux restant pour mettre en place un réseau ouvert d'initiative publique. Pour les autres réseaux privé et autres initiative, voir les autres forums.

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C'est un peu facile de dire "ils n'ont qu'à proposer des services intéressants". Colt est avant tout un opérateur réseau, qui a fait les investissements nécessaires pour offrir une boucle locale fibre en proche banlieue. Suite au projet de fibrage de St Quentin, il est évident que des opérateurs "low cost", pour les entreprises (PME surtout) vont arriver sur le marché, et c'est tant mieux. Exemple à Pau avec Heliantis. Ces offres constituent une concurrence déloyale pour Colt: les petits opérateurs "low cost" n'ont pas besoin de faire des plans d'investissement sur 30 ans comme Colt, vu que St Quentin les aura fait pour eux.
C'est pour cela que je propose le rachat du réseau de Colt par St Quentin.
Cet argument de concurrence déloyale semble avoir plus de 4 ans pour Colt mais quelle autre entreprise le partage avec vous? Voici en tout cas une réponse de Patrick DEVEDJAN à l'Arcep qui va en la faveur de l'investissement publique.
Je ne vois pas pourquoi la communauté devrait investir dans un réseau privé (privatisation):
  - pour un réseau qui ne couvre que certaines zones du territoire (Zones d'Activités?),
  - si celui-ci n'entre pas dans une stratégie cohérente (ex: infrastructure différente, la communauté ne se chargera pas de l'exploitation commerciale ...) et n'a pas d'intérêt publique (ROIP).
Dans le cas d'un rachat du réseau Colt, pourquoi ne devrait-elle pas racheter tous les tronçons de fibre qui existent sur le territoire (France Telecom, Alcatel, Bouygues ...?)?

Enfin je vous (employé de chez Colt?) laisse discuter de ça directement avec la Communauté. Je n'ai pas l'autorité d'une telle décision et suis convaincu que vous connaissez déjà les interlocuteurs/arguments/contre-arguments ;)

Leon

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Cet argument de concurrence déloyale semble avoir plus de 4 ans pour Colt mais quelle autre entreprise le partage avec vous?
Cela me semble normal que seul Colt se manifeste, vu que Colt est le dernier opérateur centré sur le marché de l'accès fibre pour les entreprises. Combien d'opérateurs alternatifs sur ce marché? Colt, Completel, et SFR-Neuf, c'est tout. Les 2 autres ont effectué un regrouppement avec d'autres activités (numéricable pour Completel), et/ou sont sont moins centré sur le réseau d'accès pur (completel spécialisé dans la téléphonie).

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Voici en tout cas une réponse de Patrick DEVEDJAN à l'Arcep qui va en la faveur de l'investissement publique.
M Devidjan ne répond nullement aux attaques de Colt sur le sujet, mais aux plaintes de France Télécom il y a quelques années, concernant la concurrence des initiatives locales concernant la collecte. France Telecom était opérateur dominant sur la collecte, ce qui n'est pas le cas de colt sur l'accès fibre, France Télécom étant toujours l'acteur dominant sur ces deux marchés (collecte, et accès fibre aux entreprises). La situation est donc très différente.

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Je ne vois pas pourquoi la communauté devrait investir dans un réseau privé (privatisation):
  - pour un réseau qui ne couvre que certaines zones du territoire (Zones d'Activités?),
  - si celui-ci n'entre pas dans une stratégie cohérente (ex: infrastructure différente, la communauté ne se chargera pas de l'exploitation commerciale ...) et n'a pas d'intérêt publique (ROIP).
Il est évident que si St Quentin rachète le réseau de Colt, il n'achètera que l'infrastructure passive, toujours exploitée par Colt.
Après, pourquoi rachter? Pour éviter une situation de concurrence déloyale, c'est tout. Pour assumer l'impact du projet de la collectivité sur la dévalorisation de l'infrastructure de Colt. Les collectivités rachètent bien des terrains, quand ils se dévalorisent suite à la construction d'une infrastructure gênante à proximité (voie rapide). Et ce n'est qu'un exemple.

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Dans le cas d'un rachat du réseau Colt, pourquoi ne devrait-elle pas racheter tous les tronçons de fibre qui existent sur le territoire (France Telecom, Alcatel, Bouygues ...?)?
Combien de ces acteurs que vous citez sont positionnés sur le marché de l'accès, et possèdent réellement un réseau en propre? Seul France Telecom, qui est en position domminante.

Pour finir, j'insiste sur un point qui me semble primordial: si les autorités locales doivent intervenir, il faut qu'elles le fassent dans les zones peu denses et donc peu rentables, qui sont quand même majoritaires en France. Et pour l'instant, je rappele qu'aucun projet FTTH de collectivité locale n'a montré l'efficacité en terme d'apport pour la concurrence. Bref, je pense qu'avec de tels projets, la fracture numérique a de beaux jours devant elle. Je rappelle que moins de 60% des lignes téléphoniques sont éligibles au dégroupage en France aujourd'hui.

Leon.

J@NuS

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Voici le contenu de la présentation.
sd a également fait un récapitulatif sur son blog de questions posées le 2 avril.

sd

  • Invité
sd a également fait un récapitulatif sur son blog de questions posées le 2 avril.
Bonjour,
Merci d'avoir cité mon blog !
Une petite question technique pour les spécialistes de la fibre... Est-il exact qu'en GPON, le débit peut en fait être de 39 Mo/s ? (2,5 G / 64)
D'autre part, a-t-on une idée du pourcentage de déploiement entre GPON et P2P ? Il me semble que Paris est quasiment 100% P2P (j'ai vu cet article très intéressant). Orange par exemple préfère le P2P ou le GPON ?