La mariée ? Pourquoi, c'est sa poule aux œufs d'or. C'est une affaire qui roule et qui donne du cash et qui recrute. En plus, cela assure à Niel la reconnaissance d'une partie des élites...
Pour Bouygues, c'est du poker menteur ! Enfin une question de prix et de temps.
A ce jour, Bouygues est condamné à devenir le 4 opérateur national avec la perspective soit de rester seul et de se mettre à l'abri sous l'aile d'Orange ou de SFR, soit de se vendre le moins pire possible. Bref, c'est sa survie qui se joue.
Pour Iliad, on en encore un peu loin. Et la différence est qu'Iliad n'a pas besoin de pondre un communiqué pour annoncer (alors que personne ne demandait rien à Bouygues) une fois de plus qu'il n'est pas à vendre (et patati, et patata...).
A ce jour, Bouygues Telecom est plutôt vent de face (1 milliard d'économies par an sur trois ans, 2500 suppressions d'emplois depuis l'arrivée de Free Mobile, réorganisation interne, développement d'un modèle low-cost à la "Free", SFR qui lui passe sous le pif, etc...). Olivier Roussat : "
nous avons décidé de nous organiser par nous-mêmes pour survivre avec moins de revenus, en réduisant sensiblement la taille de l'entreprise" (audition par la Commission des Affaires Economiques du
Sénat ,
La Tribune, 06/06).
Free c'est plutôt vent dans le dos. Le peering ? Manifestement, depuis le temps, les clients s'en tapent le coquillard. Le mobile ? Un deal va forcèment être trouvé avec l'ARCEP. Au pire, il y aura une simple mise en demeure pour Free pour non-respect de ses engagements. La Fibre ? Free va monter dans le coffre d'Orange et profitera de l'ouverture probable du réseau de Numericable. Par bonheur (pour lui), les positions ne sont pas encore figées sur ce segment.
La seule réelle difficulté est de continuer à faire rentrer des sousous. Mais cette histoire de T-Mobile (qu'il réussisse ou pas) démontre surtout que Niel est prêt à casser ses habitudes de gestion pour grossir (déjà vu avec le deal raté passé avec son nouvel ami de 30 ans : Martin). C'est certainement le point le plus chiant pour la concurrence.