Récemment, sur le fil du durcissement protocolaire de l'authentification DHCP sur infra Orange, on pouvait lire, à propos de la supposée providentielle prise en charge des fonctionnalités du daemon dhcp par systemd, le post suivant :
Que c'est beau !
merci
Je me réjouis que ça fonctionne.
Mais.
Loin de moi l'idée de lancer un débat sur la logique d'assurer les fonctions de dhcp par systemd, je m'interroge sur la notion même de la légitimité d'une fausse idée.
Au départ, systemd est un outil permettant de remplacer le mécanisme démarrage à la SystemV, qui lance une serie de scripts shell lisibles. Ça, c'était avant. Je veux dire, avant, ça voulait juste remplacer un système lisible fiable et reproductible.
Maintenant, Il fournit également des remplacements pour divers daemons et utilitaires, notamment pour la gestion des périphériques, la gestion des connexions des utilisateurs, la gestion des connexions réseau et la journalisation des événements.
Rien que ça, la journalisation des évènements. Les logs sont en binaire, et on ne peut même plus faire un grep dessus.
Un jour, j'ai voulu modifier les réglages d'un serveur MySQL. J'ai failli devenir chèvre avant de comprendre que systemd écrasait tous les fichiers de config MySQL...
Mais de quel droit?
Bref. Vous aurez compris que je n'aime pas du tout systemd. La fonction suivante, pendant qu'on y est, sera de remplacer le noyau.
Le principe d'un système Unix, c'est le Keep It Stupid Simple, la simplicité, la reproductibilité, une fonction par daemon, et des journaux lisibles pour y retrouver ses petits et faire (re)marcher vite une fonctionnalité.
Systemd, c'est l'inverse, c'est le mal. C'est l'antithèse de la philosophie Unix.
Et du reste, je suis Gentooiste, et moi, je run OpenRC.
J'attends ici du cordial débat, des arguments, de l'élévation de l'esprit, mais de l'écharpage quand même, hein, en restant dignes et distingués.
Sortez le popcorn, et fourbissez le feu nourri, c'est fait pour.