Parfois, on est obligé de dire des choses désagréables à nos amis.
Pas de souci, si tu te pose ces questions, d'autres vont se les poser. C'est peut-être pas assez clair.
Est-ce légitime de donner accès à des informations personnelles à des tiers sans accord de la personne intéressée ?
Il n'y pas de données personnelles dans l'API elle ne remonte ni adresse IP, ni adresse mac, ni aucune autre donnée personnelle.
Bien sur plusieurs acteurs ont demandé qu'on rajoute la localisation du test, mais c'est une donnée personnelle et cela a été supprimé pour cette raison (avec d'autres comme un identifiant unique de lute contre le fraude).
Le communiqué de presse Arcep précise :
Questionnée dans le cadre de cette démarche, la CNIL a pu s’assurer que le dispositif répondait dans son principe aux exigences en matière de protection des données personnellesLa question "Oauth" est actuellement importante et passée sous silence, on DONNE l'accès au système d'authentification personnelle aux GAFA en toute connaissance de cause, pour "simplifier" la vie des utilisateurs (c'est en soi une bonne chose) mais plutôt pervers.
L'utilisateur n'a pas besoin de s'identifier, ce sont les outils (nPerf, SpeedTest,...) qui s'identifient.
Les GAFA ne sont pas du tout dans la boucle, le serveur Oauth est chez les opérateurs pas chez les GAFA.
La question est, est-ce du domaine de compétences de l'ARCEP d'imposer aux opérateurs de mettre en oeuvre des outils à disposition de tiers
La première page de la décision liste les textes qui permettent à l'Arcep de le faire. Le plus important, c'est le L. 32-1,L. 36-6et D. 98-4 du CPCE.
Que diable allait faire l'ARCEP dans cette galère ?
Ces tests en crowdsourcing prennent la suite du dispositif contrôlé fixe dont on a parlé ici qui est arrêté depuis quelques années.
Les opérateurs ont préféré sortir de l'ancien système coûteux et pas suffisamment représentatif.
J'avais en 2015 analysé les données OpenData pour en sortir des indicateurs supplèmentaires :
L'ARCEP (le gendarme des Telecom français) a publié sont second observatoire de la QoS Internet, portant sur s2 2014
Les mesures ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) sont été effectuées sur 8 sites répartie en France métropolitaine, dans des conditions "permettant de s’affranchir d’un grand nombre de biais". Ces mesures officielles permettent à l'ARCEP d'assurer la mission, prévue par la loi, de supervision du niveau général de qualité du service d'accès à l'internet. La mise en œuvre de ce dispositif a été confiée, à la société ip-label (entreprise française spécialisée dans la mesure et le suivi de la qualité de service d’accès à l’internet).
C'est encore une version bêta et l'ARCEP insiste pour faire figurer cet avertissement pour chaque publication : "Cette deuxième publication est le fruit d’un très important travail visant à définir un protocole de mesure robuste garantissant une bonne comparabilité entre opérateurs. La mise en œuvre d’un tel protocole comporte un certain nombre de difficultés techniques qui ne peuvent être que progressivement résolues. Compte tenu du recul limité et des risques inhérents au lancement de tout dispositif de ce type, l’ARCEP invite le lecteur à la prudence quant à l’interprétation des données publiées dans le présent rapport de synthèse, qui correspond à un exercice test (version bêta)."
Afin de comparer ce qui est comparable, les données sont classées sous forme de 6 catégories d’accès (par la suite une catégorie = un graphique) :
- Lignes xDSL courtes : Lignes avec un affaiblissement théorique à 300 kHz est inférieure à 21 dB.
- Lignes xDSL moyennes : Lignes avec un affaiblissement théorique à 300 kHz est comprise entre 21 dB et 43 dB.
- Lignes ADSL longues : Lignes avec un affaiblissement théorique à 300 kHz est supérieure à 43 dB.
- Lignes HFC 30 Mb/s (Zones 30 Mb/s du réseau Numericable) : Lignes en fibre optique à terminaison coaxiale ou « hybrides fibre câble coaxial » (HFC) sur lesquelles sont proposées des offres avec des débits théoriques de 30 Mbit/s.
- Lignes FTTLA 100 Mb/s et + : Lignes en fibre optique à terminaison coaxiale sur lesquelles sont proposées des offres avec des débits théoriques de 100 Mbit/s ou plus. L'ARCEP à mesuré des box 100 et 200 Mb/s.
- Lignes FTTH : Lignes en fibre optique de bout-en-bout sur lesquelles sont proposées des offres avec des débits théoriques de 100 Mbit/s ou plus. Pour Orange c'est l'offre Livebox Jet haut de gamme qui est retenue (débit de 500 Mb/s ou 1 Gb/s suivant la zone). SFR est à 300 ou 1 Gb/s en fonction de la zone. Free et Bouygues Telecom ne sont pas mesurés en FTTH car ils ont moins de 100 000 clients FTTH (Free devrait l'être le semestre prochain, vu qu'ils ont dépassé en décembre 2014 les 100 000 clients).
L'ARCEP mesure le débit de 6 façons :
- http depuis Paris (hébergeur Mediactive)
- http depuis Lyon (hébergeur Adeli)
- http depuis Londres (hébergeur Akamai)
- http depuis Francfort (hébergeur Akamai)
- http depuis New-York (hébergeur Akamai)
- P2P en téléchargeant une ISO d'Ubuntu LTS
Les débits des 5 premiers sites ne sont "pas publiés in extenso, la phase de rodage du dispositif s’étant poursuivie au second semestre.". Il ne reste donc que les débits en P2P :
Débit médian en téléchargement P2P :
FTTH : Les données d'Orange ne sont pas publiées