Donc, il n’y a pas de boîtes noires chez les hébergeurs ?
Non, chez les hébergeurs, il n’y a pas de boîtes noires. Précisons : lorsqu’on parle de boîtes noires, on parle d’écoute massive, permanente et totale. Ce n’est pas du tout le cas pour les hébergeurs.
Nous estimons que l’amendement que nous avons demandé ne règle pas l’ensemble des problèmes. Mais le champ d’application a été bien réduit.
Mouais, en théorie, pour le moment.
Entre :
- les barbouzeries (avec la complicité plus ou moins volontaire des opérateurs),
- le manque de contrôle effectif de l'application de ces lois, par nature de l'activité,
- le fait que les "services" ne sont JAMAIS critiqués par les temps qui courent : fraise des bois l'a rappelé le 14 juillet :
il n'est pas question de critiquer les services de renseignement (même quand ils se plantent), les deux machins indéfinissables (mais qu'on appelle parfois "journalistes") en face de lui n'ont pas tiqué,
- le fait qu'il suffit de parler du risque d'attentat pour justifier
a posteriori n'importe quel dépassement du cadre de la loi par les "services",
- le fait qu'on a appris que la loi ne faisait que légaliser certaines pratiques illégales qui avaient cours
- le fait que les "experts" (en quoi? en blanchiment de barbouzeries?) interrogés par les médias ont expliqué qu'il s'agissait de questions "techniques" dont il n'avait pas lieu de débattre,
- le fait que certaines méthodes illégales (mais aujourd'hui légalisées) employées par les "services" ont été qualifiées de "en zone grise" ou "à la marge" ou "à la limite de la légalité" par ces experts en SAV des saloperies politiques,
- les tentatives d'attentats futures ou attentats réussis qui pourront justifier une loi supplèmentaire (un fait divers -> une loi, c'est ce que la gauche reprochait à Sarko - mais ça, c'était avant),
- le fait que la droite a voté ce texte sans hésitation (sauf une poignée d'élus), le fait que
Sarko affirme qu'il ne faut pas en faire un sujet politique (pour lui l'espionnage généralisé n'a rien de politique, en cela il est un pur produit du gaucho-socialo-étatisme à la française, même les gaucho-"liberal progressive" américains se posent des questions),
... les mesures qui n'ont pas été votées cette fois-ci pourraient être (facilement) votés une prochaine fois, avec l'aide des "spin doctors" habituels pour endormir l'opinion.
En France on ne débat pas!
En tout pas de ce qui est important.
Les français seraient-ils des veaux?