En comparaison, un satellite à plus haute altitude (quelques milliers de km) a plusieurs avantages par rapport à un satellite orbite basse (centaines de km)
* chaque satellite se tournera moins les pouces, car sa couverture est plus grande, donc la probabilité de couvrir une zone utile est plus grande. Un satellite Starlink orbite basse va se tourner les pouces la grande majorité de son temps.
* On mutualise plus les ressources avec du MEO : vu que la zone couverte est plus large, donc il y a probablement à l'intérieur des zones qui nécessitent plus de débit et d'autres moins. Donc la puissance (électrique) totale d'un MEO ne sera pas la somme de la puissance maxi de chaque zone/faisceau, on applique un taux de contention (il ne sert à rien d'émettre vers une zone où il n'y a aucun client).
* Un satellite MEO est beaucoup moins souvent à l'ombre de la terre, donc ses panneaux solaires prennent plus le soleil (à l’extrême, un géostationnaire n'est que très rarement à l'ombre de la terre, sur une année complète). Donc moins besoin de batteries.
* chaque satellite doit embarquer son propre système de propulsion, de navigation, de stabilisation. Moins de satellites, c'est des (grosses) économies là dessus.
On sait aujourd'hui faire des gros satellites (géostationnaire ou MEO) avec plus d'un millier de faisceaux bande KA très étroits (VHTS Very High Trhoughput Satellite). Et la dizaine de milliers de faisceau c'est en bonne voie dans un futur plus ou moins proche. Donc du VHTS en MEO (altitude moyenne) ferait à priori aussi bien en terme de débit que Starlink. C'est moins bien en terme de ping (~100ms pour O3B).
Un speedtest O3B qui date de 2014
https://www.internetparsatellite.net/index.php/t/2/news/2112/premiers-essais-cours.htmlCôté avantage du LEO type Starlink, il y a la simplicité de l'étage radio. Il est beaucoup plus facile de communiquer sur "seulement" des centaines de km en bande KA que sur des milliers de km. Les étages radio à embarquer sur le satellite sont plus simples (filtres, ampli). Reste le beamforming côté satellite, indispensable côté LEO mais on sait faire, ça n'est pas un problème.
On est d'accord que ce sont 2 approches radicalement opposées : des gros satellites très capables en faible nombre, face à des milliers de petits satellites flexibles mais limités.
Dans les 2 cas, pour une constellation non géostationnaire visant le haut débit, il reste un gigantesque problème à résoudre : le tarif des équipements côté client. Car des équipements qui sachent faire du beamforming côté client, c'est aujourd'hui plusieurs milliers d'euros.
Leon.