Pour la contrainte "implantation près d'un réseau longue distance", je pense que ça dépend énormément de plusieurs choses:
* A qui Starlink s'adresse pour réaliser les liaisons. Si c'est à un acteur qui a seulement un réseau longue distance peu capilaire en France, alors effectivement, je suis d'accord avec vous. Mais si c'est à un SFR, cette contrainte n'existe plus, car SFR a un réseau très capilaire en France. C'est je pense l'élément le plus important!
* Le débit visé sur chacune des liaisons. Chaque gateway devrait pomper quelques dizaines de Gb/s (5Gb/s par liaison GW-Sat, 4 à 8 antennes). C'est plus facile à livrer "n'importe où" que si c'était des centaines de Gb/s (gros datacenter).
* La rapidité de construction des liaisons qu'attend Starlink. Pour le béta test, ils vont au plus simple, au plus rapide (quick and dirty). Donc à proximité immédiate d'une chambre ou d'un site de réamplification, la construction sera très rapide. Mais la suite sera peut-être différente.
* Le niveau de redondance attendu sur chaque liaison. Assurer une vraie double abduction c'est effectivement plus facile près d'un réseau dense de fibres qu'au milieu de nulle part.
* Est-ce que le client (Starlink) allume un réseau de fibre noires, auquel cas la "topologie" n'est pas à négliger? Ou alors est-ce que Starlink achète de simples liaisons LAN2LAN à son fournisseur ?
* et last-but-not-least : le prix! (que Starlink est prêt à payer). Poser des km de fibre ça se fait assez fréquemment pour un client qui le demande, et qui peut payer. Et si le client a besoin d'une vraie double abduction, il faut de toutes façon poser de nouveaux câbles. Donc s'implanter "juste à côté d'une boite d'épissure", ça ne suffit pas.
Leon.