Il me semble évident que "on va faire venir les grands opérateurs" n'était qu'une promesse politique visant à faire passer le financement de ce projet économiquement inepte et moralement choquant.
Un grand opérateur national a déjà standardisé ses "process", qui vend des produits standardisés en grande série et qui n'a aucune envie de faire du sur mesure (la haute couture c'est pas du prêt à porter, le prix n'est pas le même); c'est ainsi que fonctionnent tous les secteurs, c'est ainsi que l'on obtient des économies d'échelles qui in fine profitent au consommateur. Pour qu'un grand opérateur national vienne, il fallait évidemment s'assurer avec cet opérateur que le réseau que l'on construisait pouvait s'intégrer facilement dans le réseau de l'opérateur, et ne pas rajouter des contraintes économiquement inacceptables.
Dans n'importe quel type de réseau, on fait comme ça : on ne commence pas par construire une voie ferrée pour ensuite demander quels opérateurs de chemin de fer ont envie de venir sur une voie dont l'écartement n'est pas standard, ou dont le modes de gestion ne sont pas ceux utilisés habituellement dans le secteur.
Le principe d'un abonnement "light" à un tarif social ne peut se concevoir que si il ne comporte que le minimum vital, parce que le social est toujours financé par les contribuables (les citoyens qui n'ont pas accès aux techniques intensives de défiscalisation et autre "niches" indéfendables); la solidarité n'est pas financée par les élus qui inventent ces dispositifs et en retirent les honneurs.
D'autres collectivités avaient mis en place un réseau à leur façon, comme Pau (le PBC); pour faire venir les grands opérateurs nationaux, le PBC adapte son réseau pour le mettre aux normes. La seule excuse du PBC était d'être le premier à dépenser ainsi l'argent des contribuables afin de faire de kéké.
Certains avaient reproché au PBC de ne même pas proposer un service minimum "social" à bas prix pour un réseau financé sur fonds publics. SIVU a inventé le service social financé par les opérateurs privés : SIVU n'assume même pas directement le coût de ce service social, il le mélange avec le prix des abonnements normaux, ce qui fait qu'on ne voit même plus combien coûte le "social".
Bravo, ça c'est de l’ingénierie "socialiste"!...