Auteur Sujet: Initiative associative pour réintroduire des cabines téléphoniques SIP / Wi-Fi  (Lu 198 fois)

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trekker92

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Plaidoyer pour réintroduire les cabines téléphoniques...
Notamment pour :

  • les plus démunis (gratuité vers les fixes en france via OVH?)
  • légitimiser la non possession de smartphone, la non possession de numéro de portable, la non possession des deux (pikebu pegasus)
  • permettre une solution de communication nationale en cas de situation critique : portable perdu/volé/oublié, trop bourré pour conduire, dernier train/bus raté..
  • privilégier la qualité à la quantité : trop d'appels, trop d'appels d'une heure, tuent les appels.
  • démontrer que se coordonner, reste salut d'exemplarité


C'est notamment ce qu'ils ont tenté, à grenoble, fief d'une certaine tendance non-numérique, qui préfère mille fois le fixe :


Vendredi 22 octobre, une cabien téléphonique se baladait dans Grenoble. Place Saint-Bruno, sur le boulevard Joseph-Vallier puis square Docteur Martin, cette cabien téléphonique créée pour l’occasion est l’œuvre de l’OIRCT, « l’Observatoire international pour la réinstallation des cabines téléphoniques ». Derrière cet « organisme » né à Grenoble se mêlent différentes luttes, notamment celle de ne pas être dans l’obligation de dépendre d’un smartphone dans la vie de tous les jours.
https://www.ledauphine.com/societe/2021/10/23/isere-dans-grenoble-une-cabine-telephonique-mobile-pour-reclamer-leur-reinstallation-observatoire-international-pour-la-resintallation-des-cabines-telephoniques


A une époque où les QR codes et les flicages rendus possibles grâce à internet sont monnaie courante, permettre à qui le souhaite de vivre sans smartphone et sans téléphone portable semble pertinent", assure Vincent. Mais il ne s’agit pas seulement de réduire la fracture numérique en aidant les personnes qui souffrent d’illectronisme (ou illettrisme numérique) pour accéder à divers services assure-t-il, il s’agit également de militer pour que ces services soient accessibles sans passer par internet, ou l’utilisation d’un smartphone, et ainsi privilégier le contact humain au "tout numérique".
https://www.geo.fr/voyage/grenoble-pourquoi-les-cabines-telephoniques-font-elles-leur-grand-retour-209693


Nov32021
La cabien téléphonique, un bien commun écolo en voie de disparition… à moins que ! L’Observatoire international pour la réinstallation des cabines téléphoniques teste des lieux pour en réimplanter ! Reportage à Grenoble.

Dans la rue grenobloise, Hélène interpelle trois lycéens : « On a installé une cabien téléphonique. Est-ce que vous voulez en profiter et passer un coup de téléphone ? » Farid, Lucien et Sabar, 15 ans, regardent incrédules ce drôle d’objet posé là, qui ressemble à s’y méprendre à une boite à livres, mais sans livres, avec un téléphone et un bottin à l’intérieur. « Bin non, on a nos portables !? » L’argumentaire d’Hélène laisse songeur les trois copains, qui poursuivent leur chemin. Hélène est membre de l’OIRCT, l’Observatoire international pour la réinstallation des cabines téléphoniques, né à Grenoble au printemps. Ce vendredi 22 octobre, ils sont une bonne dizaine de l’OIRCT, – une vingtaine en comptant les sympathisants – à tracter et inviter les passants à utiliser la cabien installée pour l’occasion. Celle-ci, fabriquée par leurs soins à partir de matériel de récupération (sommier en métal, plexiglas…), est reliée au réseau par un fil qui court dans la rue jusqu’à un bar. « On a trouvé un câble de 25  mètres. Ça nous laisse plus de marge de manœuvre pour l’emplacement. Tout à l’heure, on était connectés chez une copine qui habite au troisième étage », explique Vincent, un des fondateurs de l’Observatoire.

Ce jour, la cabien est déplacée dans divers endroits de la ville afin de tester les meilleurs emplacements pour une installation définitive. Il suffit pour ce faire de la coucher, d’y loger deux roues prévues à cet effet, et voilà la cabien transformée en remorque à vélo. Mais pour l’heure, la cabien est verticale. La plupart des passants sourient à la vue de l’installation. Les plus amusés se prennent au jeu, entrent et passent un coup de fil. Avant de décrocher le combiné, ils cherchent le numéro de leur correspondant dans leur smartphone…
« C’est fou de voir à quel point les gens qui ont un portable ont l’impression qu’il leur est devenu indispensable. » Julien, 40 ans, est l’un des quelques membres de l’OIRCT à ne pas avoir de téléphone portable. Il se méfie de ce sentiment de dépendance à cet objet soi-disant « si pratique ». Lui n’en a jamais éprouvé le besoin : il s’en passe donc facilement… ou presque :
« de plus en plus souvent, je me retrouve dans des situations ubuesques. L’autre jour, j’ai attendu trente minutes un pote en retard à notre rendez-vous. C’est moi qui était “en tort”, d’après lui, car il lui était impossible de m’envoyer un texto pour me prévenir de son retard ! »
Situations ubuesques

Il y a la pression de l’entourage, mais c’est davantage l’injonction de l’administration et des entreprises qui révolte Julien et l’Observatoire : « J’ai téléphoné récemment à ma banque pour fixer un rendez-vous avec un conseiller. Il leur fallait absolument un numéro de portable pour pouvoir enregistrer le rendez-vous sur leur base de données ! J’ai dû communiquer le numéro de ma compagne ! » C’est cette injonction à s’équiper d’un portable, voire d’un smartphone, c’est cette injonction « à la numérisation générale », de plus en plus pressante, que dénonce le collectif. « Liberté de ne pas avoir de téléphone portable. Liberté de ne pas être sans cesse pisté, calculé, évalué, flashcodé, QR-codisé par les smartphones intelligents devenant de plus en plus obligatoires pour quantité d’activités anodines de la vie quotidienne », revendique l’OIRCT.

« Si le numérique était un pays, il serait le 6e pollueur au monde », ajoute Hélène. « Cette évolution, qu’on n’a pas décidé démocratiquement, moi, elle ne me fait pas rêver. La cabien téléphonique, c’est le contre-modèle : un bien commun, un service public écolo ». De quoi donner des idées à la majorité municipale « vert-rouge » ? La question amuse la militante, pour qui la ligne politique suivie par la municipalité incarne parfaitement l’hypocrite « croissance verte »  : « On y compte bien ! On a d’ailleurs lancé une proposition de réinstallation de cabines dans le cadre du budget participatif de la ville ! »

Dans la soirée, on retrouve la cabien à quelques kilomètres de là, au square du Docteur Martin, intégrée à la terrasse d’un bar, bondée. L’habitacle en plexiglas ne désemplit pas. La cabien refait partie du décor. Et si c’était le temps de la remontada des cabines ?

Fabien Ginisty
https://lagedefaire-lejournal.fr/la-remontada-des-cabines/



ou comment adorer les telcos en fuyant l'iphone et android..

« Modifié: 21 juillet 2024 à 14:44:49 par trekker92 »

trekker92

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Au-delà de ce qui pourrait ressembler à une blague emprunte d'une nostalgie un peu passéiste, c'est « un combat pour la liberté » que revendique l'OIRCT. Celle de ne pas avoir de téléphone portable et ainsi de ne pas « être pisté, tracé, calculé, évalué, “flashcodé”, “QR-codisé” » par les smartphones. Un combat auquel participe Vincent Peyret, rédacteur en chef du journal satirique grenoblois Le Postillon et membre de cet observatoire, qui se passe de téléphone portable depuis déjà bien longtemps.
Un projet participatif pour installer 22 cabines à Grenoble

« Remettre du service public dans l'espace public », tel est le but poursuivi par l'OIRCT. Avec, en filigrane, la volonté d'échapper à une numérisation galopante laissant beaucoup de monde sur le bord de la route. Dont ceux sans téléphone portable intelligent leur permettant de joindre en ville ne serait-ce que leurs proches, les administrations ou encore les services de secours.
https://www.placegrenet.fr/2021/10/25/allo-tu-ne-devineras-jamais-dou-je-tappelle-une-action-dans-grenoble-pour-la-reinstallation-des-cabines-telephoniques/549381


Elles étaient au nombre de 300 000 en France mais ont disparu peu à peu, victimes de l'avènement des téléphones portables. Les cabines téléphoniques sont de retour à Grenoble depuis quelques semaines. Une "première mondiale" selon le collectif à l'initiative de ce projet. Il a prévu de réinstaller une vingtaine de téléphones fixes publics dans la ville.

C'est un constat sans appel : les cabines téléphoniques font leur grand retour à Grenoble. Disparues de la voie publique depuis de nombreuses années et remplacées par les téléphones portables, certaines cabines revoient le jour dans le centre-ville grenoblois à l'initiative de l'Oirct : l'Observatoire international pour la réinstallation des cabines téléphoniques.

    Les cabines sont avant tout un symbole de refus de la numérisation et de la digitalisation à outrance.
    Vincent, membre de l'Oirct.

Un organisme très sérieux, qui a déjà installé une de ces cabines, fin mars, dans le parc Marliave à Grenoble : "On dit que c'est le début de la remontada des cabines. Il y a 25 ans, il y avait 300 000 cabines en France. Il n'en reste plus aucune en fonctionnement, ou quelques-unes dans des endroits perdus. Notre combat est d'essayer d'en réinstaller, de nos propres moyens, de manière sauvage ou en essayant de convaincre les autorités municipales", racontait alors Vincent de l'Oirct.

"Les cabines sont avant tout un symbole de refus de la numérisation et de la digitalisation à outrance. Aujourd'hui, nous sommes de plus en plus obligés d'avoir un portable, qui plus est un smartphone", explique-t-il.
Des cabines en dehors de Grenoble ?

Une deuxième cabine, elle aussi gratuite vers les numéros non-surtaxés et disponible 24 heures sur 24, a (re)vu le jour au croisement de la traverse des îles et de la rue Docteur Hermitte, dans le quartier Berriat à Grenoble.
La première cabien téléphonique installée dans le parc Marliave de Grenoble.
La première cabien téléphonique installée dans le parc Marliave de Grenoble. • © FTV

Les deux dispositifs fonctionnent sur batterie et avec une carte SIM. Le premier appareil est utilisé "plusieurs dizaines de fois par jour par divers utilisateurs", indique l'Observatoire. Mais, celui-ci ne compte pas s'arrêter là et vise 22 cabines téléphoniques dans l'agglomération grenobloise.

Il y eut jusqu'à 450 cabines accessibles dans la seule ville de Grenoble. L'Oirct souhaite retrouver cette splendeur passée : "Suite à l'écho médiatique, plusieurs individus et collectifs nous ont fait part de leur envie de faire de même dans divers coins de France." Un projet de "rupture technologique" qui pourrait donc trouver écho en dehors de Grenoble.
https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/isere/grenoble/insolite-un-collectif-reinstalle-plusieurs-cabines-telephoniques-a-grenoble-une-premiere-mondiale-2557268.html
« Modifié: 21 juillet 2024 à 14:45:24 par trekker92 »

trekker92

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Réinstaller les cabines téléphoniques, c'est défendre le droit de pouvoir vivre sans téléphone portable et sans être pisté, calculé, évalué.

C'est aussi une nécessité écologique et sociale.  Remettons du service public dans l'espace public !

Les citoyen.ne.s ont de moins en moins le choix de refuser la numérisation et, pour celles et ceux n'ayant pas de téléphone portable intelligent (smartphone), avec le développement de la 5G et des nouvelles technologies, il devient de plus en plus compliqué de participer au dynamisme de la cité : impossibilité à bénéficier de services administratifs, exclusion de la vie locale, et par dessus tout, difficultés à joindre des proches voire les services de secours en dehors de leur domicile.

Fort.e.s de ce constat, nous souhaitons installer 22 cabines téléphoniques à pièces ou gratuites, avec une attention toute particulière à l'inclusion des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) dans le projet.
https://www.grenoble.fr/projet/701/2723-reinstallation-de-22-cabines-telephoniques.htm



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