Ce n'est pas comme avec la numérotation téléphonique a 6 puis 8 puis 10 chiffres. IPv6 est un nouveau systeme, différent et pas compatible avec IPv4 , il vient a coté, en 'plus'. Ce n'est pas une évolution et c'est tout le probleme. Il n'est pas interopérable directement avec IPv4 (il faut des passerelles complexes comme NAT64 et autres).
L'avenir n'est pas a une cohabitation des deux, personne n'a intérêt a maintenir 2 systèmes disjoints en parallele. L'économie via les coûts (techniques et humains) vont faire qu'il n'y aura plus qu'une seule version a terme, IPv6 tres probablement (>99% de chance sauf révolution technologique majeure remplaçant les deux) vu qu'IPv4 a montrer ses limites.
Le grand public a déja basculer sans le savoir car un dual stack est facile sur ce type de configuration.
Pour les entreprises, le dual stack est une erreur. C'est pourtant la 'préconisation' qui a longtemps été mis en avant par les défenseurs d'IPv6. Pour moi c'est l'erreur majeure d'IPv6 (avec son nom). La pédagogie et l’"evangelism" des débuts ont été très mal fait.
La durée de la transition sera plus ou moins longue suivant les secteurs, elle est principalement économique et 'humaine': les mentalités (comme démontré par certains ici), l'inertie des écosystemes, les formations, les rentes a préserver (notamment des équipementiers & presta de service associées) etc
Il faut qu'une nouvelle génération arrive dans les centres de décisions (DSI des clients, CTO des équipementiers et opérateurs, organismes de régulation, etc) pour que la bascule s'accentue plus complètement mais aussi que la pression économique soit suffisante.
Encore au minimum 10 ans je dirais mais avec a un moment une forte acceleration/bascule.
La partie backend dans les datacenters sera le dernier bastion d'IPv4 (ce pour plus longtemps je pense voir même encore plus disjoint suivant les évolutions). Les gens qui font du code sont notoirement très peu formés et/ou volontaristes pour IPv6 (surtout s'ils doivent supporter les 2).