Auteur Sujet: Numericable tente de racheter SFR  (Lu 68788 fois)

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Skender

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Numericable tente de racheter SFR
« Réponse #192 le: 14 mars 2014 à 18:01:15 »
Tu partageras ton lot avec moi, dans ta grande mansuétude ;)

Montebourg ne sert à rien, il l'a démontré à bien des égards (un peu comme son ministère finalement).
Au pire, il ralentira les choses mais n'empêchera pas qu'elles se fassent ;)

BadMax

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Numericable tente de racheter SFR
« Réponse #193 le: 14 mars 2014 à 18:52:11 »
Non, c'est moi qui ait gagné (ben oui, c'est qui l'auteur de ce fil de discussion ? :P ).

Du coup, tu payes ta tournée aujourd'hui ou dans 3 semaines ?  ;D

tom pouce

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Numericable tente de racheter SFR
« Réponse #194 le: 14 mars 2014 à 21:01:28 »
Montebourg ne sert à rien, il l'a démontré à bien des égards (un peu comme son ministère finalement).
Au pire, il ralentira les choses mais n'empêchera pas qu'elles se fassent ;)
Il a peut-être empêché qu'elles se fassent, ici. :P

mylo

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Numericable tente de racheter SFR
« Réponse #195 le: 14 mars 2014 à 21:13:29 »
ça y'est. Vivendi a fait son choix et va négocier pendant 3 semaines avec Numéricable.

Vivendi a choisi de céder SFR à Numericable

Vivendi entre en négociations exclusives avec Altice, la maison-mère de Numericable, pour la vente de SFR. Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, estime que l’opération n’est pas encore tout à fait acquise.

Vivendi a fait son choix. Dans la bataille pour le rachat de SFR, il a finalement opté pour Numericable, au grand dam d’Arnaud Montebourg. Après une réunion ce matin à 11 heures, le conseil de surveillance de Vivendi « a décidé d’entrer en négociations exclusives avec Altice [la maison-mère du câblo-opérateur, NDLR] pour une période de trois semaines », selon un communiqué publié en début d’après-midi.

Au « 20 heures » de France 2, Arnaud Montebourg a estimé que l’opération n’était pas encor tuot à fait acquise. « Je crois que le débat continue », a-t-il dit. « Je ne suis pas certain - il y a trois semaines de discussion - que les banques aient envie de s’exposer (...) outre mesure », a-t-il ajouté. « D’abord, parce qu’il y a un certain nombre de recours qui vont s’exercer de la part du concurrent de SFR, certainement. Il y a des questions qui vont être posées aux autorités de la concurrence européenne et française. Donc je crois que que le débat continue », a-t-il poursuivi.

Il a néanmoins engagé le vainqueur de cette bataille, Patrick Drahi, à ne pas licencier, à investir et à « faire preuve de patriotisme fiscal ». Il faut investir « 40 milliards dans la fibre », et nous voulons que ce soit les opérateurs qui investissent, et non pas le public, a prévenu en substance Arnaud Montebourg, qui assure que le gouvernement sera attentif à la suite de l’opération.

Le conseil de Vivendi, qui a donc voté à l’unanimité pour l’option Numericable en début d’après-midi, « estime que cette offre est la plus pertinente pour les actionnaires et les salariés du Groupe qu’elle offre la meilleure sécurité d’exécution ». Vivendi considère également qu’elle répond le mieux à son « objectif de devenir rapidement un acteur européen majeur des médias des contenus et de renforcer SFR comme un acteur dynamique du très haut débit fixe et mobile ».

Ce choix confirme les propos d’Arnaud Montebourg tenus ce matin au micro d’Europe 1. « J’ai cru comprendre que les dirigeants de Vivendi ont décidé coûte que coûte de vendre SFR à Numericable », avait déclaré le ministre du Redressement productif, qui avait clairement pris position pour l’option Bouygues, permettant un retour à trois opérateurs sur le marché. Vendredi, le titre du câblo-opérateur a bondi en Bourse à Paris, pendant que celui du groupe de construction reculait.

« Bouygues aura un rôle clé à jouer »

Pour ravir SFR, Altice va dépenser 11,75 milliards d’euros en cash et confiera 32 % du capital du nouvel ensemble à Vivendi, avec des modalités programmées pour la sortie de ce dernier. L’offre avait été améliorée mercredi soir pour mieux convaincre le groupe diversifié. Chez Bouygues, on proposait 11,3 milliards d’euros en numéraire et une participation de 43 % dans la nouvelle entité. Là aussi, l’offre avait été revue à la hausse dans la dernière ligne droite.

Malgré cette défaite, dans l’entourage du groupe Bouygues, on promet de rester vigilant par rapport aux contreparties qui pourraient être demandées à Numericable dans le cadre d’un mariage avec SFR. On promet aussi de poursuivre le développement des activités dans le fixe comme dans le mobile. « La vie continue. Bouygues est revenu au centre du jeu avec son offre et aura un rôle clé à jouer sur le marché des télécoms dans les mois et les années à venir », considère-t-on au sein du groupe.

Coup de fil à l’Elysée

En choisissant Altice, le conseil de surveillance de Vivendi a suivi la recommandation qui avait été faite jeudi soir par le comité ad hoc de Vivendi, mis sur pied pour étudier les offres de Bouygues et de Numericable, et qui compte notamment Henri Lachmann (Schneider Electric), Alexandre de Juniac (Air France), Daniel Camus et Nathalie Bricault (représentante des salariés). Celui-ci s’était prononcé hier en faveur de Numericable. Avant de rendre son verdict ce matin, les dirigeants de Vivendi, Jean-René Fourtou et Jean-Francois Dubos, avaient pris soin de se rendre à L’Elysée hier soir pour s’assurer que l’exécutif ne s’y opposerait pas.

Le rendez-vous, prévu vers 20 heures, s’est finalement transformé en appel téléphonique, un peu plus tard dans la soirée, entre le président du conseil de surveillance et le secrétaire général de l’Elysée Emmanuel Macron. Celui-ci a alors promis aux dirigeants de Vivendi qu’il n’y aurait pas de veto du côté de la présidence de la République. En effet, si Arnaud Montebourg s’est engagé en faveur de Martin Bouygues, le reste de l’exécutif est sur la ligne d’une « neutralité vigilante ». « Nos lignes rouges sont connues mais nous ne sommes pas actionnaires », explique-t-on dans l’entourage de François Hollande. Le président lui-même n’est pas intervenu en personne sur le sujet hier.

« Ce rapprochement, s’il devait se confirmer, devra être examiné et validé par les autorités compétentes, l’Arcep [l’autorité de régulation des télécoms, NDLR] et l’Autorité de la concurrence », a indiqué le ministre de la Consommation Benoit Hamon peu après l’officialisation du choix de Vivendi. « Dans ce dossier, le gouvernement est particulièrement vigilant à la question de l’emploi, de l’investissement ainsi qu’aux tarifs et services offerts aux consommateurs », a-t-il ajouté.

Pour faire pression sur le Conseil de surveillance de Vivendi avant qu’il ne prenne sa décision, son collègue Arnaud Montebourg n’avait pas ménagé sa peine. Le ministre du Redressement productif avait souligné ce matin au micro d’Europe 1 les risques de l’option Numericable. Le ministre avait ainsi évoqué un risque de surendettement pour Numericable, mais aussi des problèmes d’ordre « fiscal ». Sur le premier sujet _ le surendettement _ « cela pose des problèmes », estimait Arnaud Montebourg. Et de préciser que « Numericable est une petite entreprise par rapport à ce qu’est SFR. C’est une entreprise de cinq milliards qui s’endette à hauteur de dix milliards pour acheter plus gros que lui. Quand on a les yeux plus gros que le ventre, on risque de se mettre en danger ».



Le ministre s’était également exprimé sur la situation fiscale de Numericable et de son principal actionnaire, Patrick Drahi. « Numéricable a une holding au Luxembourg, son entreprise est côté à la bourse d’Amsterdam, la participation personnelle de son patron est à Guernesey dans un paradis fiscal de sa majesté la Reine d’Angleterre et ce dernier est résident suisse. Il faut que monsieur Drahi rapatrie l’ensemble de ses possessions et de ses biens en France et nous aurons des questions fiscales à lui poser », a-t-il enfin prévenu.

La mise en garde du ministre n’a donc pas convaincu les administrateurs de Vivendi. Numericable devient aujourd’hui un nouveau géant des télécoms en France. Dans le fixe, il comptabilisera 6,7 millions d’abonnés. Dans le mobile, près de 17 millions.


Source : Les Echos

Si Numéricable croque bien SFR et impose sa stratégie, cela signifiera peut-être: une hausse des tarifs pour l'accès fibre, une nouvelle box (LaBox Fibre bySFR ?) et surtout, de l'engagement ?

A suivre...

Skender

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Numericable tente de racheter SFR
« Réponse #196 le: 14 mars 2014 à 21:20:48 »
Il a peut-être empêché qu'elles se fassent, ici. :P

Oui, en défendant bouygues, il ne pouvait que faire gagner numericable lol

Skender

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Numericable tente de racheter SFR
« Réponse #197 le: 14 mars 2014 à 21:22:20 »
ça y'est. Vivendi a fait son choix et va négocier pendant 3 semaines avec Numéricable.

Oui c'est la pause de mi-saison, comme pour the Walking Dead ^^
Rendez-vous dans 3 semaines...

vivien

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Numericable tente de racheter SFR
« Réponse #198 le: 14 mars 2014 à 21:49:48 »
Au « 20 heures » de France 2, Arnaud Montebourg a estimé que l’opération n’était pas encor tuot à fait acquise. « Je crois que le débat continue », a-t-il dit. « Je ne suis pas certain - il y a trois semaines de discussion - que les banques aient envie de s’exposer (...) outre mesure », a-t-il ajouté. « D’abord, parce qu’il y a un certain nombre de recours qui vont s’exercer de la part du concurrent de SFR, certainement. Il y a des questions qui vont être posées aux autorités de la concurrence européenne et française. Donc je crois que que le débat continue », a-t-il poursuivi.

Je ne suis pas sur que Bouygues Telecom qui une petite moitié de ses clients fixe chez SFR-Numericable (une partie des clients Bbox ADSL, la totalité des clients Bbox fibre a terminaison coaxiale, la totalité des clients DartyBox ADSL et la totalité des clients DartyBox THD) souhaite commencer la relation avec un procès à l'issue très incertaine. Par contre Free qui est conflit total avec Numericable pourrait lancer une action pour que Bouygues puisse racheter SFR et surtout lui vendre un réseau mobile avec les très précieuses licences nécessaire pour pouvoir accueillir plus de clients sans que les débits 3G s'effondrent.

Skender

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Numericable tente de racheter SFR
« Réponse #199 le: 14 mars 2014 à 21:52:15 »
Édition spéciale sur BFM business sur cette saga passionnante :)

vivien

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Numericable tente de racheter SFR
« Réponse #200 le: 14 mars 2014 à 22:00:08 »
Sur les engagements de couverture FTTH promis par SFR et sur l'ouverture du réseau câblé à la concurrence :

Bouygues Telecom, Free, Orange et les opérateurs virtuels (MVNO) regarderont attentivement les décisions prises par l'Autorité de la concurrence. Ils pourraient même formuler de nouvelles demandes. La question de l'ouverture du réseau fixe du nouvel ensemble aux MVNO et à Bouygues Telecom (qui est déjà client de Numericable) à des conditions commerciales avantageuses va se poser. Par ailleurs, SFR avait des engagements avec Orange et auprès de collectivités locales pour le déploiement de la fibre. Une technologie que ne privilégie pas le groupe de Patrick Drahi. Il pourrait néanmoins être contraint financièrement à tenir ces engagements.


Source : Le Figaro

Optrolight

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Numericable tente de racheter SFR
« Réponse #201 le: 15 mars 2014 à 13:28:04 »
J'ai entendu deux fois ce matin dans les titres de France Info que:
" Vivendi avait préféré Numéricable. blabal préférable pour l'emploi par rapport au rachat par FREE "!!

Je me suis dit c'est une erreur pas possible. Et puis je l'ai entendu une deuxième fois.

Bref comment mélanger la possibilité de racheter un réseau par free avec le rachat de SFR!!

J'ai fait un twitte direct #franceinfo

menet

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Numericable tente de racheter SFR
« Réponse #202 le: 15 mars 2014 à 15:32:27 »
Je confirme, j'ai aussi entendu "Free" ce matin. C'est peut-être le même message enregistré bugué qui est rediffusé.

A+ ;)

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Numericable tente de racheter SFR
« Réponse #203 le: 16 mars 2014 à 19:14:15 »
Article du Journal du Dimanche avec l'interview de Fleur Pellerin au sujet de l'éventuel rachat de SFR par Numéricable :

"Vivendi a entamé vendredi des négociations exclusives avec Numericable pour lui vendre sa filiale SFR. Un échec pour l'offre concurrente de Bouygues. Un camouflet pour Arnaud Montebourg qui la soutenait. Le ministre du Redressement productif a fustigé le propriétaire de Numericable, Patrick Drahi, coupable d'être résident fiscal suisse.

SFR entre en négociations exclusives avec Numericable : êtes-vous déçue ?
Notre position a toujours été de rester neutre tout en étant vigilant. La priorité porte sur l'emploi, l'investissement et le pouvoir d'achat des consommateurs. Patrick Drahi et Martin Bouygues sont deux figures très différentes. Mais le gouvernement n'organise pas des concours de beauté entre des entrepreneurs. Il est là pour obtenir des garanties solides. Le maintien de l'emploi est un minimum.

Comment contraindrez-vous Numericable à tenir ses engagements ?
J'ai obtenu de Numéricable qu'il s'engage à inscrire le maintien de l'emploi dans la licence qu'il reprendra de SFR. La licence est une sorte de contrat passé avec l'État. Le gendarme des télécoms, l'Arcep, pourra, grâce à une ordonnance que j'ai présentée mercredi en Conseil des ministres, vérifier si les engagements sont remplis et si ce n'est pas le cas, prononcer des amendes allant jusqu'à 5 % du chiffre d'affaires, voire retirer la licence. Je rencontrerai demain les syndicats de SFR afin qu'ils soient associés aux discussions.

Comment maintenir l'emploi dans une fusion si importante ?
Même si c'est une opération de fusion lourde, l'État n'est pas un banquier d'affaires. Ce n'est pas à moi de dire comment les économies vont se réaliser dans la transaction. Mon rôle est de veiller à ce que Numericable inscrive un engagement de maintien de l'emploi dans sa licence. S'il est en plus capable de promettre l'embauche d'un certain nombre de salariés, tant mieux. Free l'avait fait sur un demi-millier de salariés dans sa licence.

Est-il problématique que le propriétaire de Numericable, Patrick Drahi, soit basé en Suisse ?
Je ne suis pas inspectrice des impôts. Mais si Patrick Drahi devient le deuxième opérateur de télécoms en France, il serait logique qu'il rapatrie sa résidence fiscale en France et gère ses affaires depuis Paris. C'est un secteur sensible. Racheter SFR lui donnera des responsabilités dont il est conscient. Cela fait vingt ans qu'il rachète beaucoup d'entreprises du câble en Europe, ce n'est donc pas un placement purement financier. Je ne souhaite pas le stigmatiser ou lui faire de procès d'intention. Mais il devra faire des efforts.

Arnaud Montebourg n'a-t-il pas été trop loin dans sa prise de position sur des entreprises privées ?

Il n'y a pas de règle absolue. Par moments, l'expression d'orientations de la part du gouvernement peut être nécessaire s'il y a vraiment des solutions dangereuses pour les Français. Ce n'est pas le cas ici. L'impact sur l'emploi, les prix et la recomposition du secteur sont complexes à évaluer dans un cas comme dans l'autre. Il n'y a pas un scénario où tout est blanc et l'autre où tout est noir.

Le rachat par Bouygues n'aurait-il pas été l'occasion de revenir à un marché avec trois opérateurs ?
C'est un peu de la politique fiction. Il n'y a pas de nombre magique qui garantit un marché dynamique, bon pour le pouvoir d'achat, l'emploi et l'investissement. Il est étonnant que les ennemis d'hier aient été aussi prompts à s'arranger entre eux. La question à se poser est celle de l'intérêt des consommateurs.

Bouygues Telecom survivra-t-il à cet échec ?
SFR-Numericable va devenir un groupe important sur le mobile et l'Internet. Cela peut fragiliser les challengers plus petits comme Bouygues et Free. Mais nous avons créé les conditions pour que le marché fonctionne à quatre, en permettant aux opérateurs de mutualiser leurs réseaux. SFR et Bouygues avaient d'ailleurs signé un accord en ce sens.

Souhaitez-vous la fin de la guerre des prix ?
J'appelle les opérateurs à être responsables, pour conserver des marges de manœuvre et de développement sur le long terme. Les prix ne doivent pas être utilisés comme un instrument pour forcer de manière artificielle à la concentration."


[Source : article de Matthieu Pechberty - Le Journal du Dimanche 16/03/2014]