Auteur Sujet: Numericable tente de racheter SFR  (Lu 67664 fois)

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Snickerss

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Numericable tente de racheter SFR
« Réponse #48 le: 29 janvier 2014 à 11:17:26 »
J'attends de voir, le projet est délicat : Rachat pour fusion sous une seule entité ? Pas forcèment simple de "marier" 2 mastodontes, dont les réseaux sont différents, et les SI probablement aussi.

Ça va prendre du temps, et le temps dans les telco, personne n'en a ..

Après, vu la situation catastrophique (et je pèse mes mots, SFR est en perdition) ce n'est pas plus mal pour eux. Un peu de casse social qui arrivera quoiqu'il arrive vu leur situation, mais au moins un chef et un cap.

Amon-Ra

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Numericable tente de racheter SFR
« Réponse #49 le: 29 janvier 2014 à 13:05:42 »
bonne nouvelle, ça fera du boulot chez les SSII pour la refonte et migration des SI

Grégus

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Numericable tente de racheter SFR
« Réponse #50 le: 29 janvier 2014 à 21:37:12 »
Tiens, tu soulèves un point très intéressant. On sait ce que ça représente les réseaux exploités par NC et ceux dont il est propriétaire ?
Bonsoir Nico,

Sur le site corporate de Numericable il y a la liste des réseaux que Numericable détient en concession auprès d'une collectivité territoriale, donc où Numericable n'est pas propriétaire:
http://www.numericable.com/le-reseau/deploiement-de-la-fibre

Il y a 7 concessions dont les plus importantes sont celle du département du Rhône avec 240 000 prises raccordables et celle du Val-de-Marne avec 360 000 prises raccordables.

A cela s'ajoute les Hauts-de-Seine (THD Seine) qui est un réseau FTTH. D’ailleurs on apprend que Numéricable ne compte ne pas s'arrêter à RESO-LIAin pour déployer le FTTH RFoG sur les RIP.  Donc c'est plus que très probable que Numericable vienne sur THD Seine dans les communes des Hauts-de-Seine où il ne dispose pas de réseau en propre ou dans les zones 30 Mb/s qui coûtent chère à Upgrader.     

Nico

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Numericable tente de racheter SFR
« Réponse #51 le: 29 janvier 2014 à 22:06:12 »
Je ne suis pas certain que la liste soit exhaustive.

J'attends de voir, le projet est délicat : Rachat pour fusion sous une seule entité ? Pas forcèment simple de "marier" 2 mastodontes, dont les réseaux sont différents, et les SI probablement aussi.

Ça va prendre du temps, et le temps dans les telco, personne n'en a ..
Il doit rester quelques spécialistes de ces fusions, SFR s'est construit ainsi sur le fixe.

vivien

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Numericable tente de racheter SFR
« Réponse #52 le: 04 février 2014 à 09:17:47 »
Montebourg déclare la guerre à l'ARCEP et veut « la remettre à sa place »

Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, a tenu vendredi 31 janvier dernier un discours extrêmement agressif envers l'ARCEP, et plus généralement sur la régulation et la concurrence. Il faut dire que le lieu s'y prêtait, puisque le locataire de Bercy était présent à la Fédération Française des Télécoms, qui fêtait ses vœux 2014. Or la FFT représente la plupart des opérateurs français, à l'exception toutefois de Free (Iliad).



Montebourg n'aime pas la régulation

En guerre contre Free et l'ARCEP depuis sa prise de fonctions, Arnaud Montebourg ne compte pas changer de fusil d'épaule en 2014, bien au contraire. Le ministre, qui a violemment critiqué Free et en particulier sa filiale mobile ces derniers mois, s'en est cette fois pris à l'ARCEP. Le régulateur des télécoms est ainsi accusé depuis un moment d'avoir trop facilité l'arrivée de Free sur le marché, ayant certes pour conséquence de tirer les prix vers le bas, mais aussi de détruire l'emploi et de réduire les investissements. Des arguments maintes fois contre-attaqués par l'autorité indépendante, mais qui semblent toujours d'actualité.

Cette fois, lors des vœux de la FFT, le socialiste n'a pas sorti le pistolet, mais plutôt la kalachnikov. Après avoir insisté sur la souveraineté numérique de la France vis-à-vis du GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon), citant même Gandhi en exemple - rapport au boycott du coton anglais - l'avocat a donc changé de sujet et s'est attaqué à partir de la 9ème minute de son discours à l'ARCEP, ceci sans le nommer dans un premier temps. Il a ainsi commencé calmement, en déclarant qu'il « n'emploie guère le mot de régulation, d'ailleurs, je le goûte peu ». Un avis lié à sa définition même de régulateur, à savoir agir alors qu'il est trop tard, tandis que le membre du PS affirme préférer agir avant que le désordre ne soit.

Vers la 10e minute, le ministre a ensuite pris le sujet a bras le corps et a abordé directement le cas des autorités indépendantes. Ventant leur utilité fondamentale en matière de libertés publiques et individuelles, Montebourg citant la CNIL et le CSA en exemple, l'homme a immédiatement tenu à rappeler qu' « elles ne peuvent en aucun cas être chargées de la politique économique qui relève de la puissance publique sous le contrôle, et le regard et la responsabilité du suffrage universel ». Là encore, l'ARCEP n'est pas citée, mais elle est pourtant directement visée.

Toujours sans la nommer, le locataire de Bercy explique que les autorités indépendantes ne peuvent pas devenir irresponsables. « Ce n'est pas à elles de dire ce qui est bon ou mauvais dans le secteur des télécoms. C'est à nous. Et nous ferons respecter cette légitimité. »(10/11e mn) Une véritable déclaration de guerre a donc été faite par l'ancien député PS à l'ARCEP (absente de ces vœux à la FFT), qui n'est en fait qu'un début de déclaration au regard de ses multiples tacles proférés lors des minutes suivantes.


« Réformer l'ARCEP, réduire ses pouvoirs, la remettre à sa place »

Arnaud Montebourg a soutenu ensuite que les Français « demandent de l'État, ils ne demandent pas des autorités indépendantes qui disent le droit, ils demandent des décisions. Ils ne veulent pas qu'on applique des règles, ils veulent qu'on fasse des choix. » Des propos qui vont donc dans le sens de plus de gouvernement, et de moins d'ARCEP. Concernant cette dernière, l'homme se montre d'ailleurs un peu plus précis : « Voilà pourquoi le gouvernement entend, Madame Pellerin en a dit un mot dernièrement, réformer l'ARCEP, réduire ses pouvoirs, la remettre à sa place. »

Montebourg fait-il de l'esbroufe devant les opérateurs au sein de la FFT ? En effet, ses propos ne concordent pas totalement avec ceux de Fleur Pellerin, qui a certes annoncé des changements, mais au profit de l'ARCEP, non pour l'affaiblir. En décembre dernier déjà, la ministre déléguée à l'Economie numérique déclarait qu'elle comptait renforcer les pouvoirs de l'autorité, et notamment « rendre son bâton au gendarme des télécoms », principalement afin de pouvoir sanctionner plus lourdement les opérateurs en cas de manquement aux règles. On rappellera d'ailleurs que l'an passé, Numericable a obtenu l'annulation d'une sanction de 5 millions d'euros infligée par l'ARCEP. Le Conseil constitutionnel avait notamment estimé que les pouvoirs de sanction de l’ARCEP ne répondaient pas aux principes d'indépendance et d’impartialité imposés par la Constitution et la Déclaration des droits de l’Homme.

Quelques modifications au sein de l'autorité doivent donc être mises en place afin d'éviter qu'un tel camouflet se répète. Ces changements à venir ont été répétés par Fleur Pellerin le 27 janvier dernier, cette fois lors des vœux 2014 de... l'ARCEP. Selon le lieu où l'on se trouve, le discours serait-il variable ? L'énarque a ainsi réaffirmé qu'elle avait « le plaisir de vous annoncer que le gouvernement a lancé les consultations obligatoires et transmis aujourd’hui même au Conseil d’État un projet d’ordonnance pris en application de la loi d’habilitation de simplification de la vie des entreprises afin de permettre à l’ARCEP de disposer dans les meilleurs délais de l’ensemble des outils nécessaires pour lui permettre d’assurer sa fonction de gendarme du secteur ».

Mais ces propos s'opposent-ils forcèment à ceux de Montebourg ? La ministre a en effet affirmé très clairement lors de son discours à l'ARCEP que l'État, via le Parlement, comptait bien établir « une stratégie plus claire, plus affirmée, et finalement plus politique, en matière de télécoms, particulièrement dans le domaine des fréquences. Les conditions d’attribution des fréquences seront ainsi revues dans le but de renforcer les contreparties qui pourront être imposées ou négociées avec les opérateurs non seulement en matière d’aménagement du territoire, mais aussi en matière d’emploi et d’investissement. »

Ces paroles peuvent donc aussi être prises comme une sorte de marque de défiance vis-à-vis de l'ARCEP,  même si la ministre a tout de suite tenu à préciser que l'autorité « restera associée à cette phase amont et son rôle de régulateur indépendant sera pleinement conforté pour l’organisation des appels à candidature et l’attribution des fréquences aux opérateurs ». Si Arnaud Montebourg n'a pas tenu le même discours que Fleur Pellerin, cette dernière laissait toutefois déjà présager quelques changements en faveur de l'État. De là à conclure qu'ils sont en défaveur de l'autorité, la logique est plus difficile à cerner.


« Vous êtes contre les ententes, et moi, je les organise »

Notons que durant son homélie à la FFT, Montebourg ne s'est pas attaqué uniquement à l'ARCEP. L'Autorité de la concurrence a aussi été discréditée d'une façon assez violente, comme l'attestent les propos suivants du natif de Clamecy (14e mn) : « Lorsque je reçois l'Autorité de la concurrence, qui vient à mon bureau, je lui dis : "Vous, vous êtes contre les ententes, et moi, je les organise. Vous, vous êtes nommé, moi je suis élu." Donc, qui a raison ? Forcèment moi (hilarité dans la salle, ndlr). »

Là encore, les mots sont d'une ardeur rarement entendue venant de la bouche d'un ministre envers une autorité telle que celle chargée de la concurrence. D'autant plus qu'ils sont exprimés devant Orange, SFR et Bouygues Telecom, peu connus pour leur respect de la concurrence.


Free Mobile et la fin de l'itinérance avec Orange

Enfin, lors des dernières minutes de son discours (17e mn), Montebourg a abordé le cas Free Mobile, et de son accord avec Orange. Il a ainsi souhaité que cet accord d'itinérance prenne fin au plus vite : « L'année 2013 a vu la négociation de la mutualisation, 2014 doit être l'année de la négociation par les opérateurs du calendrier des modalités de la fin de l'itinérance ».

Certes, le socialiste concède que cette sortie ne peut arriver « du jour au lendemain, » mais il souhaite qu'elle soit progressive et donc programmée à l'avance. Une façon de mettre la pression sur les épaules de Free Mobile afin que certains territoires soient totalement couverts et donc que l'itinérance y soit absente. Sachant que le ministre annonce que cela sera contrôlé, sans plus de précision.

Interrogée par PC INpact, l'ARCEP n'a pas souhaité commenter les propos d'Arnaud Montebourg.


Source : PC INpact, le 4 février 2014 par Nil Sanyas.

Nico

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Numericable tente de racheter SFR
« Réponse #53 le: 06 février 2014 à 19:57:03 »
Histoire de continuer sur le sujet... (mais en changeant les acteurs)

Et si Bouygues Telecom était à vendre?

Bouygues a de moins en moins de raisons de conserver sa filiale télécoms, qui lui coûte désormais au lieu de lui rapporter. Les analystes financiers tablent donc sur une cession à venir.

"Nous n’avons aucun commentaire à faire". Le porte-parole du groupe Bouygues, lorsqu'on lui demande si Bouygues Telecom est à vendre, ne proclame pas son attachement à cet actif cher aux yeux de Martin Bouygues, mais se contente plutôt du service minimum.

Pourtant, la question d'une vente de Bouygues Telecom vient de revenir sur le tapis.

Signaux de vente

Le 7 janvier, Bouygues Telecom a été cité comme une cible potentielle par Dexter Goei, le directeur général d'Altice, maison-mère de Numericable.

Et surtout, le 30 janvier, les analystes d'Oddo ont publié une note prédisant qu'il y avait 40% de chances pour que l'opérateur se fasse racheter par Free. Pour eux, "la spéculation sur Bouygues Télécom redevient légitime", en raison de plusieurs "signaux que l'opérateur pourrait être à vendre".

Précisèment, la surprenante interview de Martin Bouygues (PDG et principal actionnaire de Bouygues) dans le Figaro "est un signe qu’il pourrait vendre", et "met la pression sur le gouvernement et les régulateurs pour qu’ils soient plus accommodants vis-à-vis d’une consolidation du marché".

La vache à lait devient un boulet

La principale explication est financière. En effet, la filiale télécoms, hier principale vache à lait du groupe Bouygues, s'est transformée en boulet. Jusqu'en 2011, la filiale versait en moyenne 400 millions d'euros de dividendes par an (cf. ci-contre). Désormais, elle n'en verse plus, et a même dû être recapitalisée de 700 millions d'euros en novembre 2012.

Pire: on ne voit pas le bout du tunnel. Comme l'écrit Oddo, "Martin Bouygues fait le constat que Bouygues Télécom pourrait avoir bien du mal à redresser sa rentabilité, et donc que le cash flow normatif de Bouygues Télécom (aujourd’hui proche de zéro, contre plus de 400 millions d'euros il y a encore quelques années) pourrait avoir du mal à retrouver un niveau décent, à même de convaincre Martin Bouygues de conserver cet actif. Martin Bouygues devrait donc clairement se poser la question de la pérennité de la présence des télécoms dans le giron du groupe".

La 4G n'est pas une planche de salut

D'autant que la dernière chance de redresser Bouygues Telecom a apparemment été manquée. En effet, la 4G s'avère décevante.

Pour Oddo, "la 4G a eu peu d’impact sur les dynamiques de parts de marché. C’est une mauvaise nouvelle pour Bouygues qui avait pourtant un réel avantage compétitif en 4G, avec une meilleure couverture de la population, et la capacité de supporter en 4G les iPhone5. Mais Bouygues Télécom ne monétise pas ces avantages, et n'a pas réussi à faire bouger les lignes en 4G. Le fait que B&You ait intégré la 4G sans supplèment de prix est une autre indication de l’impact limité du lancement de la 4G sur les recrutements" (interrogé sur cette analyse, l'opérateur s'est refusé à tout commentaire).

Obstacles surmontables

Pour Oddo, l'acquéreur le plus probable est Free, qui éviterait ainsi de construire son propre réseau. Reste toutefois deux obstacles de taille mais pas totalement insurmontables.

D'abord, les relations exécrables entre Martin Bouygues et Xavier Niel, fondateur et principal actionnaire de Free.

Ensuite, le gendarme de la concurrence. Certes, il y a un an, l'Autorité de la concurrence a dit non de manière informelle à une fusion SFR-Free. Mais elle ne s'est jamais prononcée sur un rapprochement Bouygues-Free, qui serait moins dommageable en termes de concurrence. "Un tel rachat pourrait être validé au regard des parts de marché respectives de Bouygues et Free", estime Oddo.

Surtout, la jurisprudence sur le sujet pourrait s'assouplir si Bruxelles donne son feu vert à la fusion des 3ème et 4ème opérateurs mobiles en Allemagne. La décision de la Commission européenne est attendue au plus tôt mi-mai.

Déjà un flirt avec Numericable

En revanche, il y aurait très peu de problème de concurrence pour un rachat par Numericable. Bouygues Telecom, qui vaut une demi-douzaine de milliards d'euros, à la portée du câblo-opérateur. Et les deux opérateurs coopèrent déjà dans le mobile et la fibre optique.

Il y a plusieurs années, la filiale du groupe de BTP avait même déjà étudié un rachat de Numericable, mais avait fini par l'écarter. "Nous jugions la valorisation trop élevée, et nous nous posions des questions sur la propriété des réseaux câblés à terme", explique-t-on chez Bouygues Telecom.


Source : BFMTV le 03/02/2014 par Jamal Henni.

vivien

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« Réponse #54 le: 06 février 2014 à 20:33:20 »
On parle aussi d'une fusion SFR - Bouygues Telecom. Bref, Orange reste seul, mais tout est possible, notamment dans le trio SFR - Bouygues Telecom - Numericable.
Le gouvernement ne serait pas contre une fusion du trio SFR - Bouygues Telecom - Numericable en un seul opérateur.

Je vous invite à regarder cette vidéo d'Arnaud Montebourg, un peu longue mais trés intéressante : Le ministre explique clairement sans langue de bois qu'il souhaite une fusion des opérateurs pour passer à une configuraiotn à 3 opérateurs. Arnaud Montebourg souhaite des opérateurs français forts, "renforcer la solidité du secteur", pour affronter la concentration européenne qui va arriver et pour affronter les géants de l'Internet (Google, ...) qui pillent nos ressources que sont les données personnelles. Arnaud Montebourg souhaite "modérer, tempérer les excès de la concurrence. [...] nous nous intéressons au danger de la concurrence".

Les réseaux très haut débit (fibres et 4g) permettent l’attractivité de la France. 30 milliards d'euros sont nécessaire pour fibrer la France et cet objectif ne sera réalisé que si les opérateurs sont solides, sinon ce seront les contribuables qui devront le financer. "Le régulateur [l'ARCEP] arrive quand tout le monde s'est fait scalpé". Ce n'est pas à l'ARCEP de dire ce qui est bon ou mauvais dans le secteur Telecom, c'est à l’état. Le gouvernement entend réformer l'ARCEP et "la remettre à sa place". "Nous avons décidé de mettre fin aux excès de la concurrence." L'autorité de la concurrence n'est pas élus et c'est l'état qui fixe la loi.

Arnaud Montebourg explique qu'il va se battre contre le morcellement des opérateurs. En Europe il y a 120 opérateurs pour 400 millions de clients. Aux états-unis, il y 3 opérateurs pour 300 millions de clients. "Je le dit avec franchise, j'ai apprécié que l’Allemagne décidé de passer à une configuration à 3 opérateurs."



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« Réponse #55 le: 06 février 2014 à 21:01:59 »

Bruno Lasserre ne laissera jamais faire cela et il va être renommer à la tête de l'autorité de la concurrence pour 5 ans.

vivien

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« Réponse #56 le: 06 février 2014 à 22:14:25 »
Arnaud Montebourg dit être au dessus de l'autorité de la concurrence (l'argument me semble un peu bidon, si j'ai bien compris c'est car il est élu, ce qui n'est pas le cas de l'Autorité)

eruditus

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« Réponse #57 le: 07 février 2014 à 08:53:48 »

Montebourg se considère plus légitime  car élu pour décider de la politique industrielle qu'une autorité indépendante. Il a le droit de le penser, et c'est une position qui intellectuellement peut se défendre aisèment.
Par contre, ce n'est plus à lui (aux politiques) actuellement de juger des caractères anti-concurrentiels qu'une concentration peut amener sur un marché national. C'est à l'autorité de la concurrence, et ensuite à la commission européenne si l'autorité nationale approuve cette concentration.

Une concentration Numericable / SFR ne posera pas de problèmes. Il restera de toute façon assez de monde (Orange, Free, SFR et BT pour les plus gros) sur le fixe pour que la concurrence puisse continuer de s'exercer.

Sur le mobile cela pose un gros problème pour l'instant. C'est l'autorité de la concurrence et l'ARCEP qui ont longuement milité pour qu'un 4ieme MNO opère en France. Accepter une concentration 2 ans après la venue de ce 4ieme opérateur serait un énorme camouflet/discrédit pour ces 2 autorités. ;)

D'où pour l'instant le choix, pour garder 4 MNOs, de l'exploration de la solution "mutualisation d'une partie des réseaux", car l'ADLC tient au maintien de la concurrence par les infra-structures, et pas uniquement la concurrence par des politiques commerciales.

Une concentration Numericable / SFR / BT élimine de fait un opérateur mobile, et ce sera rejeté par l'ADLC.

Snickerss

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« Réponse #58 le: 07 février 2014 à 09:17:06 »
Élu indirectement, ce n'est pas la même chose. Il n'est plus député, il est ministre, et nommé par un mec certes élu, mais dont la compétence ... Voilà voilà

Bref voilà comment on en arrive à avoir des ministres ramassés au fond du panier

eruditus

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« Réponse #59 le: 07 février 2014 à 10:19:54 »
peu importe, Snickerss. A partir du moment où tu portes un jugement sur les compétences de l'homme ou celui qui l'a nommé Ministre, tu rentres dans le domaine politique. Et il est plutot difficile de considérer que cet homme ne soit pas/plus un élu de la république
https://fr.wikipedia.org/wiki/Arnaud_Montebourg

Montebourg se réclame d'un principe légitime en démocratie, partagé autant à droite qu'à gauche. Sinon, cela ferait longtemps que nous vivrions dans une dictature technocratique éclairée ;)