Auteur Sujet: Rachat de Completel ou Numericable par Bouygues Telecom (Lu 15883 fois)

vivien · « **Réponse #12 le:** 26 juillet 2011 à 18:36:06 »

Numericable prépare le refinancement de sa dette
"Cette opération pourrait aussi permettre à Numericable de rendre ses comptes plus attractifs auprès d'investisseurs potentiels. D'après les rumeurs, les fonds Carlyle, Cinven, Altis, actionnaires du groupe, réfléchiraient en effet à se désengager."

Numericable veut s'offrir une bouffée d'oxygène. Le câblo-opérateur a annoncé samedi qu'il envisageait un refinancement complet de sa dette d'ici à 2014. Le groupe étudie « plusieurs opportunités », précise le communiqué. L'une d'elles vise au lancement d'une émission obligataire, à l'issue de laquelle la notation financière du groupe par Standard & Poors s'établirait à B.

Cette émission « serait assortie de l'amendement des conditions d'une partie de la dette senior actuelle ainsi que d'une extension de sa maturité ». En clair, l'objectif de Numericable est de négocier un étalement de ses délais de remboursement, en augmentant les taux d'intérêt de sa dette auprès des créanciers seniors. En contrepartie, le groupe pourrait proposer que les « convenants » - objectifs financiers -soient resserrés.

Le rendez-vous de 2014

Pourquoi lancer ce refinancement aujourd'hui ? Le câblo-opérateur anticipe le rendez-vous de 2014. A cette date, il devra faire face à d'importants remboursements de dette, issue du fruit de son montage LBO, négocié en 2006.Il souhaite donc profiter de l'amélioration de sa stuation financière pour anticiper ce rendez-vous. La dette de Numericable s'élève aujourd'hui à 2,35 milliards d'euros, contre 3,3 milliards en 2006. Un désendettement dû à « l'amélioration des performances opérationnelles et financières », selon le groupe, mais aussi « à la vente des activités belges et luxembourgeoises » qui a eu lieu en juin dernier.

Cette opération pourrait aussi permettre à Numericable de rendre ses comptes plus attractifs auprès d'investisseurs potentiels. D'après les rumeurs, les fonds Carlyle, Cinven, Altis, actionnaires du groupe, réfléchiraient en effet à se désengager.

Source : Les Echos, le 25 juillet 2011

vivien · « **Réponse #13 le:** 25 août 2011 à 23:03:20 »

Numericable est parvenu à refinancer sa dette de 2,35 milliards d'euros.

La deuxième fois aura été la bonne. La seconde proposition faite par Numericable à ses créanciers a été adoptée. « C'est un grand succès alors que les marchés financiers sont totalement effondrés », confie un proche de la société.

Le câblo-opérateur, qui est un des plus gros LBO (rachat avec effet de levier) du pays, va donc pouvoir refinancer sa dette, qui s'élève à 2,35 milliards d'euros. Il va notamment lever de l'argent frais. En effet, l'accord obtenu par les trois actionnaires actuels, les fonds Carlyle, Cinven et Altice (créé par Patrick Drahi), lui permet d'èmettre d'ici février pour 350 à 500 millions d'euros d'obligations. À cette fin, Numericable a été noté pour la première fois par les agences. fin juillet, Standard & Poor's lui a attribué la note CCC+, au milieu de la catégorie spéculative (junk bonds). S&P a toutefois promis de relever la note d'un cran (B) si la dette était bien refinancée. De même, Moody's devrait dans cette hypothèse le noter B+. À la manière d'un « roll-over » grec, ces obligations serviront à rembourser par anticipation une partie de la dette, son montant restant globalement inchangé. Mais les dates de remboursement sont décalées de deux ans. Et les clauses à respecter (en pratique, des ratios financiers) sont aussi modifiés.

concession à ses créanciers

En échange de ces avantages, le câblo-opérateur a fait une concession à ses créanciers : il leur paiera un taux d'intérêt plus élevé. En pratique, il paiera 0,5 % à 1 % de taux d'intérêt en plus par rapport au taux actuel (3,75 % au-dessus de l'Euribor). Initialement, il avait proposé de payer seulement 0 % à 0,5 % d'intérêts en plus, mais cette première proposition n'avait pas réuni la majorité nécessaire des deux tiers. Numericable avait donc dû mettre sur la table une seconde offre plus généreuse.

Source : La Tribune, le 24 août 2011 par Jamal Henni

corrector · « **Réponse #14 le:** 25 août 2011 à 23:18:50 »

Comment peut-on, en partant d'un tel capital de départ (le réseau câblé lors du démarrage du moyen débit), arriver des années après classé dans la catégorie "junk bonds"?

Les perspectives financières de NC sont-elles si aléatoires?

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