Auteur Sujet: Numericable : l'ouverture de son réseau câblé a désormais un prix  (Lu 27909 fois)

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obinou

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Numericable : l'ouverture de son réseau câblé a désormais un prix
« Réponse #36 le: 17 février 2015 à 00:09:48 »
Ah bon? Tu as plus d'infos?

Leon.

Ton propre message:
https://lafibre.info/numericable-fttla/carte-fibre-numericable-disparue/

Il y a les cartes - tout ce qui est en zone "30mbps" c'est du vieux matériel que numéricable remplace  . Il suffit de lire sur le forum que "jusqu'à 30mbps" , c'est plutôt 5mbs quand tout va bien, et qu'il y a personne d'autre sur le quartier. Par contre effectivement, on ne peux pas nier que Numericable remplace ce matériel à marche forcée. Néanmoins, à regarder les cartes il en reste encore bcp... sans compter les zones physiquement câblée mais que Numericable n'a carrèment pas reprises (comme vers chez moi): est-ce que ces prises font aussi partie des 10M de prises "cablées" ? 

tom pouce

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Numericable : l'ouverture de son réseau câblé a désormais un prix
« Réponse #37 le: 17 février 2015 à 00:14:00 »
Ca commence à se faire vieux ça.
Les upgrades de matos des zones 30M ont commencé il y a presque 10 ans, et je ne pense pas qu'il reste beaucoup de zones impactées par des soucis de qualité comme il a pu y en avoir au moment des fusions à marche forcée à l'époque : 30M, c'est quand même très souvent 30M, cf. la Grenouille. Autrement dit : il y a des CMTS récents restés en 30M, juste parce que le réseau capillaire n'a pas été upgradé pour des raisons de coût.

vivien

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Numericable : l'ouverture de son réseau câblé a désormais un prix
« Réponse #38 le: 17 février 2015 à 07:35:35 »
CMTS récents en zone 30 Mb/s ?

Il se dit que Numericable est bon pour récupérer le matériel d'une ville qui a été upgradée pour le mettre dans une autre ville. Les cartes des zones où le CMTS osnt changés partent pour donner plus de capa dans des zones 30 Mb/s.

Je pense que les CMTS en zone 30 Mb/s sont tous assez ancien, ce qui ne change pas grand chose.

Leon

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Numericable : l'ouverture de son réseau câblé a désormais un prix
« Réponse #39 le: 17 février 2015 à 07:54:22 »
Ton propre message: https://lafibre.info/numericable-fttla/carte-fibre-numericable-disparue/
Il y a les cartes - tout ce qui est en zone "30mbps" c'est du vieux matériel que numéricable remplace.
J'espère que tu as compris que ça n'est principalement pas le CMTS qui empêche d'avoir de bon débits, mais surtout la tailles des "poches" dans un réseau câblé. Pour avoir un débit supérieur et une meilleure qualité, il faut impérativement séparer les arbres, donc faire plus de poches, et des poches plus petites. Donc ça veut dire mettre de nouveaux nodes, déployer de la fibre vers ces nouveaux nodes, parfois prévoir de nouvelles alimentations électriques, et si nécessaire refaire des armoires de rues, etc... Ce sont ces investissements dignes d'un "opérateur d'infrastructures".

Leon.

Cochonou

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Numericable : l'ouverture de son réseau câblé a désormais un prix
« Réponse #40 le: 17 février 2015 à 08:19:09 »
J'avais cru comprendre des échanges sur ce forum que les zones 30 Mb/s avec plusieurs canaux étaient gérées par des CMTS DOCSIS 3.0.
Ce qui voudrait dire que ces équipements ne sont pas si anciens que ça...

vivien

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« Réponse #41 le: 17 février 2015 à 09:22:13 »
Oui, les vieux CMTS Docsis 2.0 ne doivent plus être nul part en service.

Maintenant il y a du vieux matériel en Docsis 3.0

La TDR de Vitry-sur-Seine, qui couvre presque tout le département du Val-de-Marne, a eu le droit à un changement de CMTS lors du passage de 4 canaux descendants à 8 canaux descendants. Upgrade matérielle qui a permis d'upgrader le débit offert aux clients, de 30 à 100 Mb/s. Je suppose que les poches sont de grande tailles pour avoir des débits aussi fiable offert aux clients pour autant de canaux.

Carte de couverture de la TDR de Vitry :


J'iamgine que le vieux CMTS de la TDR de Vitry a été mis dans une zone où le CMTS était encore plus ancien.

obinou

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Numericable : l'ouverture de son réseau câblé a désormais un prix
« Réponse #42 le: 17 février 2015 à 11:50:08 »
J'espère que tu as compris que ça n'est principalement pas le CMTS qui empêche d'avoir de bon débits, mais surtout la tailles des "poches" dans un réseau câblé. Pour avoir un débit supérieur et une meilleure qualité, il faut impérativement séparer les arbres, donc faire plus de poches, et des poches plus petites.

Oui, comme l'ADSL en fait... :-)
(Sans compter que dans certains cas, que j'ai pu constater à titre personnel, la desserte finale en immeuble est à refaire car les boitiers & cables *sur domaine privé* (dans les immeubles quoi) sont endommagés ou coupés.

Citer
Donc ça veut dire mettre de nouveaux nodes, déployer de la fibre vers ces nouveaux nodes, parfois prévoir de nouvelles alimentations électriques, et si nécessaire refaire des armoires de rues, etc... Ce sont ces investissements dignes d'un "opérateur d'infrastructures".

Nous sommes tout à fait d'accord.

Mais justement, on en reviens à la base de cette discussion, qui était le *nombre* de logements potentiellement câblés : Il suffit pas d'avoir une prise coax dans un logement pour déclarer ce logement "câblé" , même en zone Numéricable: A bien des endroit, il faut *en plus* faire des travaux simplement pour que "ça marche" (que ces travaux soient sur la desserte ou en amont). Ça serait intéressant de voir la proportion "prises câblées vs abonnés" en zone 30 et en zone 100 , ainsi que le taux de churn en zone 30 (par rapport aux autres)

A titre perso , j'en fait pas une généralité, mais en zone 30, ça me parait être, surtout sur la  desserte finale,  de la vieille infra des années 80 (*)
Alors qu'en zone 100 (et plus), vu qu'ils mettent du matériel récent dans les rues à grand frais, je pense qu'ils doivent aussi au moins identifier & corriger les problèmes entre la colonne montante des immeubles & la rue, ne serait-ce que pour garder les clients qu'ils ont eu tant de mal à acquérir.

(*) Vu le cas à bry-sur-marne il y a 2 ans max: Une personne qui lâche l'ADSL trop lent pour s'abonner à NC. Extrêmement déçu du service: Internet très instable, la TV n'en parlons pas..... à l'époque en zone 30Mbps , mais bien sur marketée comme "100Mbps". Elle a mis 3 semaine à retourner en ADSL. Selon ses dires "jamais elle retournera sur le câble" ...
Après une rapide enquête près de ses connaissances dans le quartier, c'est +/- la même chose sur les pavillons alentours.

Depuis la zone est passée en zone 100Mbps et en effet , j'ai été voir de visu certains câbles & boitiers de l'immeuble sont tout neuf (si on regarde la carte, Bry est effectivement en vert, mais juste à coté Le Perreux reste en jaune, donc là, de l'installation vétuste,  il doit encore yen avoir plein).
En tous cas, elle, elle est perdu pour eux - il faudra qu'elle quitte son logement pour que ce dernier soit de nouveau un jour câblé (ce qui va être difficile vu que l'immeuble a été fibré FTTH par Orange ya 1 mois... :-) )


Tout ça pour dire que dire "10M de prises potentielles", pour moi c'est aussi inclure les installations vétustes qui sont *en pratique* inutilisable, même si techniquement connectable.

Leon

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Numericable : l'ouverture de son réseau câblé a désormais un prix
« Réponse #43 le: 17 février 2015 à 13:33:21 »
Oui, comme l'ADSL en fait... :-)
Taille des poches en ADSL? Ca ne joue en rien sur le débit et la qualité. Quand je disais "taille des poches", je voulais bien évidemment parler du nombre d'abonnés.
Qu'un DSLAM ait 100 ou 1000 abonnés, le débit dépendra principalement de la distance de la ligne de l'abonné.
C'est très différent dans un réseau câblé, où le débit/la qualité dépend énormèment du nombre d'abonnés dans une branche. C'est bien là dessus que je voulais insister.

Citer
Mais justement, on en reviens à la base de cette discussion, qui était le *nombre* de logements potentiellement câblés : Il suffit pas d'avoir une prise coax dans un logement pour déclarer ce logement "câblé" , même en zone Numéricable: A bien des endroit, il faut *en plus* faire des travaux simplement pour que "ça marche" (que ces travaux soient sur la desserte ou en amont). Ça serait intéressant de voir la proportion "prises câblées vs abonnés" en zone 30 et en zone 100 , ainsi que le taux de churn en zone 30 (par rapport aux autres)

A titre perso , j'en fait pas une généralité, mais en zone 30, ça me parait être, surtout sur la  desserte finale,  de la vieille infra des années 80 (*)
Alors qu'en zone 100 (et plus), vu qu'ils mettent du matériel récent dans les rues à grand frais, je pense qu'ils doivent aussi au moins identifier & corriger les problèmes entre la colonne montante des immeubles & la rue, ne serait-ce que pour garder les clients qu'ils ont eu tant de mal à acquérir.
Je pense que tu généralises un cas que tu as vu.
Dans les zones 100Mb/s ou plus, il est très fréquent de voir des installations qui datent du "plan câble" des années 80, au niveau des boitiers de raccordement dans les immeubles, des équipements sur les poteaux, etc... Des installations bien vieilles, et qui paraissent  ne pas avoir bougé depuis 30 ans. Ils changent principalement les amplis, et les remplacent pour la plupart (mais pas tous) par des nodes.

Quant au nombre de foyers réellement raccordables au FTTH ou au réseau coax, il y a de la triche dans les 2 cas. Les opérateurs confondent volontairement le nombre de foyers en zone géographique raccordable, et le nombre de prises réellement installées activables très rapidement.

Leon.

obinou

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« Réponse #44 le: 17 février 2015 à 14:15:58 »
Taille des poches en ADSL? Ca ne joue en rien sur le débit et la qualité. Quand je disais "taille des poches", je voulais bien évidemment parler du nombre d'abonnés.
Qu'un DSLAM ait 100 ou 1000 abonnés, le débit dépendra principalement de la distance de la ligne de l'abonné.
C'est très différent dans un réseau câblé, où le débit/la qualité dépend énormèment du nombre d'abonnés dans une branche. C'est bien là dessus que je voulais insister.

Je voulais en fait parler de la distance de cuivre (qui atténue) vs. le point d'arrivé en fibre. Dans le cas du câble, plus la "distance à la fibre" est lointaine, plus ya d'abonné sur la même poche, et dans le cas de l'ADSL c'est effectivement la distance de la paire.

Mais ok , sur le fond je suis d'accord. Ca remet pas en question notre discussion sur le nb de prises réelle vs le nombre de prise "utilisable".


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Je pense que tu généralises un cas que tu as vu.

Si tu veux. Mais c'est pas la seule zone que j'ai vu justement. Et il suffit de regarder les forums pour corréler les zones 30 avec les mécontentement.

Citer
Dans les zones 100Mb/s ou plus, il est très fréquent de voir des installations qui datent du "plan câble" des années 80, au niveau des boitiers de raccordement dans les immeubles, des équipements sur les poteaux, etc... Des installations bien vieilles, et qui paraissent  ne pas avoir bougé depuis 30 ans. Ils changent principalement les amplis, et les remplacent pour la plupart (mais pas tous) par des nodes.

Ah bah quand ça marche on change pas c'est sur. La question c'est - quand est-ce qu'on change quand ça marche pas/mal.

Citer
Quant au nombre de foyers réellement raccordables au FTTH ou au réseau coax, il y a de la triche dans les 2 cas. Les opérateurs confondent volontairement le nombre de foyers en zone géographique raccordable, et le nombre de prises réellement installées activables très rapidement.

On est d'accord.
La différence (à mon sens) c'est que pour la fibre, vu que c'est une installation neuve, tant que le technicien est pas venu, ya 0 service. Et , du moins la plupart du temps, quand le gars est venu chez toi poser la prise, quand il s'en va ça fonctionne - donc à la limite, comptabiliser les gens réellement raccordés (cad dont la prise est réellement posée dans le logement, vs "la fibre est dans l'immeuble", vs les "la fibre est dans le quartier) c'est relativement simple, surtout comparé aux gens abonnés .
Pour le câble en revanche, il y a des maisons où la prise existe, *où Numéricable (ou Bouygues) prends des abonnements THD* , mais où en fait ça ne fonctionne pas à cause de la vétusté des installations sur le chemin. Ces prises sont quand même comptées comme "potentiellement raccordable" alors qu'en pratique non .

Bref, ca fait un peu enc*lage de mouche notre discussion, mais à mon sens ça a quand même une importance pour les gens concernés qui emménagent et qui peuvent penser qu'ils sont câblés alors qu'en fait en pratique ça marchera pas/mal.
 

Cochonou

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Numericable : l'ouverture de son réseau câblé a désormais un prix
« Réponse #45 le: 17 février 2015 à 21:33:09 »
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Pour le câble en revanche, il y a des maisons où la prise existe, *où Numéricable (ou Bouygues) prends des abonnements THD* , mais où en fait ça ne fonctionne pas à cause de la vétusté des installations sur le chemin. Ces prises sont quand même comptées comme "potentiellement raccordable" alors qu'en pratique non.
Je ne sais pas s'il y en a tant que ça. Ou du moins, pas tant que ça d'installations qui ne soient toujours pas fonctionnelles après un peu de tirage de câble et un coup de perforatrice (intervention typique d'un technicien du câble...).
Par contre comme on l'a vu sur ce forum, le travail peut se révêler de qualité inégale en fonction des talents du technicien !

mattmatt73

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Numericable : l'ouverture de son réseau câblé a désormais un prix
« Réponse #46 le: 20 février 2015 à 20:49:17 »
L’accès au très haut débit de Numericable-SFR se paye cher

Par la voix de l’Autorité de la concurrence, Numericable-SFR a publié ses offres tarifaires d’accès à son réseau très haut débit. Un réseau de luxe si l’on en juge aux tarifs pratiqués.

Numericable-SFR vient de livrer ses offres de référence (ODR) d’accès à son infrastructure très haut débit (fibre et câble) en direction des MVNO (opérateur de réseau mobile virtuel) et autres opérateurs fournisseurs d’accès Internet. Ces ODR répondent à l’exigence de l’Autorité de la concurrence qui, dans le cadre de l’acquisition de SFR par Numericable/Altice, impose l’ouverture du réseau du câblo-opérateur afin de conserver un équilibre concurrentiel sur le marché du très haut débit en France.


Près de 9 millions de lignes très haut débit

En effet, les réseaux câblés de Numericable et fibre de SFR agrègent pas moins de 8,9 millions de foyers éligibles au très haut débit (plus de 30 Mbit/s) dont 5 millions en Docsis 3.0 (une norme du câble) à plus de 100 Mbit/s en France (avec une perspective de 12 millions visés pour 2017 et 15 millions en 2020). A comparer aux 3,64 millions de lignes FTTH déployées au 3e trimestre 2014 tous opérateurs confondus (selon les chiffres de l’Arcep). Numericable-SFR revendique aujourd’hui 1,3 million de clients très haut débit, soit plus du double des 560 000 abonnés FTTH du numéro 1 Orange (selon ses derniers résultats). Un déséquilibre qui risque d’aller croissant si le marché n’est pas un tant soit peu régulé à l’instar de ce qu’Orange (France Télécom à l’époque) a connu au début des années 2000 avec le dégroupage de la boucle locale.

Il n’est pourtant pas certain que les offres présentées par Numericable-SFR permettent une grande dynamique du secteur. Deux ODR sont proposées : la première, en marque blanche, se destine aux MVNO totalement dépourvus de réseau, d’équipement de connexion de l’abonné (la box) et de services ; la seconde, dite « bitstream », sera susceptible d’intéresser les opérateurs équipés de leur propres box et qui voudront s’appuyer sur l’infrastructure numérique de l’hôte pour opérer leurs services vers le client final. Dans les deux cas, les solutions permettront de fournir des forfaits à 30 Mbit/s en réception (pour 1 Mbit/s en émission), 100 Mbit/s (5 Mbit/s) et 200 Mbit/s (10 Mbit/s). Mais le coût des offres risque d’en décourager plus d’un…


Des services à 5 millions d’euros

Pour l’offre en marque blanche (dite ODR d’Accès 1), les accès seront disponibles entre 12 et 16 euros HT mensuel par abonnement avec 5 euros HT supplèmentaires mensuels pour la mise à disposition de la box. Des tarifs auxquels s’ajoutent les coûts de transport, des coûts d’interconnexion de téléphonie vers les réseaux fixes (0,25 centime la minute) et mobiles (1,25 centime) des concurrents et divers frais spécifiques (acte de raccordement, coût de résiliation, pose d’amplificateur d’appartement, etc.) s’étalant de 35 à 100 euros l’acte. Au-delà de ses tarifs qui laisseront peu de ‘gras’ aux MVNO, la facture s’alourdira de 250 000 euros annuellement pour couvrir les frais de maintenance et exploitation. Sans compter les frais d’études (50 000 euros) et « de mise à disposition des services » facturés, eux,… 5 millions d’euros ! Des tarifs prohibitifs pour un MVNO.

Si l’offre « bitstream » (ODR d’Accès 2) n’intègre pas les onéreux coûts d’études et autres maintenance et mise à disposition des services, ses prix mensuels d’accès sont relevés de 1 euro (13 euros pour 30 ou 100 Mbit/s et 17 euros pour 200 Mbit/s), à peine compensés par la baisse à 9 euros (contre 10 dans le cas précédent) par Mbit/s consommé (au 95e percentile). Les clients et néanmoins concurrents de Numericable-SFR devront en outre s’acquitter de 2 500 euros mensuels de redevance de mise à disposition d’une « porte de collecte nationale colocalisée » de 10 Gbit/s. Porte dont les frais d’ouverture s’élèvent à 10 000 euros. Là encore, une prestation onéreuse pour une infrastructure amortie.
Offres de collecte DSL aux entreprises

Il reste maintenant à l’Autorité de la concurrence, qui a publié les conditions tarifaires de Numericable-SFR, d’en apprécier la pertinence en vue de « donner les moyens aux concurrents de Numericable de répliquer ses offres de détail à très brève échéance, sans devoir attendre que les déploiements FTTH soient achevés ». Les sages de la rue de l’Echelle vont maintenant recueillir, jusqu’au 9 mars, les avis des opérateurs tiers afin de se prononcer sur la capacité des conditions de Numericable-SFR à émuler le marché du très haut débit dont il capte aujourd’hui 60% en France. La liste des tarifs ci-dessus fournit déjà plus qu’un début de réponse…

Numericable-SFR a également livré ses conditions tarifaires de collecte DSL des NRA (noeuds de raccordement abonnés) de Completel et SFR en direction des entreprises. Des offres temporaires puisque le groupe s’est également engagé à revendre son réseau DSL de Completel, redondant avec celui de SFR. Il n’en reste pas moins que, d’ici là, l’Autorité de la concurrence se penchera également sur ces offres en direction des entreprises et qui « sont susceptibles de faire l’objet de modifications ».


Source : Silicon par Christophe Lagane, le 17 février 2015

mattmatt73

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Numericable : l'ouverture de son réseau câblé a désormais un prix
« Réponse #47 le: 20 février 2015 à 20:55:56 »
il y a un autre sympa :

SFR : comment les méthodes d’Altice tétanisent les fournisseurs

Des cowboys à la tête du second opérateur français ? Les méthodes d’Altice – factures impayées, renégociations de contrats à la hache – choquent les fournisseurs de SFR. Patrick Drahi semble prêt à tout pour réaliser très vite les économies qu’il attend.

Si le rachat de SFR par Numericable a fait le bonheur de Vivendi (qui a touché 13,5 milliards d’euros, dans un premier temps), il n’arrange pour l’instant pas les affaires des fournisseurs de l’opérateur. Nombre d’entre eux ne voient plus leurs factures honorées depuis décembre dernier. Depuis que la garde rapprochée de Patrick Drahi, dirigeant de la société d’investissements Altice propriétaire de Numericable-SFR, a pris la gestion en main du nouvel ensemble.

« Depuis décembre, tout investissement doit être validé par le comité d’investissement, confirme une source syndicale. Tous les projets sont bloqués, toutes les dépenses doivent être justifiées, même 50 euros. On est en mode ‘stop and go’. » Une politique qui vise à générer de la trésorerie sur le dos des fournisseurs. Aucun n’est visiblement épargné, les gros comme les petits. A titre d’exemple, selon un échange d’e-mails que Silicon.fr a pu se procurer, Cisco réclamait un versement à date du 23 janvier de plus de 3 millions de dollars à SFR. Ce qui n’avait toujours pas été fait le 26. Cisco, qui menace de « bloquer tous les ordres entrants » (donc de ne plus livrer), attend également un paiement de 3,7 millions de dollars pour le 20 février (voir capture ci-dessous). Et « 3 millions, ce n’est pas énorme », estime notre informateur.


400 millions d’impayés

Selon une autre source, une ardoise de 30 millions affecterait également Huawei. Et HP, Ericsson, Alcatel-Lucent, Nokia Networks ne seraient pas mieux lotis. Au total, toujours selon des informations obtenues en interne de manière anonyme, SFR accuserait 400 millions d’euros d’impayés fin janvier.

Autre méthode de recherche d’économie : des demandes de remises systématiques et pérennes de 20 ou 30% sur les nouvelles prestations comme celles facturées avant décembre. « Les fournisseurs font leur choix et ceux qui font le mauvais ne travailleront plus avec SFR », témoigne un prestataire qui souhaite garder l’anonymat pour « continuer à travailler avec l’opérateur ». Du moins tant que l’équation économique est tenable.

Une source industrielle bien placée, habituée des négociations au cordeau que subissent les sociétés de service quand des grands comptes mettent leurs fournisseurs sous pression, parlent de pratiques « inconnues sur le marché français et totalement inacceptables » . Deux sources, souhaitant rester anonymes, parlent ainsi d’une pratique consistant pour SFR à exiger 20 % de rabais immédiat avant de payer un fournisseur, arguant du fait que si ce dernier traîne son donneur d’ordre en justice, l’expérience montre qu’il n’obtiendra en moyenne pas plus de 80 % de la somme due devant les tribunaux.


Un véritable système organisé

Pour les personnes que nous avons interrogées, c’est bien un ensemble de pratiques de ce type (arrêt des paiements, renégociation des contrats allant jusqu’à 80 % de rabais sur les maintenances, délais dans la signature des contrats retardant la facturation…) qui ont été mises en place. « C’est un véritable système organisé, reprend une de nos sources. Cela pouvait passer relativement inaperçu sur un acteur comme Numericable, mais avec un acteur de la taille de SFR, ça change tout ! »

De facto, si l’ensemble de l’industrie ne parle que de ce sujet, c’est dans un climat de peur et de paranoïa généralisée. Nombre de fournisseurs évoquant « une énorme tension ».

Le plan d’Altice consiste, semble-t-il, à remplacer une bonne partie des prestataires, présents en grand nombre chez SFR, par des opérationnels de l’opérateur. Illustration sur la partie SI. « On réinternalise la gestion réseau IP avec Telindus (l’intégrateur racheté il y a un an par SFR, NDLR) après le cœur IP sur la data mobile », illustre une source syndicale. Une réintégration qui aurait coûté sa place à BT, qui fournissait jusqu’alors le service d’exploitation réseau.

Mais la brutalité avec laquelle les quelques hommes de confiance de Patrick Drahi ont abordé cette transition laisse planer un gros doute sur le succès de l’opération. Au point que tant les syndicats que des sources anonymes au sein de l’industrie des télécoms s’interrogent sur l’éventuelle responsabilité de SFR en cas de panne sur son réseau. « Là, clairement, ils sont en train de déroger à leur obligation de moyens », relève une source chez un équipementier.


Renouvellement du management

Et le remue-ménage que subit le management de SFR ne contribue pas à stabiliser la situation. Si Patrick Drahi s’est engagé à maintenir l’emploi jusqu’en juillet 2017, la pression mise sur le management et les salariés est énorme. Dans une communication du 6 février, la CFDT de SFR dénonçait « la versatilité des nouveaux dirigeants » à laquelle les équipes se trouvent confrontées au quotidien. « Il y a une logique de démotivation pour faire partir les gens en trop », estime notre contact syndical. Selon lui, si le ratio entre managers et salariés que connaît Numericable (8 cadres pour 2000 salariés) est appliqué à SFR, il ne resterait que 64 dirigeants au sein de l’opérateur. Contre environ 250 aujourd’hui.

Même sentiment du côté de la CFE-CGC. Dans un courrier adressé à Patrick Drahi et Eric Denoyer, directeur général de SFR-Numericable, le syndicat doute du bien fondé des méthodes de la nouvelle équipe dirigeante et craint qu’elle ne pèse sur le moral des troupes. « Ce que nous vivons ne ressemble en rien, à ce jour du moins, à un rachat à visée industrielle. C’est la déclinaison d’un LBO monté pour restructurer une entreprise en grande difficulté, visant à créer de la trésorerie coûte que coûte, sans se soucier réellement ni des investissements inhérents à notre métier, ni d’une intégration des sociétés formant le nouveau groupe. […] Sommes-nous dans une phase transitoire ou existe-t-il une volonté de poursuivre cette politique comptable journalière qui nous conduira probablement droit dans le mur ? »

Absence de volonté de garder les managers de SFR et méthodes brutales des nouveaux dirigeants qui « [n’ont pas] le temps d’étudier leurs dossiers », stratégie de trésorerie sur le dos des fournisseurs, objectifs commerciaux de SFR Business Team intenables, absence de plan concret de ré-internalisation des services, risques de pertes des clients résidentiels et entreprises, absence de dialogue social… la liste des griefs est longue. Ultime avertissement avant le conflit social ?


Source : Silicon