Ensuite pour connaitre en temps réél l'orientation de ton satellite on utilise des gyroscopes plus en effet une visé sur des étoiles. Mais la dernière solution est principalement utilisé pour les sondes en voyage interplanétaire. Ensuite comme le montre la vidéo le satellite fait du scanning avant de trouver la bonne trajectoire de visé.
Là pour le coup, on rentre vraiment une de mes spécialités, alors je peux vous en parler un peu plus.
Quasiment toutes les plateformes actuelles embarquent des viseurs d'étoiles pour la mesure et le contrôle de leur attitude. Tous les satellites d'observation optique en orbite basse en utilisent (la précision de pointage est d'ailleurs une des limites de la résolution sol). Les plate-formes télécom en orbite géostationnaire ont besoin de beaucoup moins de précision, mais s'y convertissent aussi.
Sur un viseur d'étoiles autonome moderne (c'est à dire qu'il calcule tout seul l'orientation et la vitesse angulaire du satellite) , avec un champ de vue qui fait typiquement 20°, on atteint des précisions de pointage un peu meilleures que l'arcseconde dans des conditions normales.
On peut être beaucoup plus précis avec des champs de vue plus réduits. C'est ce qui est utilisé sur les satellites d'observation de plus haute résolution, avec des viseurs spécialisés. Mais cela reste un compromis: si l'on réduit trop le champ de vue du viseur, le nombre d'étoiles brillantes que l'on peut voir dans le champ de vue à un moment donné va diminuer - ce qui nuit à la robustesse du viseur. On peut compenser ça en augmentant par exemple le temps d'intégration du viseur... ce qui réduit la fréquence de mesure et la tenue à l'accélération, et donc également l'agilité de la plate-forme.
Je ne comprends pas ton propos. Pourquoi dans ce cas y aurait-il intérêt à développer un système de communication laser très couteux à très grande distance? Garder une communication en permanence avec le satellite, c'est le seul argument avancé par l'article. Donc si le jeu n'en vaut pas la chandelle pour la coordination entre bases satellites comme tu le dis, je suppose que c'est encore moins justifié pour une communication laser de 40 000km, qui doit être très probablement beaucoup plus chère.
Pour la plupart des missions, ça ne sert pas énormèment en effet - à ma connaissance bien entendu. Si l'on veut une fréquence de rafraichissement des données plus rapide pour certaines applications militaires, on peut avoir plusieurs points de contact avec le satellite. Maintenant il doit bien y avoir quelques applications spécifiques où l'aspect "permanent" pourrait avoir un intérêt notable. Dans ces rares cas, il devient un peu difficile de multiplier à l'envie les points de contacts partout à la surface du globe. On considère que pour avoir un bon contact avec le satellite, il faut que son élévation soit au moins de 10°. Pour un satellite à 800 km d'altitude et 98° d'inclinaison, ça fait quand même un maillage assez important.
L'intérêt des communications laser n'est pas uniquement l'aspect "permanent" avec un relais télécom, mais également leur débit.
Il y a une autre application que je connais mieux, c'est la communication à tres longue distance avec les sondes d'exploration. Le débit avec ces sondes étant très limité, ce genre de moyens est très intéressant pour ramener les données scientifiques... sur une distance bien supérieure à 40 000 km.
Mais comme il faut bien commencer par quelque chose, un démonstrateur entre un satellite LEO et un satellite GEO, c'est déjà très bien.