Auteur Sujet: Interopérabilité des réseaux FTTH : on avance... un peu  (Lu 53422 fois)

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vivien

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Interopérabilité des réseaux FTTH : on avance... un peu
« Réponse #24 le: 29 mai 2008 à 22:32:38 »
- C'est devenu un MONOPOLE : je ne comprend pas comment l'EU et même l'état ont accepté cette situation en France où tout a été racheté par un seul ... qu'est ce qui fait que pour le 'câble' cela ai pû passer ?

Il ne faut pas oublier qu'il y a quelques années les câble était moribond. Débit inférieur à l'ADSL, forfait avec une limite en download ou en upload, pas de téléphonie illimité...

Je crois que l'élèment déclencheur a été la fermeture d'un réseau Câble en île de France, non rentable (c'est un réseau câble qui ne proposait que la TV, il ne pouvait pas proposer Internet sans gros investissements)

La France a supprimé la limitation d'un opérateur câble à une zone géographique donnée (qui avait été créée pour éviter les monopoles nationaux) pour tenter de sauver le câble. Je me souviens d'un article de journal qui disait que c'était trop tard et que le câble allait mourir. Aujourd'hui il est bien dynamique.

Ils se réveillent surtout maintenant (Numéricable), en voyant 'la fibre' des autres comme concurrents à leur 'réseau' qu'ils n'ont pas fait évolué  tant en offres concurrentes à l'adsl qu'au niveau marketing, en parlant essentiellement que de 'tv'.

Je pense qu'on peut mettre cela au passé.

Perso chez moi les offres du Cable sont bien plus attractives que l'ADSL :

ADSL (+ de 4 Km de cable dans mon quartier) :
- 5 Mb/s down 1 Mb/s up
- pas de TV
- 30 € / mois

Cable :
- 100 Mb/s down 5 Mb/s up
- offre TV de qualité
- 30 € / mois

Mais Noos a longtemps été cher avec de nombreuses options. Les offres bon marché triple play sont récentes et les incidents de facturation et de coupure ont refroidis beaucoup de personnes comme moi qui hésitent à franchir le pas.

Je remarque aussi qu'il y a peu/pas de publicité locale disant "oui vous êtes couvert par la fibre optique 100 Mb/s"

Mon immeuble et mes voisins sont tous en ADSL....
Il y a encore 6 mois je déconseillais Numericable mais ma préconisation pourrait changer.

vivien

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« Réponse #25 le: 04 juin 2008 à 23:33:06 »
Cependant le débat est devenu surprenant: personne ne s'est jamais insurgé contre l'absence de concurrence sur les réseaux câblés classiques. Pourtant, des solutions techniques pourraient exister. Personne ne parle de dégrouper le réseau d'accès qui a le plus de capacité aujourd'hui en France: celui de Numéricâble... Pourtant le potentiel est énorme! Mais tout le monde regarde ailleurs, sur ce qui n'existe pas encore. C'est étrange, non? Pourquoi fait-on tout ce bruit sur le dégroupage des réseaux FTTH sans parler du câble? Pourquoi personne n'a jamais obligé un opérateur câble à vendre des offres de gros? Le PON et le câble ont des similitudes plus que troublantes: les architectures se ressemblent entre un réseau HFC FTTLA et un réseau PON.

Aux US et ailleurs, quand 2 réseaux câbles sont en concurrence sur une même zone, tout est déployé en double, que ce soit en fibre ou en coax!

Tu as donné des idées au Conseil de la concurence :

PARIS (AFP) — Le Conseil de la concurrence souhaite que le câblo-opérateur Numericable, qui bénéficie d'un vaste réseau, soit soumis aux mêmes obligations que France Télécom en matière de déploiement de l'internet à très haut débit, dans un avis publié mercredi par "Les Echos".

Si le conseil obtient satisfaction, Numericable devra ouvrir son réseau aux autres opérateurs, France Télécom, Free et Neuf Cegetel, relève le quotidien économique. Ce dernier souligne que cette position est "contraire aux préconisations" de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep).

L'Arcep rétorque qu'"au contraire", elle souhaite "imposer à Numericable les mêmes obligations" qu'aux autres opérateurs et est ainsi "tout à fait en phase" avec l'avis du Conseil de la concurrence.

Dans son avis remis au gouvernement, le gendarme de la concurrence affirme "qu'il convient de s'assurer que le cadre réglementaire envisagé par le projet de loi (loi sur la modernisation de l'économie - LME) ainsi que les obligations qui s'y rattachent trouvent pleinement à s'appliquer aux réseaux reposant sur une architecture utilisant à la fois la fibre optique et le câble coaxial (soit Numericable) à l'instar des déploiements des réseaux en seule fibre optique".

Hérité du Plan câble, un programme lancé dans les années 1980 à grand renfort d'argent public, Numericable, qui a racheté ces dernières années tous les acteurs du câble, dispose d'un réseau auquel sont connectés plus de 9 millions de foyers.

Depuis plusieurs mois, ce réseau est en cours de rénovation afin de proposer des services plus gourmands en débit, comme la télévision haute définition.

La LME, actuellement discutée à l'Assemblée nationale, prévoit dans son article 29 des mesures en faveur du développement du très haut débit par fibre optique. La mutualisation des réseaux sera l'une des questions abordées.


Source : AFP, le 4 juin 2008

feyb64

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« Réponse #26 le: 05 juin 2008 à 22:58:24 »
Dans le principe des deux points de mutualisation (pied d'immeuble et 'nro') que j'ai évoqué (et à la demande de vivien qui m'a demandé de livrer aux yeux du monde mes qualités extraordinaires de 'graphiste à main levée et au pif'  ;D), je vous présente LE (n'ayont pas peur des mots  8) ) 'schéma type' de ce que devrait être ce 2e point de mutualisation que j'appele du doux nom de 'NRO MIXTE' apte à recevoir aussi bien des opérateurs ayant choisi le 'p2p' que le 'pon' :



Ce NRO MIXTE sera donc vu soit en tant que simple 'lieu' de brassage, soit lieu d'installation de ses équipements :

Soit pour l'opérateur GPON :
- Son lieu d'installation de ses splitters optiques, les fibres en sortie de ses splitters repartent alors vers son olt hébergé 'ailleurs'
- Son lieu d'installation 'total' (splitters et olt les desservant), la(les) fibre(s) en sortie de(s) olt(s) repart(ent) alors vers son backbone

Soit pour l'opérateur P2P  :
- Son lieu d'installation de son NRO (actifs switchs et routeurs) la sortie allant à son backbone
- Son lieu de 'brassage' des fibres abonnés vers ses propres fibres sortant du nro mixte vers son propre nro 'ailleurs' (oublié sur le schéma  :-X) (pour plaire à Free :) )
Ainsi TOUT LE MONDE EST CONTENT, UNE SEULE FIBRE ABONNÉ accessible en mutualisation soit en pied d'immeuble (ou de quartier résidentiel pour les maisons), soit au NRO MIXTE, qui devra être placé au plus loin possible pour éviter de tirer plein de fibres au plus près des abonnés (cas p2p) et pourra de surcroit desservir plusieurs quartiers d'immeubles ou résidentiels (et il est plus économique de monter une 'grande salle' que de montrer plein de 'petits' sous-répartiteurs avec les inconvénients de 'place dispo', alim, sécurité, ...)

Ce schéma garantie la neutralité quelque soit la techno 'opérateurs' sans avoir à en déployer ni trop ni pas assez.

Voilà mon 'intime' conviction sur ce que devrait être la mutualisation 'fibre' (à défaut de plaire aux opérateurs, c'est un schéma de principe qui me semble utile aux collectivités, si l'envi (que j'espère intense) leur venait de les 'monter' pour faire avancer la 'fibre partout'. (un seul, voir deux, peut suffire pour un 'gros village' ...)

Leon

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« Réponse #27 le: 07 juin 2008 à 12:51:02 »
En tout cas, il ne faut clairement pas "imposer" ce type de schéma que tu proposes, feyb64. Ca serait anticoncurrentiel: un opérateur qui aurait décidé de déployer du PON en perdrait l'avantage principal: la mutualisation d'une fibre entre plusieurs dizaines d'abonnés. Et dans certains cas (zones peu denses ou faible capacité des fourreaux), la différence de prix sur le réseau passif risque d'être énorme entre un réseau PON et un réseau P2P. Certes, comme tu le dis, en terme d'atténuation, ça ne change rien. L'atténuation totale sera uniquement fonction du nombre de splitters traversés (jusqu'à 3 maximum en général) et de la longueur totale de fibre.

Ca n'est pas parce qu'à Paris, et dans tous les cas où c'est rentable et/ou pas trop compliqué techniquement, Free se vante ouvertement de procéder ainsi, qu'il faut généraliser.

Ce schéma fonctionne bien dans les zones denses. Mais même là, je pense qu'il ne faut surtout pas obliger les opérateurs à procéder ainsi.
Ailleurs (où il n'y aura pas de FTTH de si tôt) c'est bof bof...

Leon.

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« Réponse #28 le: 07 juin 2008 à 13:55:17 »
En tout cas, il ne faut clairement pas "imposer" ce type de schéma que tu proposes, feyb64. Ca serait anticoncurrentiel: un opérateur qui aurait décidé de déployer du PON en perdrait l'avantage principal: la mutualisation d'une fibre entre plusieurs dizaines d'abonnés. Et dans certains cas (zones peu denses ou faible capacité des fourreaux), la différence de prix sur le réseau passif risque d'être énorme entre un réseau PON et un réseau P2P. Certes, comme tu le dis, en terme d'atténuation, ça ne change rien. L'atténuation totale sera uniquement fonction du nombre de splitters traversés (jusqu'à 3 maximum en général) et de la longueur totale de fibre.

Ca n'est pas parce qu'à Paris, et dans tous les cas où c'est rentable et/ou pas trop compliqué techniquement, Free se vante ouvertement de procéder ainsi, qu'il faut généraliser.

Ce schéma fonctionne bien dans les zones denses. Mais même là, je pense qu'il ne faut surtout pas obliger les opérateurs à procéder ainsi.
Ailleurs (où il n'y aura pas de FTTH de si tôt) c'est bof bof...

Leon.

En quoi mon 'nro mixe' est 'anti-concurrentiel' pour un opérateur pon ?

Tirer une fibre de l'olt vers un splitter placé à moins de 1km des 64 abonnés raccordés à ce spillter, ou tirer un câble intégrant 64 fibres du splitter plus éloigné vers les abonnés, c'est à très peu de choses le même cout et un encombrement 'câbles' quasi identique. Je ne vois pas en quoi c'est 'anti-concurrentiel' ...

Au pire, s'il y avait une 'différence' significative pour ce câblage horizontal abonné à l'encontre de l'opérateur pon premier présent, la régulation au niveau des tarifs de location de ces fibres pourrait en tenir compte (légèrement supérieure au tarif régulé appliqué à la fibre horizontale abonné au nro mixte lorsque l'opérateur initial des P2Piste).


Leon

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« Réponse #29 le: 07 juin 2008 à 14:32:14 »
En quoi mon 'nro mixe' est 'anti-concurrentiel' pour un opérateur pon ?

Tirer une fibre de l'olt vers un splitter placé à moins de 1km des 64 abonnés raccordés à ce spillter, ou tirer un câble intégrant 64 fibres du splitter plus éloigné vers les abonnés, c'est à très peu de choses le même cout et un encombrement 'câbles' quasi identique. Je ne vois pas en quoi c'est 'anti-concurrentiel' ...
Quasi identique? En terme de tarif, de complexité des épissures? Un câble 700 fibres, ça fait 25 à 35mm de diamètre, et un câble d'une trentaine de fibres en fait autour de 12mm. Très grosse différence, donc. Difficile de faire passer 25mm dans un fourreau déjà occuppé, alors que c'est en général faisable avec 12mm. Orange l'a bien compris!

Quand au tarif, pourquoi réguler en augmentant le prix de revient? Ca ne me parait pas trop envisageable. Ca voudrait dire qu'on force un opérateur PON à investir plus que nécessaire, et donc à couvrir une zone moins importante que si on l'avait laissé libre... Ca n'est pas comme ça qu'on va réussir à fibrer ailleurs que dans les zones denses!

Leon.

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« Réponse #30 le: 07 juin 2008 à 21:23:59 »
Ou donc vois tu des épissures ? Si dans le nro mixte toutes les fibres abonnés arrivent alors sur des bandeaux de brassage avec connecteur au bout. Idem à l'autre bout de la fibre côté abonnés (pied d'immeuble ou armoire de rue pour les maisons)
Aucune epissure que celles nécessaires ensuite de toute façon au niveau des splitters (qu'ils soient proches ou pas des abonnés), et même c'est probablement plus 'facile' de les faire dans un espace plutôt 'large' qu'offre le nro mixte que dans une 'chambre' en pleine rue (faut tenir compte des conditions météo, pas facile d'en faire sous la pluie, chambre pleine d'eau, moins de mauvaises épissures au final, d'où des couts plus bas par gains de temps et efficacité)

Enfin qui te parle de câbles de 700 fibres ?
En gpon, depuis le dernier splitter tu atteind 64 (voir 128) abonnés, donc jusqu'au dernier splitter dans le nro mixte ce n'est pas 700 fibres qui partent vers l'endroit ou en 'pon' pur on aurait mis le splitter (près des abonnés). grosso modo quif quif bourico côté taille de câble donc.

Tout est une question de 'distance' d'équilibre à trouver entre le nro mixte et les abonnés, le nombre d'abonnés qu'il desservira, en tenant compte des contraintes de terrain pour y passer les câbles.
S'il faut à certains endroits que l'on fasse un 'mini mro-mixte' car pas assez de place pour en sortir les fibres si plus loin, ben alors, on met un 'petit' nro-mixte plus prêt. Le tout est de toujours essayer de le mettre le plus loin possible pour desservir le plus d'abonnés possibles (et donc concentrer en un minimum de points les arrivés abonnés pour concentret aussi les équipements à mettre au bout des fibres abonnés, switchs ou splitters)

En tout cas, du pon avec splitters à tous coins de rues en villages et petites villes, est très probablement plus cher à mettre en oeuvre que ma solution 'nro mixte', ne serai ce par le nombre de 'chambres' nécessaires à aménager pour acceuillir les splitters à proximité des abonnés.
Au contraire, le 'nro mixte' permet des économies au 'pon', en permettant de regrouper les splitters et olt au même endroit.
(en plus sécurisé, à l'abri des 'travaux' inmanquables dans la rue ou dans la chambre occupée par autre chose, ...)

Que des 'bénéfices' pour l'opérateur pon (encore une fosi ce n'est pas 'la fibre' au mettre qui coute le plus mais les travaux nécessaires pour les passer, aménager les 'chambres', ...)
« Modifié: 07 juin 2008 à 21:29:03 par feyb64 »

vivien

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« Réponse #31 le: 07 juin 2008 à 22:30:49 »
feyb64, je soutiens ton idée de pouvoir faire avec un même réseau du P2P ou du Gpon.

C'est un peu l'idée proposée dans la consultation actuellement en cours de l'ARCEP



Concernant le nb de fibres dans un câble, le P2P impose l'utilisation de câble de 288 ou 720 fibres.
Par contre il existe des technologies qui évitent épissure / soudure a intervalle régulier :


La fibre qui est en rouge est coupée et inutilisable.



Il faut avec cette techno des soudures dans les égouts à intervalles réguliers. De ces boîtiers repartent des câbles vers les immeubles à proximité + un câble vers le point de soudure suivant. Vu le coût de soudure d'une fibre on n'utilise pas de câble de 720 fibres.

Photo d'un boîtier nécessaire pour l'ancienne technologie :

Leon

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« Réponse #32 le: 07 juin 2008 à 23:37:22 »
Ou donc vois tu des épissures ? Si dans le nro mixte toutes les fibres abonnés arrivent alors sur des bandeaux de brassage avec connecteur au bout. Idem à l'autre bout de la fibre côté abonnés (pied d'immeuble ou armoire de rue pour les maisons)
Aucune epissure que celles nécessaires ensuite de toute façon au niveau des splitters (qu'ils soient proches ou pas des abonnés), et même c'est probablement plus 'facile' de les faire dans un espace plutôt 'large' qu'offre le nro mixte que dans une 'chambre' en pleine rue (faut tenir compte des conditions météo, pas facile d'en faire sous la pluie, chambre pleine d'eau, moins de mauvaises épissures au final, d'où des couts plus bas par gains de temps et efficacité)
Enfin qui te parle de câbles de 700 fibres ?
Désolé, mais tu sembles méconnaitre le monde des réseaux. Quel que soit le réseau, il est évident qu'il faut des épissures, et que ce n'est pas le même câble qui part de ta maison et qui rentre dans le répartiteur. C'est vrai en téléphonie, mais dans tous les autres réseaux. Les câbles qui sortent d'un transfo basse tension n'ont pas la même section que ceux qui rentrent dans ta maison. Pareil pour les fils du téléphone: les câbles arrivant dans un répartiteur regrouppent un très grand nombre de paires. Entre les 2, pour aboutter des câbles de différentes capacité, il faut des épissures et des boites d'épissures. Il est inconcevable de faire rentrer dans un répartiteur des câbles de faibles capacité. Immagine: il faudrait un millier de câbles de 30 paires pour un répartiteur de 30 000 prises, ce qui couterait excessivement cher et nécessiterai une capacité en fourreaux délirante. Alors on fait des câbles de plus de 700 paires. C'est exactement pareil pour la fibre! Les épissures sont indispensables dans un réseau de distribution. De plus, les longueurs de câble livrés dépassent rarement les 1 à 2km voire moins selon leur capacité (limités par la capacité des tourets). Des câbles plus longs seraient difficiles voire impossibles à poser avec les techniques classiques. Pour arriver à atteindre des distances supérieures sur un tronçon de capacité constante, il faut aboutter les câbles, et donc faire encore une fois des épissures. Et les épissures, en fibre, ça coute cher à réaliser. Le PON permet de limiter la capacité des câbles fibre à utiliser, et donc la capacité de fourreaux à occupper, mais aussi le nombre total d'épissures à réaliser dans un réseau.

Citer
S'il faut à certains endroits que l'on fasse un 'mini mro-mixte' car pas assez de place pour en sortir les fibres si plus loin, ben alors, on met un 'petit' nro-mixte plus prêt.
En ADSL, les opérateurs en concurrence ne déploient quasiment jamais d'équipements actifs dans de trop petits répartiteurs.

Citer
En tout cas, du pon avec splitters à tous coins de rues en villages et petites villes, est très probablement plus cher à mettre en oeuvre que ma solution 'nro mixte', ne serai ce par le nombre de 'chambres' nécessaires à aménager pour acceuillir les splitters à proximité des abonnés.
Euh, tu as bien vu à quoi ressemble un splitter? 2mm de diamètre par 3cm de long... De plus, dans le cas d'un réseau enterré, les chambres sont indispensables. Indispensables pour réaliser les opérations de tirage, tout d'abord. Indispensables pour relier les différents fourreaux entre eux. Mais indispensables aussi pour y loger les boites d'épissures. Tu sais, les boiboites d'épissures qui sont infiniment plus grosses en P2P qu'en PON (boites d'épissure pouvant héberger des plitters) pour la même quantité d'abonnés desservis! Dans tous type de réseau de desserte enterré, les chambres de tirage sont espacées de quelques centaines de mètres les unes des autres. Ca en fait des chambres...

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Au contraire, le 'nro mixte' permet des économies au 'pon', en permettant de regrouper les splitters et olt au même endroit.
(en plus sécurisé, à l'abri des 'travaux' inmanquables dans la rue ou dans la chambre occupée par autre chose, ...)
Si ton architecture de réseau permettait réellement de faire des économies, ne crois-tu pas que Orange l'aurait choisie il y a longtemps? Et en quoi une boite hébergeant des splitters serait-elle plus sensible aux travaux qu'une boite d'épissure?

Leon.
« Modifié: 08 juin 2008 à 00:12:18 par leon_m »

feyb64

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« Réponse #33 le: 08 juin 2008 à 14:15:46 »
Non, je ne sais pas qu'il faut des épissures  ::) où es je la tête  ;D
Bien sûr que oui, il y en a à faire, plus certainement mais l'emplacement du 'nro mixte' est comme je l'ai dis à conditionner par les possibilités du terrain, des distances, et contraintes techniques.
Je dis simplement que "plus c'est loin" plus c'est 'ouvert' et rentable sur plusieurs poins car plus 'centralisé'.
Le schéma Arcep reprend mon idée, mais la 'densité' est somme toute trop 'faible', avec leur schéma, il faut un nro 'mixte' pour peu de desservis (128 correspondant à un/deux splitters gpon), soit des coups de 'montage' pour Mr P2P bien plus élevés (il a aussi un pb de 'place' dans les fourreaux après les nro arcep) que de faire des épissures par ci par là. Et comme le dit Vivien il y a des câbles 'fibres' constitués de 'sous-câbles' facilement 'ouvrables' et des techniques évitant les épissures.
Enfin, là ou il y a des fourreaux, il y a déjà des chambres. Le splitter est certe 'petit' et y tiens largement, le pb c'est la 'taille' de ses chambres pour permettre à des opérateurs P2P de venir y placer soit un boitier de dérivation pour renvoyer les fibres abonnés. S'il est 'seul' à venir, c'est probablement ok pour pas mal de chambres, mais quand ils vont vouloir y aller à 3/4 ou 5 (sans compter les 'autres' réseaux y passant), ça sent l'encombrement maxi (rien qu'à voir les photos prises ici ou là, c'est déjà le 'bordel' dans ces chambres ... et même en 'normalisant' côté câblage réseaux fibres, va bouger les 'autres' pour y faire du 'ménage' ...), les risques de 'casses', ...

Enfin ai je dis que le 'nro mixte' devait avoir des capacités de 30000 prises ? Tu te base sur le schéma Free, là, l'Arcep semble se baser sur le 'plus petit dénominateur commun' côté abonnés, soit le 'splitter' pon, moi je me base sur un 'compromis' p2p/pon fonction de la densité maximale possible en fonction des distances, le terrains, les fourreaux dispos, les couts de mise en oeuvre.

Tiens, réflexion faite, je me demande s'il ne faudrait pas commencer par remplacer toutes ses paires de cuivre 'téléphoniques' jusqu'aux sous-répartiteurs par des fibres ... Rien que ça, on ferai d'une pierre deux coups (une fibre par abonné du central ft jusqu'au sr), on gagnerai énormement de place dans les fourreaux, on ferai le ménage dans les chambres, et en plus on ferai écologique en récupérerant du cuivre 'couteux' et poluant ...
On aurait peut être dû commencer par là en s'y mettant tous (ft, autres fai, collectivités ...) avec rétrocétion finale à un 'gie' national de ces fibres sous l'autorité de l'arcep.
L'emplacement du nro serait alors vite trouvée : le même que pour l'adsl, aux centraux téléphoniques. Un seul réseau fibre jusqu'à l'abonné à l'identique du réseau 'cuivre' (rien n'empêche Mr pon de n'utiliser qu'un fibre du central et mettre ses splitters au sr, Mr p2p mettant ses actifs dans le nro).
Peut être l'arcep devrait se pencher aussi sur ce 'concept' ?

Leon

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« Réponse #34 le: 08 juin 2008 à 16:17:59 »
Le schéma Arcep reprend mon idée, mais la 'densité' est somme toute trop 'faible', avec leur schéma, il faut un nro 'mixte' pour peu de desservis (128 correspondant à un/deux splitters gpon),
Mais pourquoi parles-tu de NRO pour le schéma de l'ARCEP? Ce que propose l'ARCEP, ce sont des sous-répartiteurs, des "points de flexibilité". Ca n'est absolument pas un noeud d'accès, ni un noeud de raccordement: il n'y a pas d'équipement actif, juste du passif. Que ce soit en P2P ou en PON. Toi, tu proposes des noeuds de raccordement avec des équipements actifs. C'est très très différent!

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Enfin, là ou il y a des fourreaux, il y a déjà des chambres. Le splitter est certe 'petit' et y tiens largement, le pb c'est la 'taille' de ses chambres pour permettre à des opérateurs P2P de venir y placer soit un boitier de dérivation pour renvoyer les fibres abonnés. S'il est 'seul' à venir, c'est probablement ok pour pas mal de chambres, mais quand ils vont vouloir y aller à 3/4 ou 5 (sans compter les 'autres' réseaux y passant), ça sent l'encombrement maxi (rien qu'à voir les photos prises ici ou là, c'est déjà le 'bordel' dans ces chambres ... et même en 'normalisant' côté câblage réseaux fibres, va bouger les 'autres' pour y faire du 'ménage' ...), les risques de 'casses', ...
les points de flexibilité proposés seront dans des armoires de rue / d'immeuble. Exactement comme pour le téléphone ou le câble aujourd'hui. Ca ne pose pas de problème.

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Enfin ai je dis que le 'nro mixte' devait avoir des capacités de 30000 prises ? Tu te base sur le schéma Free, là, l'Arcep semble se baser sur le 'plus petit dénominateur commun' côté abonnés, soit le 'splitter' pon, moi je me base sur un 'compromis' p2p/pon fonction de la densité maximale possible en fonction des distances, le terrains, les fourreaux dispos, les couts de mise en oeuvre.
pour réduire les couts, il faut centraliser au maximum (comme partout). Dans les zones denses, on arrive assez vite à plusieurs dizaines de milliers de foyer par noeud de raccordement pour des réseaux de téléphonie ou de câble. La fibre permet en théorie de centraliser encore plus que le cuivre, du fait des faibles pertes au km. En PON, je vois mal les opérateurs répartir leurs équipements un peu partout, bien au contraire. Il n'y a que dans les réseaux non conçus pour être rentables et largement subventionnés (le PBC) qu'on procède autrement et qu'on répartit les équipements actifs FTTH un peu partout. C'est une réalité!

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Tiens, réflexion faite, je me demande s'il ne faudrait pas commencer par remplacer toutes ses paires de cuivre 'téléphoniques' jusqu'aux sous-répartiteurs par des fibres ... Rien que ça, on ferai d'une pierre deux coups (une fibre par abonné du central ft jusqu'au sr), on gagnerai énormement de place dans les fourreaux, on ferai le ménage dans les chambres, et en plus on ferai écologique en récupérerant du cuivre 'couteux' et poluant ...
On en a déjà discuté... Mais comment brancher un simple téléphone en fibre? Plus de la moitié des lignes de téléphones en France ne supportent justement que du téléphone classique. Les transférer en fibre, ça couterai très très cher! Et personne pour payer...

Pour finir, vouloir localiser au même endroit physique les OLT et les splitters (comme tu le proposes), c'est une grosse erreur qui fait perdre quasiment tous les avantages du PON. D'ailleurs, je ne connais pas un seul opérateur dans le monde qui procède ainsi!

Leon.

feyb64

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« Réponse #35 le: 08 juin 2008 à 22:51:00 »
Justement parce que ce qui est proposé par l'Arcep ('nro' abus de language de ma part pour ces 'SR', mon idée va effectivement plus loin), ce schéma estArcep au alors désavantage aux opérateurs 'P2P' qui devront tirer des masses de fibres 'très loin' depuis ces 'sr' Arcep pour aller jusqu'à leur NRO.
Donc ce schéma 'Arcep' fait exactement la même chose que quand tu dis que le 'nro mixte' ferait en défaveur des opérateurs 'pon'.
Or, pour ce qui est du 'nro mixte' tout est dans le placement adéquat en distance (en particulier) pour permettre justement de 'répartir' équitablement les couts de mutualisation entre les opérateurs pon et p2p.

Synthétiquement dans l'optique de mutualiser au maximum les infra fibres pour réduire les couts actuellement on a deux schémas :
- Si on laisse le 1er opérateur 'Pon' mettre ses 'points de concentration (là ou il mettra ses 'splitters' en fait) au plus près des abonnés (grosso modo au même emplacement que le 'sr mixte' de l'Arcep), cela désavantage les opérateurs p2p car ils devront alors tirer un max de fibres P2p depuis là vers leurs nro 'et si les fourreaux sont 'bouchés', comment il fait ? des travaux tout le long ?).
- Si on laisse le 1er opérateur P2p mettre ces nro (pour raison de concentration) au plus loin des abonnés , cela désavantage les opérateurs pon qui devront louer des 'longueurs' jusqu'aux abonnés alors qu'ils auraient pû s'en passer.

On voit que, en voulant toutefois imposer une mutualisation de la partie fibre individuelle jusqu'à l'abonné, le 1er sur place 'impose' forcement des couts à l'autre de techno différente.

Le 'nro mixte' (ou si tu veux on peut aussi faire que du 'sr mixte' si on pense vraiment qu'un nro mixte favoriserai les p2p vis à vis des pon), permet, en choisissant convenablement la distance 'optimale' de ne privilégier ni l'un ni l'autre.

Mais bon, on verra bien ce que nous pondra l'Arcep ...