La question à se poser c'est, est-ce que Free peut-il vendre encore de l'accès "Internet" sachant qu'on ne voit plus qu'une vue partielle du réseau, du fait d'avoir délibéremment coupé une interconnexion.
En arriver là c'est mécaniquement se demander qu'est ce qu'internet ? C'est par définition un truc à bord flou :
- Est ce que ce qui est derrière le Great China Firewall est de l'internet ? Si oui, très peu d'ISP peuvent se "targuer" d'avoir un internet complet.
- Est ce que si je cherche une ressource "exotique" en Australie (au hasard) et que c'est juste à quelques ko/s je peux dire que mon ISP est juste un gros naze parce qu'il n'a pas pris les bonnes mesures pour que ça fonctionne bien ?
On peut me répondre que c'est bon dès qu'on voit toute la DFZ, sauf que comme on le sait ici, il y a plusieurs DFZ, de taille différente. Et avoir "la vue" sur un préfixe ne veut pas dire qu'on peut le joindre avec une bonne qualité.
Donc en fait, ta question revient à demander si le curseur de Free pour "la qualité" de l'interconnexion n'est pas trop bas pour assurer le bon usage pour madame Michu. Sauf que cette problématique existe à toutes échelles, chez tout opérateur (peering qui sature), volonté de ne prendre que des transit pas cher etc. Tout ça, c'est de la politique sur ce qu'attends le client. Free considère qu'il peut se passer de ce surcout pour les abonnés qu'il a. Scandaleux ou pas, c'est leur manière de faire du réseau. Elle est très différente de la mienne, mais c'est une question d'équilibre de couts (qu'ils décident certes de manière délibéré, mais la politique c'est bien un arbitrage non ?).
Un autre point est ici que l'on suppute sur le "pourquoi" ils l'ont fait. Sauf erreur de ma part, on a vu aucune communication officielle de l'opérateur