Merci encore Vivien,
Je pense entrevoir un début d'explication.
Dans les annexes 1.2 et 1.3 du doc
marché entreprise, l'ARCEP détaille sa définition de [voix sur internet] par opposition à [abonnement au service téléphonique fixe].
La téléphonie d'entreprise qui passe par Internet est comptée comme [voix sur internet] et non comme [abonnement au service téléphonique].
L’ARCEP a désigné par « voix sur large bande » les services de téléphonie fixe utilisant la technologie de la voix sur IP sur un réseau d’accès à l’internet dont le débit dépasse 128 kbit/s et dont la qualité est maîtrisée par l’opérateur qui les fournit ; et par « voix sur internet » les services de communications vocales utilisant le réseau public d’accès à l’internet et dont la qualité de service n’est pas maîtrisée par l’opérateur qui les fournit.Cette [voix sur internet], non comptée, ça comprend très probablement
* les lignes de téléphone Teams/skype ou toute solution de voix IP qui passe par Internet, et dont l'utilisation explose depuis 10-15ans.
* les trunk VoIP/SIP (qui ne passent pas par un accès dédié fourni par l'opérateur)
Ces 2 solutions sont très largement utilisées dans le monde de l'entreprise, et elles ont remplacées une énorme quantité d'abonnements téléphoniques classique.
Même un établissement qui utilise une solution de téléphonie over SD-WAN, elle rentre certainement dans la case [voix sur internet].
L'ARCEP n'a visiblement aucun chiffre sur la [voix sur internet], pourtant massivement utilisée en entreprise; c'est très dommage, mais ça ne me surprend pas.
Dans ces conditions, je ne vois pas trop pourquoi faire des conclusions dans le rapport... C'est trompeur. On le voit bien dans le graphique que j'ai remis ci dessous. Le nombre d'[abonnements téléphoniques fixes entreprise] diminue très fortement d'année en année, car l'ARCEP exclue toutes les solutions de téléphonie via Internet, pour une raison qui m'échappe.
Pourtant, les entreprises téléphonent toujours autant...
Les solutions de téléphonie sur IP sont largement déployées dans les entreprises depuis les années 2000...
Et il est assez peu probable que la majorité des entreprises se soient reportées vers de la téléphonie mobile, pour remplacer les [abonnements au service téléphonique fixe] comme on pourrait le croire en lisant le graphique.
Pour moi, ces chiffres de taux de RTC entreprise (les 27.7%) ne veulent pas dire grand chose, car l'ARCEP utilise des définitions trop anciennes, une approche trop ancienne.
Je retiens juste le chiffre des 1.9M de lignes RTC entreprises qui restaient en 2024, avec une décroissance de 500 000 par an constante depuis des années. Donc ça convergerait vers zéro dans un avenir proche (2027/2028).
Ca me semble moins alarmiste que les 27.7%; même si la fin du RTC va être douloureuse pour certains, je pense qu'on est sur la bonne voie.
Après, l'ARCEP fait avec les moyens qu'elle a, moyen humains limités, données disponibles, je comprends ça.
Leon.