J'avais cru comprendre qu'on évitait d'avoir trop d'humidité, en restant à environ 40%, pour allonger la durée de vie de l'électronique. Est-ce faux ?
Oui, c'est vrai dans les datacenters classiques, anciens, qui fonctionnent avec climatisation.
Comme l'a déjà dit Arnaud (et d'autres experts en datacenter), pendant très longtemps, dans le monde des datacenter, on a cherché à fournir des conditions "optimales" aux serveurs, avec des consignes de température et d'hygrométrie très très sévères.
Juste parce que les équipements (air conditionné) permettaient de le faire!
Ces consignes "très serrées" ne se justifient pas du tout pour l'hygrométrie. J'ai le souvenir de consignes d'hygrométries ressérrées à seulement 10% entre le mini et maxi toléré. C'est inutilement sévère, ça consomme plus d'électricité et d'eau que nécessaire.
Certes, beaucoup trop sec c'est dangereux, car ça augmente le risque de décharge électrostatique lors d'une manipulation par un humain. Mais si on prend certaines précautions pour les manipulations (changement de composants sur tapis électrostatique + bracelet), c'est faisable.
Beaucoup trop humide, c'est risqué, à cause de la corrosion, et vieillissement de certains plastiques. Mais beaucoup trop humide, c'est plus de 70-80%... Pas 40%.
De plus, un taux d'humidité élevé est surtout dangereux (pour les équipements électroniques) lorsqu'il y a de fortes variations (à la baisse) de température et donc risque de condensation à des moments (ou à des endroits) où l'air est plus froid. Dans un datacenter où on régule déjà la température, ça n'est pas le cas.
Mais les équipements électroniques d'intérieur ont une tolérance énorme aux variations d'humidité.
Dans un datacenter à freecooling adiabatique direct, ça ne m'étonnerai pas qu'on puisse mettre une consigne d'humidité très large entre 30% et 70-75% (chiffres donnés un peu au pif). Tout ça avec des serveurs 100% standards, non durcis.
Leon.