Pour ceux qui s'intéressent à la comptabilité carbone et notamment au scope 3.Pour ceux qui se demandent ce que c'est que le scope 3, voici les périmètres :
- scope 1 : ce qui est directement par l'entreprise : le chauffage dans les locaux, les émissions des véhicules détenus par l'entreprise, etc.
- scope 2 : les émissions indirectes et liées à l'énergie : ce sont les émissions créées lors du processus de production.
- scope 3 : les émissions indirectes : achat de marchandise, de services, etc.
Le scope 3 est le plus important et le plus compliqué. Il faut compter les émissions des salariés pour venir travailler par exemple.
(cliquez sur la miniature ci-dessous - le document est au format PDF)
Face à la difficulté pour une entreprise de calculer les émissions carbone sur son scope 3, F. Meunier propose une partie de la solution dans le document PDF de 6 pages :
« Chaque entreprise inscrit dans ses factures client le contenu carbone du bien ou du service vendu. En pratique, la facture fait apparaître, à côté de la colonne où figurent les euros, une seconde colonne où l’on reporte les kilos ou tonnes d’équivalent CO2 contenu dans le bien ou le service vendu. Ainsi, par simple cumul de ses factures fournisseurs, l’immense majorité des entreprises, à savoir toutes les entreprises que ne sont pas productrices primaires d’énergie fossile ou de gaz à effet de serre, est en mesure d’établir son bilan carbone et de le faire connaître à ses clients. »
Cela faciliterait le calcul du scope 3 amont (émissions des fournisseurs), mais ne résoudrait pas le calcul du scope 3 aval (émissions des clients). Ce mécanisme semble pouvoir être adopté à grande échelle selon F. Meunier, car « les entreprises disposent déjà de toute une infrastructure de comptables et de contrôleurs de gestion, d’auditeurs internes et externes qui aident à répliquer dans de bonnes conditions le travail qu’ils font déjà sur les comptes en euros ».