Auteur Sujet: La décroissance: solution pour réduire notre conso d'énergie/ matières premières  (Lu 15951 fois)

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kgersen

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Je sais pas non plus mais tout est lié, la Chine a été boosté et a augmenté son niveau de vie parce que y'avait la manne d'argent venant de chez nous.
"l'augmentation du pouvoir d'achat, en particulier dans les agglomérations, et le PIB par habitant" ca aussi c'est une conséquence des délocalisations.

Le marché intérieur en Chine s'est développé comme conséquence de cela aussi. L'augmentation de la population a joué aussi mais pas que.

En fait faut comparer l'Inde et la Chine pour voir l'incidence de l'augmentation de population. L'écart entre les 2 c'est notre demande et nos délocalisations.
Et si on regarde le co2 par habitant (dernier graphe), la Chine nous a dépassé (EU) mais reste moindre que les USA par exemple. Et leur courbe a l'air de s'aplatire.

on a délocaliser en Chine -> ca fait monter le niveau de vie labas -> ils construisent plus , demande marché intérieur plus forte --> ils génèrent globalement plus de CO2. La cause c'est les délocalisations quand même.

Apres tout ca est très difficile a précisément mesurer et le facteur vitesse a du jouer aussi : une croissance rapide c'est surement des choix plus polluant en CO2 (il faut du temps pour construire des centrales nucléaires).

Mais on a financer cette croissance donc faut pas forcement tout rejeter sur eux pour le CO2. On peut agir pour qu'ils changent en sélectionnant mieux nos importations par exemple.

Ca serait comme rejeté l'énorme pollution d'un seul agriculteur qui nourri 1000 personnes que sur lui et pas sur le collectif, sur les 1001 personnes ..

alain_p

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Selon la banque mondiale, les exportations de biens et services représentaient 20% du PIB chinois en 2021, après être montées au maximum à 36% en 2006, et a baissé ensuite. Donc on voit que le marché intérieur est bien plus important que les exportations.

https://donnees.banquemondiale.org/indicator/NE.EXP.GNFS.ZS?locations=CN

alain_p

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D'ailleurs, la part des exportations de la France dans son PIB en 2021 est plus importantes, 29.4%.

kgersen

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C'est a mon avis bien plus complexe que juste regarder la part d'export dans le PIB, la contribution en  CO2 n'étant pas la même pour toutes les activités.
Bref ce n'est pas mon domaine donc je ne m'avancerai pas plus mais je suis certain que ce n'est pas si simpliste.


alain_p

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Il faudrait surtout connaitre la part des biens et des services. Les services émettent certainement moins de CO2.

Free_me

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  • Marseille
juste pour 2 ou 3 truc que je viens de voir
- émissions de CO2 de l'europe entre 1990 et 2022 => -32% (et pas la peine de dire oui oui on a delocalisé en chine => non non ca c'est surtout en france, y a qu'a voir l'allemagne et d'autres)
- émissions territoriales de co2 (y compris avec l'agriculture) en europe aujourd'hui : france=12%, allemagne = 25%. (ne pas oublier que l'allemagne est notre premier fournisseur, suivi par chine, italie)

qu'en conclure ?
- ben oui faire des efforts ca a un resultat. on peut toujour pleurer que c'est pas assez evidement.
- on n'a pas de leçons a recevoir des allemands sur l'ecologie, chaque minute qui passent ils polluent 2 fois plus que nous.

Steph

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- on n'a pas de leçons a recevoir des allemands sur l'ecologie, chaque minute qui passent ils polluent 2 fois plus que nous.
Pourquoi chaque minute?

Nico

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Chaque seconde et chaque heure aussi ne t'inquiète pas.

alain_p

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Non, je ne crois pas, en tout cas que ce soit majoritaire, même s'il est difficile d'avoir des chiffres précis, sachant qu'il faudrait tracer précisément les produits importés pour savoir combien de CO2 ont été émis, et que ces données ne sont souvent pas disponibles.

En fait, il y a des chiffres sur le site "Statistiques Développement durable" de gouv.fr, même si je me demande jusqu'à quel point les chiffres sont fiables, vu la difficulté des estimations. Il estime par exemple que 51% des émissions carbonées de la France sont dues aux importations. Il donne une évolution de 1995 à 2021 (chiffres encore provioires pour 2021). Sur la périodes les émissions carbonées auraient diminué de 9%, et, en comptant l'augmentation de la population sur la période, de 20% par personne.

Citer
Les émissions associées aux importations représentent un peu plus de la moitié (51 %) de l’empreinte. L’empreinte carbone est composée pour 78 % de CO2, 15 % de CH4 et 7 % de NO2. Par rapport à 1995, l’empreinte carbone de la France a diminué de 9 %. Les émissions intérieures se sont réduites de 27 % tandis les émissions associées aux importations se sont accrues de 20 %.
...
En 2021, l’empreinte carbone par personne est estimée à 8,9 t CO2 eq (estimation provisoire). Compte tenu de l’augmentation de la population, l’évolution de l’empreinte carbone rapportée au nombre d’habitants diminue significativement (- 20 %) entre 1995 (11,2 t CO2 eq/personne) et 2021. Entre 1995 et 2005, l’empreinte carbone par personne s’est maintenue à un niveau d’environ 11 t CO2 eq, avant d’amorcer une décroissance.
...
3/4 de l’empreinte concernent les déplacements, l’habitat et l’alimentation

En 2021, l’empreinte carbone est composée pour 78 % de CO2, 15 % de CH4 et 7 % de N2O (estimation provisoire).

https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/lempreinte-carbone-de-la-france-de-1995-2021

alain_p

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  • Delta S 10G-EPON sur Les Ulis (91)
Sinon, en ce qui concerne la décroissance, il y a dans l'enquête RTE sur les besoins électriques d'ici 2035, déjà citée par ailleurs, qui a donné lieu d'un sondage avec IPSOS, des points qui se rapprochent de ce thème, qui montrent que beaucoup ne sont pas prêts à aller très loin, et je dirais que c'est normal.

https://assets.rte-france.com/prod/public/2023-06/2023-06-07-synthese-comprendre-et-piloter-electrification.pdf

Pour ce qui par exemple d'occuper des logements plus petits, car oui, un logement plus petit consomme moins, seuls 30% l'envisagent, et je soupçonne que dans la majorité des cas, ce n'est pas pour les émissions carbonées, mais parce qu'ils n'ont plus les moyens économiques de continuer à habiter un grand logement, ou parce que l'âge venant, le conjoint étant décédé, ils n'ont plus la capacité physique d'entretenir une grande maison.

Citer
4) Réduction des surfaces des logements :
les Français sont relativement nombreux à envisager d’habiter dans un logement plus petit (près de 30 %) ou de partager leur logement en colocation (autour de 40 %), même si cette démarche serait plutôt orientée vers la colocation avec des proches (seniors de la famille ou amis). Néanmoins, ces intentions ne se traduisent que faiblement en pratique aujourd’hui, la tendance étant depuis plusieurs années à la hausse des surfaces habitées par personne et à la décohabitation (réduction du nombre de personnes par ménage).

Résultats de l’enquête
30 % des Français ont déjà sérieusement envisagé déménager dans un logement plus petit. En particulier, 5 % des Français l’ont déjà fait et 7 % l’ont fermement prévu dans les 5 prochaines années, auxquels s’ajoutent 7 % qui pensent peut-être le faire dans les 5 ans et 11 % qui l’envisagent pour un horizon plus lointain.

Pour ce qui est de la bascule vers des logements collectifs, bah oui, un logement collectif consomme moins qu'une maison individuelle. Dans un logement collectif, on a des voisins à droite, à gauche, en dessous et au-dessus, qui vous chauffent aussi. On a besoin aussi de moins de matériaux car les murs sont partagés. Mais c'est niet à 86%.

Citer
1) Bascule massive vers le logement collectif :
les Français sont très nombreux à vouloir habiter en maison individuelle et très peu de ceux qui y habitent aujourd’hui envisagent de basculer vers un logement collectif, pourtant nettement moins consommateur d’énergie et de matériaux. Ce phénomène touche l’ensemble des classes d’âge et des catégories socio-professionnelles (à l’exception des retraités) et ne permet pas d’envisager une bascule volontaire forte vers le logement collectif à court terme. Le choix de logement est toutefois dès maintenant contraint par l’offre : les enjeux de maîtrise des surfaces artificialisées et de l’étalement urbain conduisent à ce que la tendance récente soit déjà orientée vers une légère croissance de la part de logements collectifs, quand bien même
ce n’est pas l’aspiration déclarée des Français.

Résultats de l’enquête
86 % des Français qui vivent en maison individuelle n’envisagent pas basculer vers un logement collectif, et 61 % de ceux qui vivent dans un logement collectif souhaiteraient à l’inverse basculer dans une maison individuelle.

Pour ce qui est de partager des espaces collectifs, ce serait OK pour des espaces qui en fait consomment peu d'énergie, comme les parkings, mais pas pour les autres.

Citer
2) Partage des espaces de vie :
l’étude montre un intérêt limité pour le recours à des espaces partagés avec leurs voisins et plutôt orienté sur des espaces qui sont aujourd’hui rarement à l’intérieur des logements et donc peu ou pas chauffés (parkings, garages à vélos, terrasses, etc.) même si une minorité de Français l’envisage tout de même pour certains types d’espaces intérieurs (buanderies, ateliers, etc.).

Résultats de l’enquête
Si 69 % des Français se déclarent prêts à partager au moins un espace avec leurs voisins, cette disposition concerne principalement les parkings voiture, vélo) (55 %), suivis des ateliers (38 %), des jardins (35 %) et dans une moindre mesure des buanderies (26 %) et des caves ou greniers (26 %). Seuls 18 % déclarent déjà utiliser de tels espaces.

Pour ce qui est de renoncer totalement à la voiture, c'est non à 75%. Il faut dire que si c'est possible dans les grandes villes bien équipées en transports en commun, comme Paris, cela l'est beaucoup moins dans des villes moyennes ou des communes rurales, beaucoup mons bien équipées.

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3) Renoncement total à la voiture :
une très faible minorité de Français indique envisager de renoncer à leur véhicule au cours des toutes prochaines années. Cela traduit une perception de ne pas disposer d’alternative à la voiture individuelle mais aussi un attachement fort à la voiture.

Résultats de l’enquête
Trois quarts des Français possédant une voiture perçoivent la perspective de renoncer à leur voiture comme quelque chose d’impossible à faire ou de très compliqué.

Free_me

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Sinon, en ce qui concerne la décroissance, il y a dans l'enquête RTE sur les besoins électriques d'ici 2035, déjà citée par ailleurs, qui a donné lieu d'un sondage avec IPSOS, des points qui se rapprochent de ce thème, qui montrent que beaucoup ne sont pas prêts à aller très loin, et je dirais que c'est normal.


ben oui ca s'appelle enfoncer des portes ouvertes : évidemment que le gens ne veulent pas changer leur façon de vivre.

_ATOmix_

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Avons-nous besoin de la croissance économique ?