Sinon, en ce qui concerne la décroissance, il y a dans l'enquête RTE sur les besoins électriques d'ici 2035, déjà citée par ailleurs, qui a donné lieu d'un sondage avec IPSOS, des points qui se rapprochent de ce thème, qui montrent que beaucoup ne sont pas prêts à aller très loin, et je dirais que c'est normal.
https://assets.rte-france.com/prod/public/2023-06/2023-06-07-synthese-comprendre-et-piloter-electrification.pdfPour ce qui par exemple d'occuper des logements plus petits, car oui, un logement plus petit consomme moins, seuls 30% l'envisagent, et je soupçonne que dans la majorité des cas, ce n'est pas pour les émissions carbonées, mais parce qu'ils n'ont plus les moyens économiques de continuer à habiter un grand logement, ou parce que l'âge venant, le conjoint étant décédé, ils n'ont plus la capacité physique d'entretenir une grande maison.
4) Réduction des surfaces des logements :
les Français sont relativement nombreux à envisager d’habiter dans un logement plus petit (près de 30 %) ou de partager leur logement en colocation (autour de 40 %), même si cette démarche serait plutôt orientée vers la colocation avec des proches (seniors de la famille ou amis). Néanmoins, ces intentions ne se traduisent que faiblement en pratique aujourd’hui, la tendance étant depuis plusieurs années à la hausse des surfaces habitées par personne et à la décohabitation (réduction du nombre de personnes par ménage).
Résultats de l’enquête
30 % des Français ont déjà sérieusement envisagé déménager dans un logement plus petit. En particulier, 5 % des Français l’ont déjà fait et 7 % l’ont fermement prévu dans les 5 prochaines années, auxquels s’ajoutent 7 % qui pensent peut-être le faire dans les 5 ans et 11 % qui l’envisagent pour un horizon plus lointain.
Pour ce qui est de la bascule vers des logements collectifs, bah oui, un logement collectif consomme moins qu'une maison individuelle. Dans un logement collectif, on a des voisins à droite, à gauche, en dessous et au-dessus, qui vous chauffent aussi. On a besoin aussi de moins de matériaux car les murs sont partagés. Mais c'est niet à 86%.
1) Bascule massive vers le logement collectif :
les Français sont très nombreux à vouloir habiter en maison individuelle et très peu de ceux qui y habitent aujourd’hui envisagent de basculer vers un logement collectif, pourtant nettement moins consommateur d’énergie et de matériaux. Ce phénomène touche l’ensemble des classes d’âge et des catégories socio-professionnelles (à l’exception des retraités) et ne permet pas d’envisager une bascule volontaire forte vers le logement collectif à court terme. Le choix de logement est toutefois dès maintenant contraint par l’offre : les enjeux de maîtrise des surfaces artificialisées et de l’étalement urbain conduisent à ce que la tendance récente soit déjà orientée vers une légère croissance de la part de logements collectifs, quand bien même
ce n’est pas l’aspiration déclarée des Français.
Résultats de l’enquête
86 % des Français qui vivent en maison individuelle n’envisagent pas basculer vers un logement collectif, et 61 % de ceux qui vivent dans un logement collectif souhaiteraient à l’inverse basculer dans une maison individuelle.
Pour ce qui est de partager des espaces collectifs, ce serait OK pour des espaces qui en fait consomment peu d'énergie, comme les parkings, mais pas pour les autres.
2) Partage des espaces de vie :
l’étude montre un intérêt limité pour le recours à des espaces partagés avec leurs voisins et plutôt orienté sur des espaces qui sont aujourd’hui rarement à l’intérieur des logements et donc peu ou pas chauffés (parkings, garages à vélos, terrasses, etc.) même si une minorité de Français l’envisage tout de même pour certains types d’espaces intérieurs (buanderies, ateliers, etc.).
Résultats de l’enquête
Si 69 % des Français se déclarent prêts à partager au moins un espace avec leurs voisins, cette disposition concerne principalement les parkings voiture, vélo) (55 %), suivis des ateliers (38 %), des jardins (35 %) et dans une moindre mesure des buanderies (26 %) et des caves ou greniers (26 %). Seuls 18 % déclarent déjà utiliser de tels espaces.
Pour ce qui est de renoncer totalement à la voiture, c'est non à 75%. Il faut dire que si c'est possible dans les grandes villes bien équipées en transports en commun, comme Paris, cela l'est beaucoup moins dans des villes moyennes ou des communes rurales, beaucoup mons bien équipées.
3) Renoncement total à la voiture :
une très faible minorité de Français indique envisager de renoncer à leur véhicule au cours des toutes prochaines années. Cela traduit une perception de ne pas disposer d’alternative à la voiture individuelle mais aussi un attachement fort à la voiture.
Résultats de l’enquête
Trois quarts des Français possédant une voiture perçoivent la perspective de renoncer à leur voiture comme quelque chose d’impossible à faire ou de très compliqué.