Auteur Sujet: Consommation électrique de 38 box internet, 8 répéteurs Wi-Fi et 23 décodeurs TV (Lu 5943 fois)

vivien · « **Réponse #12 le:** 26 mars 2024 à 09:30:22 »

Consommation électrique des décodeurs TV

a) Consommation électrique d’un décodeur TV en veille

Sur les 23 modèles de décodeurs TV analysés, la consommation moyenne en veille s’élève à 4,0 watts, mais la variabilité d’un modèle à l’autre est élevée. La consommation moyenne en veille d’un décodeur TV de 0,4 watt pour le modèle le plus économe à 15,4 watts pour le modèle le plus énergivore.

La variabilité de la consommation électrique des décodeurs TV en veille est principalement liée à leur date de première commercialisation. Les décodeurs les plus énergivores sont les décodeurs les plus anciens (7,4 watts en moyenne et jusqu’à 15,4 watts pour le plus énergivore). Ceux de dernière génération, commercialisés à partir de 2020, consomment trois fois moins d’électricité, soit 2,5 watts en moyenne.

Qu’est-ce que le mode veille sur les décodeurs TV ?

Les mesures de consommation électrique ont été réalisées à partir du mode veille configuré par défaut pour chaque décodeur TV étudié. Le mode veille par défaut est généralement actionné par l’utilisateur grâce à un court appui sur le bouton du décodeur TV ou de la télécommande permettant la mise en veille. Les mesures de consommation s’effectuent après 20 minutes de mise en veille, afin de s’assurer que le décodeur TV est réellement en veille. La consommation électrique des décodeurs en veille est alors mesurée pendant 40 minutes afin de tenir compte de la réactivation automatique régulière du processeur de certains décodeurs TV.

Pour les décodeurs TV d’anciennes générations, la veille généralement proposée par défaut sur les modèles de décodeurs est dite « légère », c’est-à-dire que la sortie vidéo est coupée en mode veille, mais que les principaux éléments du décodeur, comme le microprocesseur, fonctionnent toujours. Les décodeurs proposant une veille légère par défaut sont généralement les plus énergivores.

Un mode de veille « profonde » est également disponible sur la plupart des décodeurs. Ce mode de veille nécessite généralement un paramétrage de la part des utilisateurs, car il n’est pas configuré comme le mode veille par défaut. La veille profonde consomme beaucoup moins d’énergie, ce qui explique les écarts de consommations décrites ci-dessous. Le monde de veille profonde a la particularité de nécessiter un redémarrage plus long, en particulier sur les anciens modèles où le temps de démarrage est comparable à celui d’un ordinateur.

Sur certains modèles de décodeurs récents, il existe un mode de veille pour lequel la sortie de veille est rapide tout en ayant une consommation proche d’un mode de veille profond, car comme sur un smartphone, les éléments du décodeur peuvent se mettre en veille avec une très faible consommation.

Le choix technique de mise en veille des décodeurs TV varie significativement entre les opérateurs.

vivien · « **Réponse #13 le:** 26 mars 2024 à 09:30:44 »

b) Consommation électrique lorsque le décodeur est utilisé

Les mesures de consommation électrique en phase d’utilisation ont été réalisées lors de la visualisation d’un flux vidéo^*.

^* Il s’agit d’un flux vidéo de définition 1280x720 (replay de France 2 ou vidéo YouTube 720p pour les décodeurs qui proposent un accès à YouTube).

En moyenne, sur les 23 modèles de décodeurs analysés, la consommation en phase d’utilisation s’élève à 7,4 watts, mais, à l’image de la consommation en mode veille, la consommation électrique varie fortement selon le décodeur. Elle est comprise entre 2,3 watts et 17,7 watts.

Les différences de consommations électriques en phase d'utilisation sont fonction de la date de première commercialisation des décodeurs et des fonctions annexes proposées sur le décodeur.

S’agissant de la date de première commercialisation, la consommation électrique peut varier du simple pour les décodeurs mis sur le marché après 2020 (3,9 watts en moyenne) au double pour les générations de décodeurs les plus anciens (8,7 watts en moyenne).

En outre, les décodeurs proposant des fonctions annexes comme des enceintes de grande taille, un lecteur de DVD ou un disque dur permettant d’enregistrer des vidéos consomment nettement plus que les décodeurs qui ne disposent pas de fonctionnalités supplémentaires (12 à 14 watts en moyenne^*).

^* Dans l’échantillon, 3 décodeurs TV intègrent un disque dur pour enregistrer des vidéos et 3 décodeurs TV intègrent des fonctions annexes, comme une enceinte de grande taille, un lecteur Blu-ray, ou un tuner DVB-S2 pour la connexion à un satellite (en plus d’un tuner DVB-T pour la TNT et d’un port Ethernet pour l’IPTV).

Le visionnage de vidéos en haute définition^* entraîne une consommation supplémentaire faible que ce soit en HD - 1920 x 1080 (+ 0,2 watt) ou en UHD - 3840 x 2160 (+ 0,5 watt).

^* Les tests comportaient la mesure de la consommation électrique en visualisant un flux HD en direct sur France 2, France Info, un film sur Netflix en 1080p et une vidéo UHD sur YouTube. Cela permet de caractériser l’augmentation de consommation moyenne d’un flux HD (1920 x 1080) et celle d’un flux UHD (3840 x 2160).

vivien · « **Réponse #14 le:** 26 mars 2024 à 09:31:04 »

c) Consommation annuelle des décodeurs TV selon trois scénarios d’usage

À l’image des box internet, les mesures de consommations réalisées ont permis d’évaluer la consommation annuelle globale d’un décodeur TV selon différents scénarios d’usage.

Quel que soit le scénario d’usage retenu, la consommation annuelle des décodeurs TV les plus anciens, c’est-à-dire qui ont été commercialisés pour la première fois entre 2006 et 2015, est trois fois supérieure à celle des décodeurs les plus récents, commercialisés à partir de 2020. Les décodeurs TV commercialisés entre 2015 et 2019 ont, quant à eux, une consommation électrique annuelle 70 % supérieure aux décodeurs les plus récents^*.

^* A l’exception des décodeurs pour lesquels le mode veille est activé 20 heures par jour, pour lesquels la consommation annuelle est 30% supérieure à celle des décodeurs les plus récentes avec un usage identique.

Des économies d’énergie importantes peuvent être réalisées en éteignant le décodeur TV quelle que soit l’ancienneté de son décodeur TV. Dans le cas des scénarios d’usage testés, un décodeur TV éteint 20 heures par jour sur l’ensemble de l’année et utilisé en haute définition quatre heures par jour permet de diviser la consommation annuelle d’électricité par trois ou quatre selon l’ancienneté du décodeur par rapport à un scénario dans lequel le décodeur est mise en veille 20 heures par jour et utilisé quatre heures par jour en haute définition.

Si les décodeurs TV les plus récents sont en moyenne moins consommateurs d’électricité, il convient toutefois de rappeler que la phase d’utilisation n’est pas la seule étape de leur cycle de vie qui génère des impacts environnementaux. En particulier, la phase de fabrication des décodeurs TV est également une source d’impact qui doit être prise en compte. En effet, les gains liés à la performance énergétique en phase d’utilisation d’un équipement plus récent peuvent être inférieurs à ceux qui seraient associés à l’allongement de la durée totale d’utilisation d’équipements moins performants.

Quels usages ont été retenus pour calculer la consommation selon les différents scénarios ?

Les consommations électriques retenues pour le calcul de la consommation annuelle correspondent aux consommations moyennes des décodeurs en veille et lors du visionnage d’une vidéo en haute définition selon la date de première commercialisation :

Pour deux des trois scénarios retenus, le temps de visionnage vidéo en haute définition s’élève à quatre heures par jour^*. Ces deux scénarios diffèrent en revanche selon que le décodeur est :
- mis en veille 20 heures sur 24 ;
- éteint (ou débranché) 20 heures sur 24.
Le troisième scénario permet de calculer la consommation annuelle d’un décodeur qui serait utilisé toute la journée, par le visionnage d’une vidéo en HD.

^* Selon Médiamétrie, « la durée d’écoute individuelle de la télévision s’établit en 2022 à 3h26 par jour » - Médiamétrie - L’Année TV 2022 (mediametrie.fr)

coco · « **Réponse #15 le:** 26 mars 2024 à 09:42:42 »

C’est intéressant !

En usage perso j’avais constaté :

La Freebox v5 (environ 8/9W)

La Freebox révolution ou mini 4k entre 15 et 20 W (HDD, femtocell etc… n’aidant pas).

La livebox 5 à environ 6W (la plus économe que j’ai eut). Désactiver le wifi ne fait quasiment pas changer la Conso.

Pour les nouveaux wifi, ça pourrait être intéressant de pouvoir désactiver le 5ghz et le 6ghz la nuit et de passer sur du 2,4ghz uniquement « au cas où ».

Et rallumer les autres bandes si le 2,4 est sur sollicité pendant une certaine période. (Ça ferait économiser quelques watts).

vivien · « **Réponse #16 le:** 26 mars 2024 à 10:04:56 »

Attention, bien préciser que la consommation de 6,6 watts de la Livebox 5, c'est en désactivant le Wi-Fi.

Le Wi-Fi rajoute quelques watts :

vivien · « **Réponse #17 le:** 26 mars 2024 à 10:28:09 »

Ce schéma résume les fonctionnalités les plus énergivores, au moment de choisir une nouvelle box :

Denis M · « **Réponse #18 le:** 26 mars 2024 à 10:53:44 »

Quand on sait que certains FAI font tout pour empêcher leurs clients d'utiliser du matériel beaucoup plus économe que celui qu'ils louent, l'agrume en tête, on est bien content qu'il en existe d'autres plus raisonnables.

Ceci est une box TV accompagnée de son "disque dur", l'ensemble consomme moins d'un Watt en veille et ne dépassera jamais 5 en "burn".
Alimenté par l'USB de la télé, il n'y a même pas besoin de veiller, c'est ZÉRO Watt quand on ne s'en sert pas.

coco · « **Réponse #19 le:** 26 mars 2024 à 11:03:10 »

Citation de: Denis M le 26 mars 2024 à 10:53:44

Quand on sait que certains FAI font tout pour empêcher leurs clients d'utiliser du matériel beaucoup plus économe que celui qu'ils louent, l'agrume en tête, on est bien content qu'il en existe d'autres plus raisonnables.

Ceci est une box TV accompagnée de son "disque dur", l'ensemble consomme moins d'un Watt en veille et ne dépassera jamais 5 en "burn".
Alimenté par l'USB de la télé, il n'y a même pas besoin de veiller, c'est ZÉRO Watt quand on ne s'en sert pas.

C’est comme un chrome cast branché en usb avec android tv. Ou juste une tv android tv.

Citation de: vivien le 26 mars 2024 à 10:28:09

Ce schéma résume les fonctionnalités les plus énergivores, au moment de choisir une nouvelle box :

Imaginez on prend une Freebox révolution avec un répéteur wifi optionnel et on coche toutes les cases.

Je n’ai jamais trop compris l’engouement des répéteurs wifi: en testant la mini 4k à la pop, la portée était vraiment moins bonne (donc ça justifie le répéteur wifi?) et ensuite le répéteur était low coast donc ça divisait la bande passante pour le débit maximal par 2. Faire un moins bon wifi justifie le répéteur ? Et on ajoute un appareil consommateur en plus.

Denis M · « **Réponse #20 le:** 26 mars 2024 à 11:16:41 »

Citation de: coco le 26 mars 2024 à 11:03:10

C’est comme un chrome cast branché en usb avec android tv. Ou juste une tv android tv.

C'est un FireStick Amazon et le disque dur une clef USB.

Fire OS est basé sur Android, même avec un FAI voyou (qui ne rembourse pas les cautions de son matos) ça permet de regarder la télé, via Kodi, Molotov et autres.
Avec un FAI honnête d'y installer les applis qui vont bien.

vivien · « **Réponse #21 le:** 26 mars 2024 à 11:23:08 »

Citation de: coco le 26 mars 2024 à 11:03:10

Imaginez on prend une Freebox révolution avec un répéteur wifi optionnel et on coche toutes les cases.

Tu as la réponse dans le graphique ci-dessous, il y a des box qui consomment 25 watts en veille (Wi-Fi activé) :

vivien · « **Réponse #22 le:** 26 mars 2024 à 13:30:52 »

Voici un article du monde, qui reprend les données de l'Arcep sur la consomation des box :

Télécoms : la vraie consommation électrique des box Internet

L’Arcep, le régulateur des télécoms, estime que ces boîtiers fibre optique ou ADSL, présents chez plus de 24 millions de foyers, ont utilisé 3,3 térawattheures d’électricité en 2022, et représentent 2,2 % de la facture des ménages.

Lors de la crise énergétique de 2022, le gouvernement avait invité les Français à éteindre leur box Internet la nuit pour économiser l’électricité. Révélée pour la première fois par l’Arcep, le régulateur des télécoms, dans son « Enquête annuelle pour un numérique soutenable » publiée jeudi 21 mars, la consommation électrique des box et des décodeurs TV associés est loin d’être anodine.

Au total, ces boîtiers fibre optique ou ADSL, présents chez plus de 24 millions de foyers, ont utilisé 3,3 térawattheures (TWh) d’électricité en 2022, soit environ 2,2 % de la facture des ménages. C’est trois fois plus que ce dont ont besoin les opérateurs pour apporter le trafic Internet jusqu’à la prise de leurs abonnés. En ajoutant leurs réseaux mobiles 4G et 5G, les quatre grands groupes de télécoms (Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free) ont consommé 4,1 TWh d’électricité en 2022.

Sachant que 95 % de la consommation d’une box est indépendante de l’intensité et de la durée de la connexion des appareils (téléphones, ordinateurs, tablettes…), la façon la plus efficace de faire des économies est donc de l’éteindre lorsqu’elle n’est pas utilisée. Ces deux dernières années, pouvoir couper manuellement ou automatiquement sa box est d’ailleurs devenu un argument commercial pour les opérateurs télécoms. « A chaque fois qu’ils sortent une nouvelle box, ils insistent sur la durabilité et la sobriété énergétique de l’appareil », apprécie Laure de La Raudière, la présidente de l’Arcep. Mais « il va nous falloir mesurer la réalité objective de ce qui est annoncé », prévient celle qui a fait de l’impact environnemental du numérique l’un de ses chevaux de bataille.
« Prendre en compte les enjeux environnementaux »

Le sujet devrait figurer en bonne place dans la nouvelle feuille de route stratégique que le régulateur des télécoms prévoit de dévoiler cet automne. « Le numérique contribue à la transition énergétique, en apportant des solutions ou de nouveaux outils. Mais il doit aussi prendre en compte, pour lui-même, les enjeux environnementaux », explique Mme de La Raudière. Et, selon elle, la réflexion ne doit pas s’arrêter aux seuls opérateurs. « C’est le secteur, au sens large, plates-formes, fabricants d’appareils, opérateurs et centres de données, qui doit s’interroger sur la question de l’écoconception de toute la chaîne des services numériques. » Selon la présidente de l’Arcep, le modèle des grands réseaux sociaux, qui vise à capter au maximum l’attention de leurs utilisateurs, notamment grâce au système de diffusion automatique des vidéos, alourdit l’impact environnemental du secteur.

La suite est réservée aux abonnés du journal.

Source : LeMonde, par Olivier Pinaud, le 21 mars 2024

Eddy123 · « **Réponse #23 le:** 26 mars 2024 à 14:17:26 »

Citation de: Denis M le 26 mars 2024 à 11:16:41

C'est un FireStick Amazon et le disque dur une clef USB.

Fire OS est basé sur Android, même avec un FAI voyou (qui ne rembourse pas les cautions de son matos) ça permet de regarder la télé, via Kodi, Molotov et autres.
Avec un FAI honnête d'y installer les applis qui vont bien.

Tu regardes avec quelle appli ? Je n'ai pas trouvé d'appli SFR sur webOS (LG).