Il ne faut pas oublier que c'est du freecooling direct : C'est l'air extérieur qui refroidit les serveurs.
Tant que l'IT avait de l'énergie, l'air extérieur était aspiré à l'extérieur, à l'opposé de l'incendie et introduisait de l'air frais et propre dans la salle serveur qui était en surpression (et il y a des conduits d'air vers les autres pièces du bâtiment, pour permettre de chauffer les locaux). Les serveurs étaient donc préservés.
Quand le TGBT a été attaqué par les flammes, l'électricité a été coupée. Les onduleurs situés dans la salle n'étaient pas connectés directement au serveur, cela passait par un by-pass dans le TGBT pour permettre d'alimenter les serveurs en cas de changement d'onduleur. Les onduleurs n'ont donc pas pu prendre le relais et les groupes électrogènes qui ont démarré ont disjoncté. À ce moment-là, on a perdu toute l'alimentation, celle des serveurs, mais surtout celle des ventilateurs qui maintenait la salle en surpression.
Une fois le courant coupé, le flux d'air s'est inversé : les fumées sont entrées par les allées chaudes de la salle, via les conduits permettant d'utiliser l'air chaud pour chauffer le bâtiment. L'air trouvant son chemin vers les entrées d'air frais, via un passage par les serveurs.
On a donc eu un flux d'air inversé avec les fumées, du couloir chaud vers le couloir froid, c'est ce qui explique que la fumée soit rentrée à l'intérieur des serveurs.