0 Membres et 1 Invité sur ce sujet
Fabien Finucci : "La crise a perturbé le calendrier du déploiement"Vous faites partie des trois opérateurs à déployer la fibre à Marseille, quelle est votre stratégie ?Fabien Finucci : En premier lieu, nous faisons un constat, c'est qu'aujourd'hui nous sommes pratiquement les seuls, chez Orange, à continuer à fibrer en zones très denses. Nous avons réalisé 95 % du déploiement en France entre 2018 et 2020 dans ces zones. C'est énorme.À Marseille, nous avons déployé dans tous les arrondissements et sans distinction de secteur. Nous avons débuté par les logements de plus de 12 habitations (Ndlr : voir ci-dessus), que nous allons d'ailleurs bientôt terminer, il n'en reste plus beaucoup. Concernant les petits collectifs et les habitations individuelles, 700 armoires de rue ont déjà été déployées sur les 2 000 qui seront nécessaires pour couvrir la totalité du territoire marseillais.Quelles sont les difficultés à fibrer à Marseille ?Fabien Finucci : De manière générale, il n'y a pas de point noir sur Marseille. Quand on rencontre une difficulté, on essaie de trouver des solutions avec les services de la Métropole et de la Ville. C'est vrai que les voies ne sont pas toujours très larges et que, quelques fois, c'est un peu compliqué, mais rien d'insurmontable.On peut constater que certains secteurs sont bien moins desservis que d'autres... Notamment le 16e arrondissement, qui compte moins de 3 000 prises. Comment l'expliquez-vous ?Fabien Finucci : Déjà, cet arrondissement est moins peuplé. Mais, en plus, le central téléphonique est au cœur du 16e, ce qui fait que, globalement, les habitants de ce secteur ont un bon débit ADSL. Certains ont même du VDSL. Du coup, il y a moins d'urgence ici que dans certains endroits de Marseille où les débits ne sont pas bons. Mais, je peux vous assurer qu'aucun secteur n'est laissé de côté.Vous sentez une vraie impatience autour de la fibre ?Fabien Finucci : Oui, on sait que les Marseillais l'attendent impatiemment. D'autant plus depuis le début de la crise du Covid-19, qui a démontré l'importance d'avoir une bonne connexion à la maison. Les gens se sont aperçus que ce n'était pas juste un confort.Quel est l'impact de la crise du coronavirus sur le calendrier de déploiement ?Fabien Finucci : La crise a forcément perturbé le calendrier du déploiement. Ça a impacté nos services, mais aussi nos sous-traitants. Et même si le déploiement ne s'est jamais complètement arrêté, nous n'étions pas sur le volume habituel, que ce soit à Marseille ou ailleurs.Vous êtes-vous fixé des objectifs de fin de déploiement à Marseille ?Fabien Finucci : Les engagements vis-à-vis du gouvernement portent sur les zones dites " Amii". En zone très dense, nous n'avons pas d'engagement signé sur une date. Mais, en ce qui concerne Orange, il n'y a pas d'ambiguïté, on fera tout. Si on parle de 2023, ce n'est pas une date contractuelle, mais on pense que ce sera dans ces eaux-là.