CARTE. Voici les 62 communes du Grand Reims qui auront la fibre avant les autresSur les 143 communes du territoire, 62 n’ont presque pas Internet aujourd’hui. Dans deux ans, une révolution les attend. Elles ont en effet été jugées « prioritaires » et recevront la fibre optique en premier.
Recenser ces communes dites « prioritaires » a été la tâche du conseil départemental, qui a retenu comme critère celles ayant moins de 3 Mbits par seconde. Une liste de 67 communes, essentiellement rurales, a été établie, ramenée à 62 récemment, après un désaccord entre le Grand Reims et le Grand Est (nous y reviendrons). Ces 62 communes, qui comprennent entre autres Bazancourt, Boult-sur-Suippe et Warmeriville, recevront Internet par la fibre avant le 4 août 2020 très exactement. Le marché géant (830 000 prises, près d’1,5 milliard d’euros) entre la Région et l’entreprise Losange a en effet été notifié le 4 août 2017, et il oblige à raccorder les communes prioritaires dans un délai de trois ans. Ce qui signifie que certaines le seront bien avant. Ce qui signifie aussi que certaines devront attendre.
75 communes devront patienter
Sur les 143 communes du Grand Reims, si on retire Reims et sa périphérie déjà engagés avec Orange (lire par ailleurs), 75 communes du territoire devront patienter. Elles recevront la fibre optique entre 2020 et 2023. « Mais elles ont déjà, dans les faits, un débit très convenable, de l’ordre de 25 à 30 Mégabits », estime Franck Leroy.
Concernant la technologie en elle-même, la Région assure avoir choisi le nec plus ultra. « La fibre optique à domicile est la technologie la plus aboutie aujourd’hui, c’est un support pérenne qui offre un accès illimité. » Contrairement à la situation actuelle, où le débit est souvent partagé entre tous les utilisateurs (ce qui explique que ça rame en fin de journée et le soir), la fibre optique garantit à chaque utilisateur un débit ultra-rapide, puisqu’il y a une connexion par foyer.
C’est donc une petite révolution à venir dans le Grand Reims, à court terme pour les uns, à moyen terme pour les autres. Les élus engagés sur ce dossier les invitent déjà à réfléchir aux futurs usages du très haut débit. Pour Franck Leroy, « la fibre, ce n’est pas que pour regarder un film le soir. Le numérique doit servir à créer des projets, dans le domaine de l’éducation, du tourisme, de la culture, de la santé, etc. Il y a une réflexion à conduire pour créer des territoires intelligents. »
Des petits trous, des petits trous…
Les travaux ont déjà commencé, mais en mode discret. Pour l’instant. L’entreprise Losange, qui va employer des dizaines d’entreprises régionales de travaux publics pour ce vaste chantier, a entamé la phase de repérage dans les communes prioritaires du secteur. L’objectif est d’organiser au mieux le déploiement de la fibre, en identifiant en particulier les endroits où seront installés les nœuds de raccordement optique. Cette importante phase d’étude et de géolocalisation doit permettre de « tisser une toile d’araignée », selon l’expression du conseil régional, avant le vrai lancement du chantier, prévu en milieu d’année et en même temps dans les sept départements concernés !
En résumé, le calendrier des travaux pour amener le très haut débit dans chaque foyer sera presque toujours le même. De l’étude au raccordement, il faudra compter environ un an pour chaque commune, dont six à dix mois de travaux réels. Il s’agit essentiellement de percer des tranchées dans le sol pour faire passer la fibre, puis de la conduire vers trois carrefours : le nœud de raccordement, le sous-répartiteur optique, enfin le point de branchement optique, étape finale avant le raccordement à domicile.
Source L'union :
http://www.lunion.fr/74336/article/2018-02-06/carte-voici-les-62-communes-du-grand-reims-qui-auront-la-fibre-avant-les-autres