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vivien

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L'association SisMic veut créer un opérateur local
« le: 09 décembre 2014 à 21:23:38 »
L'association SisMic veut créer un opérateur local THD à l'échelle du département


Un opérateur numérique local : l'idée séduit le Lot

L'association SisMic veut «secouer» le Lot en l'aidant à développer la communication numérique.Le très haut débit est espéré. Avec qui ? Peut-être un opérateur «made in» Lot.

Les entreprises lotoises ne cherchent pas à communiquer à la vitesse de la lumière… mais juste à celle du très haut débit (THD).

Le manque est criant dans le Lot où l'ADSL est prédominant. L'association SisMic, créée il y a deux ans pour animer et structurer la communication numérique dans le sud du Massif Central, a lancé une enquête sur l'usage et l'intérêt du THD pour les entreprises de ce territoire (Lot et Aveyron notamment).

Simon Bretin, président de SisMic, et Dany Berteaux, membre actif de cette structure, ont révélé hier les résultats de cette étude pour laquelle 1 000 entreprises ont été sondées.

163 d'entre elles ont répondu.

«Soit un taux de réponse de plus de 15 %», précise Simon Bretin. Le bilan est éloquent : 75 % de ces entreprises se disent insatisfaites de leurs connexions internet actuelles. Une analyse plus fine confirme le mécontentement des structures œuvrant au service de la personne (aide à domicile, mutuelles…). 100 % d'entre elles affichent leur insatisfaction. Le contexte économique ne permet pas ce coup d'accélérateur vivement souhaité.


Éviter la délocalisation

La fibre optique a fait ses preuves dans le Lot. Citée en exemple, l'école des audioprothésistes de Cahors exploite à fond cette ressource pour la diffusion et le partage de cours via la vidéo. «Le frein à cette évolution nécessaire, c'est souvent le budget», note Simon Bretin.

«Il ne sera pas possible de couvrir tout le territoire dans un proche avenir. Il y aura forcèment des choix», justifie Isabelle Poujoulat, directrice de la chambre de commerce et d'industrie du Lot attentive aux résultats de cette étude.

«La mise en place d'infrastructures permettant l'avènement du très haut débit coûte des centaines de milliers d'euros. Malgré tout, lorsque des sociétés veulent s'implanter dans un département comme le Lot ou l'Aveyron, le THD est leur argument prioritaire avant même le réseau routier et le prix du foncier», se rassure Simon Bretin. La solution la moins coûteuse consisterait à «installer» un opérateur local pour le Lot et l'Aveyron. «34 entreprises de ces départements sont prêtes à aider la création de celui-ci, comme ce fut le cas en Poitou-Charentes avec un opérateur baptisé Pastel. Pour cela, Simon Bretin compte sur la convergence des intérêts publics et privés. Les enjeux capitaux se résument en un chiffre : selon l'étude, 13 % des entreprises se disent prêtes à délocaliser si le THD n'arrive pas jusqu'à elles. Le maintien des emplois et l'essor économique en dépendent.


Orange pressée d'agir

À l'instar de l'association SisMic, le conseil général du Lot est également mobilisé sur le dossier de l'aménagement numérique et a commandé une étude à Orange, afin de trouver des solutions dans des zones du département où la montée en débit d'Internet pose problème pour des raisons techniques. Le Lot est ainsi l'un des trois départements pilotes, avec la Loire-Atlantique et la Haute-Marne, à bénéficier de cette étude.

Le département, les communautés de communes et la Fédération départementale d'électricité présenteront les résultats de ce travail jeudi au conseil général du Lot.

Les partenaires se sont unis pour définir un Schéma d'aménagement numérique (Sdan). Un syndicat mixte va être créé en 2015 entre ces différents acteurs économiques et politiques pour porter l'ensemble de l'investissement nécessaire. Il s'élève à 60 M€.

Quel serait le coût de la création d'un opérateur 100 % local ? Il n'a pas encore été chiffré. Les conclusions de l'enquête de SisMic l'évoquent simplement. Les deux études ne se télescopent pas, mais se complètent. Celle commandée à Orange s'est penchée également sur les besoins des foyers… et les zones blanches.


Source : La Dépêche, le 9 décembre 2014.